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    de Chine, Anne Penders

    Exposition à La Traverse du 13 mai au 19 juin 2010

    Vernissage le samedi 15 mai 2010 à La Traverse 18h30

    Anne Penders

    Dans le cadre des Résidences PYTHEAS, un projet porté par Les Ateliers de l’Image

    Co-production : Ecriture de Lumière DRAC Paca Ministère de la Culture

    Après de nombreux longs séjours en Asie (dont plusieurs en Chine), devenir à mon tour étrangère en Europe – belge à Marseille – et marcher sur les traces d’une population discrète mais pourtant présente, les chinois. Visiter Marseille comme à contre-jour, comme en contrepoint des idées reçues sur la population d’origine étrangère qui la constitue.

    Travailler à partir d’archives, à partir de témoignages, à partir de l’idée que je m’en fais… Capter, capturer des images suffisamment fortes pour apprivoiser des fantômes, suffisamment fragiles pour être la trame d’un récit : essentiellement des images vidéos, super 8 et des prises de vue argentiques (pour moi inégalables au numérique), avec une prédilection pour le petit format (en noir et blanc ou en couleur, selon l’inspiration) et les prises de son comme fil conducteur.

    Ce projet se dessine comme le pendant de ceux réalisés en Asie, et particulièrement de (s)no(w)borders (création sonore, chine, 2006) ou de l’hiver ailleurs (vidéo, Chine, Bali, Timor 2006).

    Comme dans ces travaux, j’aimerais ici confronter les marges de l’abstraction à une démarche plus documentaire, montrer en quoi un processus de travail articulé sur le réel peut soudainement parler complètement une autre langue, donner à voir tout à fait autre chose que ce que l’on croit avoir sous les yeux. Idéalement, il aboutira à l’édition d’un livre-dvd qui, comme mes films, glisserait perpétuellement du documentaire au poétique, du poétique au documentaire.

    laowaï ! est la transcription phonétique du mot « étranger » en chinois. C’est ce que les gens murmurent ou disent fort sur votre passage en vous montrant du doigt, encore aujourd’hui et pas uniquement dans les coins les plus reculés du pays. Ce titre un peu énigmatique me paraît tout indiqué pour tenter d’aborder poétiquement à la fois une communauté (si elle existe) et ce qui l’ostracise, ce qui la fonde et là où elle se fond. A petits pas, explorer un territoire. Chercher la Chine en terre étrangère.

    de chine serait le titre d’un travail, le lieu « d’où je parle » peut-être toujours, un regard importé, un regard du dedans, un regard d’une vie d’avant. de chine serait un regard porté sur Marseille comme depuis là-bas, un regard d’une proximité extrême, sur une proximité extrême, dans une prise de distance, dans cette distance « chinoise », peut-être un retrait, une pudeur, qui s’approche à peine mais perçoit l’en-dedans.

    La distance de celui qui reçoit un cadeau sans le déballer mais qui l’apprécie vraiment.

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