Laurent FIÈVET
Les Larmes de Lora – Reflux
Commissaire d’exposition Brigitte Négrier (galerie de la Ferronnerie, Paris)
Rencontre avec l’artiste
du 14 mars au 23 mars 2009 de 9h à 20h
tél L.Fiévet : 06 77 78 50 88
avec le soutien de la Ville de Marseille, du Conseil Général 13, du Conseil Régional PACA et des membres de l’association OÙ.
LES LARMES DE LORA
Une série d’installations de Laurent Fiévet (2007-2009)
La série Les Larmes de Lora est née de l’envie de travailler autour du visage de l’actrice Gene Tierney et de son film le plus célèbre, Laura, considéré aujourd’hui comme un grand classique du film noir. En référence à la construction très particulière du scénario de l’œuvre et à la définition complexe du personnage que l’actrice y incarne, le projet a principalement consisté à opérer une rencontre entre les images du film d’Otto Preminger et les mouvements cubiste et surréaliste, convoqués dans le traitement des montages déployés au sein des différentes installations.
La série se recentre plus particulièrement autour de la version de La Femme en pleurs de Pablo Picasso conservée à la Tate Gallery de Londres. Modèle en creux (il n’est jamais présenté explicitement au sein des œuvres), fréquemment convoqué dans les jeux de surimpressions que mettent en place les montages et les dispositifs scénographiques qui les accueillent, le tableau détermine à de nombreux niveaux l’esthétique des installations. Le regard porté à la peinture demeure en ce sens constant pour engager un dialogue avec l’image en mouvement dans un effet de confrontation comparable à ceux que mettaient en place les précédents projets de Laurent Fiévet (Suites hitchcockiennes, Epreuves du Temps et les plus récents Portraits olfactifs).
En référence au sujet du film d’Otto Preminger, au destin de Gene Tierney et, à un autre niveau, à celui de Dora Maar qui a, comme on le sait, prêté ses traits à La Femme en pleurs de Picasso, la série interroge le devenir du modèle face au créateur qui en redéfinit l’apparence. Elle s’attarde sur le phénomène de mutation qui façonne le sujet en œuvre d’art dans un processus qui tout en le hissant à la lumière et en en faisant scintiller la surface, le fige et le plonge dans l’obscurité en le privant d’une grande partie de sa liberté et de certains aspects de sa personnalité. Il est question ici d’un sacrifice (particulièrement sensible dans le cas d’une Dora Maar), voire d’un phénomène de vampirisation qui épuise le sujet ; l’individu est transformé en objet, voire en bien économique et culturel, dans un mouvement qui fait fi des souffrances et des frustrations qu’il génère.
En regard à l’esthétique en noir-et-blanc du film d’Otto Preminger, la série déploie une certaines catégories de matériaux tels que le verre et le cristal. Elle impose dans ses dispositifs scénographiques des effets de transparences, de jeux de réflexion et de déformation qui brouillent la lisibilité de l’image. Tirant parti des changements de rythmes qu’orchestrent entre eux les montages, elle engage de nombreuses ruptures, mais aussi de jeux de miroitement qui, ne serait-ce qu’en référence au tableau de Picasso, incitent les installations à se répondre entre elles.
Elargie à cinq films en noir-et-blanc interprétés par Gene Tierney au cours de la période la plus marquante de sa carrière (Laura, Where the Sidewalk ends et Whirlpool d’Otto Preminger, Dragonwyck et The Ghost and Mrs Muir de Joseph L. Mankiewicz), la série Les Larme de Lora rassemble aujourd’hui une douzaine d’installations. Dans une double logique de dédoublement et de scission en accord avec les thèmes qu’elle déploie, plusieurs d’entre elles sont présentées simultanément à Marseille et à Paris dans le cadre d’un partenariat engagé entre Où et la galerie la Ferronnerie.
Premier mouvement – Flux : 5 mars – 7 avril 2009
Galerie la Ferronnerie
40, rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris.
Tel : +33 (0)1 78 01 13 13
+33 (0)1 48 06 50 84
www.galerielaferronnerie.fr
brigitte.negrier@club.fr
Second mouvement – Reflux : 14 mars – 11 avril 2009
Marseille, Où – lieu d’exposition pour l’art actuel ;
58, rue Jean de Bernardy, 13001 Marseille.
Tel/Fax : +33 (0)4 91 81 64 34
Portable : +33 (0)6 98 89 03 26
ounousecrire@club-internet.fr
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Laurent FIÉVET
Installations vidéo.
Né en 1969, à Boulogne-Billancourt, France.
