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  • Frédéric Clavère, Philippe Chitarrini
  • Frédéric Clavère – Philippe Chitarrini
  • Partons du principe qu’il me faut deux artistes à inviter pour mon exposition de janvier.
    Et que, nom de dieu, j’aimerais présenter de la peinture !

    Je me souviens avoir assister, il y a quelques années, à une rencontre publique avec Frédéric Clavère où ce dernier présentait son travail tout en faisant passer du whisky pour du thé.
    Au public, il avait servi une « cuvée La mort », encore un peu jeune, si mes souvenirs sont bons.

    Il a parlé de peinture, de Magritte, de collage surréaliste jusqu’à la fin de la première théière… À partir de la deuxième, je ne me souviens plus, ce qui colle bien avec le propos.
    Après tout, c’est souvent la quantité qui fait l’ivresse et avec Clavère on est servi !

    Dans ce flot d’images, j’ai cru comprendre qu’il aime l’orange fluo, et le goudron, mais pas que… J’imagine aussi qu’il a adoré Orange mécanique (tiens, tiens…) et qu’un petit air de Wagner ou Beethoven ne serait pas pour lui déplaire. Car question orchestration, il a aussi ses vedettes, Hitler et le crâne en tête, suivis de toute une ribambelle d’instruments. Il y a là dedans un petit côté cirque de curiosités, montreur d’images un peu limites mais tellement jouissives qu’on n’y saurait résister.
    C’est violent… C’est drôle…C’est beau.

    Étant en général un adepte du « Comme ça juste pour voir » et que, en art, l’idée du collage me convient tout à fait. C’est tout naturellement que m’est apparu du fin fond de l’Ardèche Philippe Chitarrini, qui se définit lui-même comme « un être du vingt et unième siècle et un animal sorti de la préhistoire ».
    Un mystique cet homme-là, je me suis dit ! Qui cherche sa vérité dans les fossiles, et les traces de la nature sur les choses ? Intéressant. Et en plus, il collectionne ses ongles et garde du sang et des yeux de bœuf dans du formol ? Banco !

    Un type qui a étudié la biologie cellulaire, enseigne, fabrique des sculptures et des dessins ne peut être qu’un type bien.

    Après il faut que ça colle, justement…

    Simon Bonneau

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