Ingrid Maria Sinibaldi a longtemps travaillé le médium bois de manière figurative, inventive, se réappropriant des univers allant de Matisse à Malevitch en passant par le monde du Far West. Univers à la maîtrise parfaite des couleurs et des volumes. Tableaux sculptures, ronde-bosse, haut et bas-reliefs … Humour parfois grinçant, regard perplexe et critique sur notre société. Mais depuis un peu plus d’une année, Ingrid Maria Sinibaldi a épuré son travail. Exit la couleur ! Exit la figuration ! Place à l’abstraction ! Règne du noir et du blanc. Graphismes forts. Matériaux de récupération. Détournements. Matériaux plus légers : papier, carton, éléments de jeu mikado… L’artiste s’amuse, casse ses propres codes. Rejette le travail auparavant présenté. Place à Ingrid Maria Sinibaldi 2 ! Questionnement : faut-il changer de nom ? Afin de ne plus être associée à l’artiste “Tueuse à la scie-sauteuse” (dixit Catherine Macchi). Non, cette formule plaît à Ingrid Maria Sinibaldi. Mais lui déplaît toutes autres références à son travail plus ancien. Ce qu’elle s’emploie à faire oublier magistralement par la maîtrise des volumes, par ce jeu abstrait qu’elle met en place dans ses nouvelles pièces. “Solo Yo” pourra alors apparaître comme une exposition manifeste de la deuxième période dans l’art d’Ingrid Maria Sinibaldi. Une nouvelle ère est née ! L’artiste “Tueuse à la scie-sauteuse” laisse peut être tomber sa scie-sauteuse au profit d’un matériel plus léger mais son travail est d’une force encore plus impressionnante et d’une poésie où l’anecdote n’a plus de place. Seules comptent la force des volumes et des couleurs s’affrontant ou se complétant. Ingrid Maria Sinibaldi 2 est née ! “Solo Yo” …