Vit et travaille à Paris.
Expositions personnelles
2009
– Les Larmes de Lora. Marseille (France), Où – lieu d’exposition pour l’art actuel ; 14 mars – 11 avril.
2008
– Stop ! Installation. Vendôme (France), Le Minotaure ; 5 – 12 décembre.
– Perturbations. Vendôme (France), Chapelle Saint-Jacques ; 5 – 12 décembre.
– Melted M-Helenes. Installation. Paris (France), Institut finlandais ; 8 – 15 janvier.
2007
– Essences de l’Image : portraits olfactifs. Den Haag (Pays-Bas), galerie Ramakers ; 9 septembre – 7 octobre.
– Portrait au bouquet de violettes, portrait à l’écume. Vila do Conde (Portugal), Forte São João Baptista ; 9 juillet – 7 octobre.
2006
– Portrait au narcisse. Paris (France), RATP, installation présentée station Saint Lazare ; 30 novembre 2006 – 3 janvier 2007.
– Épreuves du Temps. Paris (France), Institut finlandais ; 13 novembre – 9 décembre.
– Essences de l’Image : portraits olfactifs. Paris (France), galerie la Ferronnerie ; 14 février -14 mars.
2003-2004
– Suites hitchcockiennes (Hitchcock sarja). Helsinki (Finlande), Musée d’Art contemporain Kiasma ; 6 décembre 2003 – 29 février 2004.
– Aikakokeita. Hyvinkää (Finlande), Musée des Beaux-Arts ; 14 novembre 2003 – 1er février 2004.
Expositions collectives
2009
– Le Grand Choc’. Saint Nazaire (France) ; octobre (dates et lieu à préciser).
– Flux (titre à confirmer). En duo avec Octavio Blasi. Paris (France), Galerie la Ferronnerie. 5 mars – 7 avril.
2008
– Silêncio ! Avec Nathalie Brevet et Hughes Rochette, Anne Durez, Joseph Dadoune, Angela Detanico et Rafaël Lain, Marilá Dardot, Maurício Ianês, Manuela Marques, Manon de Boer. São Paulo (Brésil), Galeria Vermelho ; 25 novembre – 17 janvier 2009.
– Manipulations. Avec Jari Silomäki et Juha Nenonen. Dans le cadre de la 15e édition du Mois de la photo. Paris (France), galerie la Ferronnerie ; 8 novembre – 11 décembre.
– Manif d’Art 4. Biennale en art actuel de Québec. Avec une quarantaine d’artistes internationaux. Québec (Canada) ; 1er mai -15 juin.
2007
– Nos identités 2. Avec Dominique Dehais et Marie-Amélie Porcher. Paris (France), galerie la Ferronnerie ; 9 octobre – 8 novembre.
– Under Hitchcock. Avec Jean Breshand, Johan Grimonprez, Matthias Müller et Christoph Girardet, Salla Tykkä et Carlos Lobo. Vila do Conde (Portugal), Solar Galeria de Arte cinemática ; 7 juillet – 7 octobre.
– Étranges songes. Avec Dominique Dehais, Céline Marot, Vittorio Roerade, Jacqueline Taïb, Jérôme Touron. Paris (France), galerie la Ferronnerie ; 30 janvier- 3 mars.
2006
– Vacances à la folie. Exposition collective avec Octavio Blasi, Leo Divendal, Ien Lucas, Fabienne Oudart, Christoph Schneeberger, Jérôme Touron. Paris (France), galerie la Ferronnerie ; 12 juillet – 9 septembre.
Foires et rencontres internationales :
2008
– Art Amsterdam / KunstRai 2008. Amsterdam (Pays-Bas), galerie la Ferronnerie ; 7 – 12 mai.
2007
– Festival Et Årsverk. Stabekk (Norvège) ; 14 – 16 décembre.
– Art Amsterdam/KunstRai 2007. Amsterdam (Pays-Bas), galerie la Ferronnerie ; 9 – 13 mai
Spectacles et performances vidéo :
2008
– 59’59’’. Collaboration artistique au projet théâtral de Ludovic Kerfendal, avec Marie-Pierre Chaix, Ilkka Villi et Heli Meklin. Musique de Pessi Levanto. Paris (France), Institut finlandais ; 16 décembre. Reprise prévue en Finlande à l’automne 2009.
– S.Ø.RS. Collaboration artistique au projet théâtral de Ludovic Kerfendal. Avec Aude Léger, Marie-Pierre Chaix et Christine Martin (interprétation). Paris (France), Ciné 13 ; 27 mai – 13 juin. Paris (France), Institut finlandais ; 13 septembre. Reprise envisagée en 2009.
