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  • Bernard Pourrière
  • jusqu’au 27 février Bernard Pourrière
  • installation sonore

    Il se passe quelque chose et quelque chose cherche à s’échapper, se redistribuer selon une autre donne. Des éléments s’associent parce que leur objectif semble être le même mais cet objectif est difficilement identifiable. Des forces s’orientent vers de nouvelles demandes, d’autres territoires où les pleins et les vides alternent sans interruption.Pieds métalliques, haut-parleurs, lecteur cd, câbles, walkmans, casques, ordinateur, caméra, lecteur vidéos, moniteurs, capteurs, tabourets, socles, estrade, tapis, rythmes de respirations, battements de cœur, chants d’oiseaux : jeu de ressemblances, de parallèles et d’échos où chaque repère, au lieu de se boucler sur lui-même, s’ouvre sur ce qui l’entoure. Le monde convoqué par Bernard Pourrière est un monde où tout se tient et tout se fragmente, un monde où des énergies se propagent, gagnant de proche et proche tous les points de l’espace, en sorte que chaque proposition particulière influence l’ensemble, mais que l’ensemble aussi exerce une action sur chaque point déterminé. Il n’est pas uniquement en évolution puisqu’il avance aussi une réaction à cette évolution. La démarche consiste ici à mettre en contact deux phénomènes : l’un se déploie et revendique sa visibilité d’appareillage, l’autre résiste, donc prolifère, se module, se divise au gré des conditions de son émergence, de sa réception et de l’infini désir, des possibilités, des ressources de l’espace. Outils technologiques, dispositifs, actions, séquences sonores, images se confrontent et se conjuguent, se recouvrent et se découvrent. Un ensemble constitué de poussées, de pressions et de résistances n’est possible que parce qu’il existe entre ses composants un équilibre qui permet à ces poussées, ces pressions et ces résistances d’opérer. Cet équilibre, c’est la jonction du corps qui mobilise, enclenche et du corps qui regarde et écoute.

    Extrait du texte Le plaisir des bifurcations deDidier Arnaudet

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