Fanette Chavent a répondu à l’appel à projet par un travail subtil de la ligne, avec une référence à l’enfance et au traits réalisées durant l’enfance.  On y trouve la plage, l’immensité blonde de la plage habité par des hordes de touristes. Ce travail n’est pas sans rappeler Fernand Léger ou Botéro mais aussi et surtout la carte postale que l’on trouve en bord de mer ou beaucoup plus simplement nos souvenirs de vacances.  L’artiste fait également référence dans ce projet aux Bains d’Ostende, un dessin de James Ensor. Et en y regardant mieux, on perçoit un détail étrange, qui rattache ce travail à celui d’Ensor justement. Des gouttes de sang, voire même des litres de sang sur le bout du parasol, dans la partie pointue qui s’enfonce dans le sol sableux. Référence immédiate au pic à glace de Sharon Stone dans Basic Instinct… Et l’on sombre ici dans un certain humour noir ! Est-ce parce que l’artiste vit depuis quelques mois en Belgique, haut lieu de l’humour noir et décalé ? Toujours est-il que l’oeuvre, aujourd’hui à l’état de brouillon ou de projet, étonne et fait sourire. Vive l’Eté ! Vive les vacances ! Mais l’artiste livre ici une vision grinçante de cet été là … Un été où l’on lit des polars moelleusement allongé sur une serviette de bain, les yeux obscurcis par des lunettes noires, ne voyant pas finalement ce qui se trame à côté, tout prêt … Un drame, voilà ce que Fanette Chavent imagine pour cet été. Un drame sanguinaire orchestré par une grosse dame à l’allure respectable en maillot de bain bleu une pièce, armé de son parasol.