2007
– In Out. Vidéo-performance en collaboration avec la danseuse et chorégraphe Johanna Zwaig. Oslo (Norvège), Musée Munch, 12 décembre. Stabekk (Norvège), Festival Et Årsverk, 14 – 16 décembre.
– Hers. Vidéo-performance en collaboration avec la danseuse et chorégraphe Johanna Zwaig.
Paris (France), Festival Et Årsverk, la Bellevilloise ; 4 – 6 mai.
Presse (sélection) :
10 08 2007 Gisela Leal, Under Hitchcock. Artecapital.net, juillet-août 2007.
06 07 2007 Nadais Inês, Hitchcock : uma aparição em Vila do Conde. Ipsilon, cahier culturel du quotidien Publico, pp. 28-30.
04 2006 Neyrat Cyril, L’épaisseur d’Hitchcock. Les Cahiers du cinéma n° 611 « Cinéma au musée », p.38.
08 03 2006 Berthier Sophie, Portraits détournés. Télérama – sortir n° 2930, p. 15.
03 2006 Exporama, Artpress, p. 8.
04 2004 Benhaïm Safia, Costa Fabienne, Attractions – Parcours à travers les installations de Laurent Fiévet, Vertigo n° 25, pp. 46-48.
04 2004 Costa Fabienne, « Epreuves du Temps » Hyvinkää 2003, Vertigo n° 25, pp. 50-51.
04 2004 Costa Fabienne, « Suites hitchcockiennes » Helsinki 2003, Vertigo n° 25, pp. 52-53.
16 12 2003 Gräsbeck Bianca, Allting flyter – om Kiasma, Tiden och nya sätt att se, Ny Tid, pp. 10-11
15 11 2003 Kivirinta Marja-Terttu, Hitchcockin Helene, Helsingin Sanomat, C1
11 2003 Jäämeri Hannele, Kuvat syntyvät kuvista, Suomen Kuvalehti 46/2003, p. 60.
Catalogues :
Curtas, Vila do Conde 2007
Mois de la Photo 2008
Festival du film de Vendôme 2008
Manif d’Art 4, Québec, 2008
Galeries :
Galerie la Ferronnerie
Brigitte Négrier
40, rue de la Folie Méricourt
75011 Paris, France
+33 (0)1 78 01 13 13
+33 (0)1 48 06 50 84
www.galerielaferronnerie.fr
brigitte.negrier@club.fr
Galerie Ramakers
Toussaintkade 51
2513 CL Den Haag, The Netherlands
+ 31 (0) 70 363 43 08
www.galerieramakers.nl
info@galerieramakers.nl
Contact :
Laurent Fiévet
l.fievet@noos.fr
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Laurent Fiévet – installations vidéo
Démarche artistique
Mes installations mettent toujours en œuvre des confrontations d’images, redéployées dans l’espace et retravaillées dans le cadre de montages vidéo. Organisées en séries thématiques, elles puisent doublement leur substance dans l’univers du cinéma et de la peinture pour opérer entre certaines images emblématiques de notre patrimoine culturel des rencontres toujours inédites. De nouvelles générations d’images réalisées pour un projet précis ou captées par des caméras sur les lieux mêmes des expositions sont susceptibles de venir converser avec elles, impliquant plus directement encore la représentation des visiteurs au sein des dispositifs.
L’enjeu des installations consiste moins à mettre les images qu’elles utilisent en perspective et de déplacer le regard traditionnellement porté sur elles que d’exploiter les connaissances et les souvenirs qu’en a le public ainsi que les affects qu’elles ont nécessairement suscités. Le choix d’utiliser comme matériau des images possédant une certaine épaisseur analytique, ayant rencontré une certaine fortune critique et étant connues de différentes générations de spectateurs répond à la volonté de mettre d’emblée le visiteur ‘en condition’ et de créer chez lui un système d’attente qui sera exploité ou détourné au sein des installations. Mémoire, savoir et sensations apparaissent dès lors étroitement sollicités pour offrir aux dispositifs mis en place autant de clefs d’interprétation et de modes d’approche différenciés.
