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  • Yveline Loiseur
  • La Vie Parallèle
  • Portrait d’une ville anonyme du XXIème siècle, l’exposition esquisse une géographie sinueuse, un itinéraire aux courbes mobiles, qui sont le reflet de l’espace d’exposition de La Traverse. Chaque image constitue le fragment d’un parcours nomade qui profite des méandres de la galerie, et préfère les formes irrégulières et enchevêtrées, les réalités mouvantes de la ville.

    Il s’agit de parcourir, de rencontrer des figures, des lieux, des architectures, des objets, de passer de l’intérieur (La Vie courante, Le Moral des ménages) à l’extérieur (Les Villes invisibles, Cavalier seul, Cars for Cars), du dedans au dehors, de l’individuel au collectif. Le regard est de biais, en angle frisant, il furète le long des murs de la ville ou au ras du sol, il piège les reflets et les éblouissements fugitifs, saisit des visages et des corps qui apparaissent comme des respirations. Attentif au quotidien dans la ville, l’exposition s’attache à la sensation plutôt qu’au sensationnel.

    Par la grande variété des modes de production des images et leurs combinaisons, l’ensemble des travaux photographiques présentés à la Traverse questionne les conventions et les modèles photographiques. Il milite en faveur de la disparition d’une forme unique de la photographie et même de toute idée de style. En distordant l’exercice du documentaire, ces images passent successivement du tableau de paysage urbain à un protocole sériel, d’une objectivité descriptive à une suggestion onirique, de la mise en scène de la sphère privée à une cartographie rigoureuse d’un espace public, du papier peint à motifs urbains aux livres d’images.

    Souvenir d’une utopie possible, la forme d’une ville se dessine alors entre image singulière et imaginaire collectif.

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