Non exemptes de données autobiographiques et proposant, ne serait-ce qu’à travers la nature des supports de diffusion qu’elles utilisent (téléviseurs, écrans d’ordinateur, téléphones portables), des ébauches de critique sociologique, les installations engagent toute une série de réflexions sur l’Image, son esthétique, ses modes d’élaboration et de perception, voire de consommation. Mettant le visiteur en scène en référence aux œuvres redéployées au travers de propositions souvent interactives et ludiques, elles offrent différents niveaux de perception liés tout autant au parcours qu’y est invité à suivre le visiteur que le positionnement qu’y occupent d’autres intervenants présents au même moment que lui dans l’exposition. Les composantes interactives et aléatoires des dispositifs et la longueur des montages qui y sont présentés permettent à chacun d’expérimenter différemment les œuvres et de s’y impliquer selon ses désirs plus ou moins activement.
L’organisation des installations en séries travaillant autour d’un même corpus d’images et leur rassemblement au sein d’une même exposition permettent d’engager des liens entre les différentes œuvres qui y sont présentées. Ils invitent la pensée du public à rebondir de dispositif scénographique en dispositif scénographique autour des thèmes auxquels elles sont consacrées (la perception du Temps dans Epreuves du Temps, les implications sensorielles de l’Image dans Essence de l’Image/Portraits olfactifs). Le recours dans les installations à des motifs, des dispositifs scénographiques et des choix esthétiques communs (qui peuvent tout aussi bien porter sur des rythmes et des figures de montage qu’une palette réduite de couleurs ou une ambiance lumineuse spécifique) permet de renforcer la cohérence de l’ensemble et les rapports qu’elles tissent entre elles. Chacun des dispositifs scénographiques peut être ainsi envisagé comme une unité qui dispose d’une logique et d’une autonomie propres mais aussi comme la partie d’un tout qui engage entre ses différents éléments constitutifs une série de résonances.
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Prestations de l’Association OÙ
EXPOSITIONS, ÉDITIONS, WORKSHOPS, CONCERTS, PERFORMANCES, LECTURES, CONFÉRENCES, SPECTACLE VIVANT, DANSE, PROJECTIONS, CONVERSATIONS, DÉAMBULATIONS URBAINES, DESIGN, ARTS DE LA RUE, ETC…
Contact :
OÙ bureau – Permanence 152 rue Paradis 13006 Marseille, tous les jours sur rdv
T : 06 98 89 03 26
F : 04.91.81.64.34
M : [ounousecrire@club-internet.fr]
W : [http://www.ou-marseille.com/] ; [http://www.cnap.fr/ou-lieu-dexposition-pour-lart-actuel] ; [http://www.marseilleexpos.com/?page_id=3068]
OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel – 58 rue Jean de Bernardy 13001 Marseille. Horaires et jours d’ouverture jeudi-samedi _ 16h-19h, et plus selon les événements in situ. Espace d’expérimentation et d’exposition, de résidence atelier/logement.
OÙ Galerie Paradis – 7ème étg 152 rue Paradis 13006 Marseille. Ouvert tous les jours même le dimanche. Passez directement, sonnez à Association OÙ 1er étg, ou téléphonez au 06 98 89 03 26. Galerie privée non subventionnée.
OÙ et L’Aventure – Place des Cèdres 58 bis Boulevard Bouge 13013 Marseille Malpassé. Œuvres éphémères dans l’espace public, visibles 24/24, 7/7. Exposition dans l’espace public. M°Malpassé.
OÙ résidences d’artistes :
OÙ résidence Atlantique – 37 rue de la Semie 40130 Capbreton.
OÙ résidence Méditerranée – 58 rue Jean de Bernardy 13001 Marseille.
Espaces d’expérimentation, de résidence atelier/logement.
OÙ en tournée – Hotel Burrhus Supervues Vaison la Romaine (84), HLM (13), Galerie du 5ème Marseille (13), etc …
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Axelle Régine GALTIER
Présidente et responsable de la programmation artistique des espaces d’exposition OÙ
[<http://www.facebook.com/axelle.galtier?ref=tn_tnmn>]
Présidente et membre coresponsable des projets de l’association Perspective Trouble
[<http://www.verif.com/societe/ASSOCIATION-PERSPECTIVE-TROUBLE-794538447/>]
Trésorière et membre coresponsable des projets du réseau associatif Marseille expos [<http://www.marseilleexpos.com/>]
Présidente et membre actif de Take Off Production – Association des Arts du spectacle vivant
[<http://www.manageo.fr/fiche_info/508670429/36/take-off-production.html>]
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Plus d’informations
OÙ association loi 1901, expérimente trois espaces d’exposition à Marseille – OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel dans le 1er arrd, OÙ et L’Aventure dans le 13ème et OÙ Galerie Paradis dans le 6ème – et deux lieux de Résidences d’artistes à Marseille et Capbreton.
Depuis le 1er mai 2000 l’association donne à voir le premier projet OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel dans le quartier Palais Longchamp – la Friche 13001 – “Ceci n’est pas une galerie – Leslie Compan – Le lieu d’exposition de la rue Jean de Bernardy, semble paradoxalement se situer dans un territoire indéterminé qui serait peut-être celui de l’art contemporain. Aménageant les possibles, OÙ est un territoire où se déterminent simultanément les espaces de création et des temps de regards. Mais la quête d’une quatrième dimension, d’un espace-temps nouveau n’a rien de fictionnel. Ancré dans les réalités économiques et laborieuses de la création et de l’exposition, le lieu travaille à exploiter les contraintes. Renversant alors l’énoncé, OÙ interpelle : jusqu’où ces réalités peuvent-elles mener ? Lieu où les expositions se succèdent à un rythme effréné depuis l’an 2000, OÙ accroche et décroche des expositions individuelles ou collectives présentées pendant quatre semaines. Entre deux expositions ne s’écoule généralement pas plus d’un week-end. Mais ceci n’est pas non plus une machine : ce qui motive ce rythme relève davantage de la volonté de refléter le bouillonnement créateur des artistes, la dimension active de leur travail en tant que réalité trop souvent oubliée. OÙ est avant tout LE lieu où l’on produit pour expérimenter, pour engager une quête artistique parfois inattendue. Les expositions présentées provoquent avant tout la rencontre entre les productions formellement différentes et un large public. Sans titre, sans thématique qui orienterait la lecture du spectateur et surtout sans opposition, ce choix tient du démantèlement des systématismes généralement exploités par les commissaires d’exposition. Ici, les travaux artistiques sont présentés pour ce qu’ils sont et pour un potentiel qu’ils ne soupçonnent pas eux-mêmes. Subtilement poussés à dépasser leur démarche respective, les artistes présentent ainsi des oeuvres dévoilées dans leur simplicité et valorisées dans une force singulière. Pourtant, la cohérence et l’unité nous touchent ici au plus profond et de manière si naturelle que la formulation même de leur explication est difficile. Et c’est sans doute là que se situe l’abolition même des automatismes thématiques ou visuels du commun des expositions. Les accrochages sont envisagés contre la facilité et le conventionnalisme, tout en rendant naturellement sensible le travail même de celle ou celui qui l’a pensé.”
En 2013, le 11 mai, l’association développe le deuxième projet OÙ et L’Aventure 58 bis Boulevard Bouge dans le quartier Malpassé 13013 Marseille. Espace de diffusion artistique s’inscrivant dans l’espace public avec des expositions et des déambulations urbaines. Un rendez-vous qui mêle les arts de la rue et arts plastiques, est donné. Cet engagement est un moteur de régénération urbaine, musée à ciel ouvert en plein coeur des quartiers Malpassé 13ème jusqu’à Palais Longchamp – la Friche 1er. De quoi faire éclater le carcan des disciplines artistiques (ici, on n’imagine de formes que collaboratives, qui se fichent d’appartenir à un quelconque champ de la culture). Au commencement de cette propagation artistique, le point « OÙ et L’Aventure » à Malpassé 13013 Marseille, un volume de ciment, reste d’une oeuvre de Richard Baquié, l’Aventure, désormais détruite par manque d’entretien. Une dialectique le lie au terminus « OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel » 13001 Marseille. Effectivement, tandis qu’à Malpassé l’espace et les murs extérieurs sont investis des interventions des artistes, le lieu d’exposition OÙ offre la visite d’une exposition dans l’espace et les murs intérieurs. Ces « murs » deviennent un creuset de « situations » et espace d’hospitalité. Les artistes participant aux projets invitent le visiteur à dialoguer, à inventer, à se déplacer, à produire, à tester.
Et c’est en novembre 2014 que l’association inaugure un troisième espace d’exposition OÙ Galerie Paradis. Le lieu est mis à disposition d’un commissaire artiste pour une durée de deux ans, qui lui ré-attribue un nom, un fonctionnement et une programmation spécifique de son choix. La galerie de 5,5m2, située 152 rue Paradis 6ème arrondissement dans le quartier chic de Marseille, avec une vue incroyable, est un espace intime et personnel dominant la ville, autre fois chambre de bonne. Cela veut dire qu’on ne peut pas tout montrer, cela veut dire qu’on optimise un lieu avec toutes les choses que l’on a apprises et expérimentées pour donner un sens certain, tout au moins voulu, ardemment souhaité, à des oeuvres qui n’auraient peut-être jamais été vues dans d’autres circonstances.
Partenaires : www.fidmarseille.org / www.esba-lemans.fr / www.actoral.org /
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