Une proposition des Ateliers de l’Image:
« Ce qu’on voit, c’est ce qu’on cherche à voir. Ou bien ce que l’on cherche à voir est caché par ce que l’on voit ? […] Mes photographies ne vérifient que des doutes et des incertitudes”. Paul Pouvreau.
Paul Pouvreau propose une nouvelle lecture de la banalité, teintée de dérision et de surréel. Est-ce que l’image, et surtout la photographie, peut nous mentir ? Ou plutôt, quelle marge de certitude nous laisse-t-elle ? (Hic et Nunc).
Pour l’exposition à La Traverse, montrée pour la première fois, Paul Pouvreau nous montre des dessins, des vidéos et et surtout des photos, tous documents sur des petits riens dans lesquels se loge souvent presque tout : l’émerveillement, l’espoir, le jeu, la légèreté, la pesanteur, la solitude, l’abandon, la naïveté, le ridicule, l’ordinaire et l’extra-ordinaire.
Dans cette approche documentaire des formes incongrues qui s’inscrivent par la force des choses à contre-temps et à contre-courant d’un ordre public établi, l’artiste reste vigilant sur la manière dont le document peut transformer l’événement en spectacle : « Le travail ne se construit pas exclusivement avec un référent réel mais aussi avec un référent déjà imagé, c’est-à-dire avec l’ensemble des documents qui occupent au jour le jour l’espace de notre regard et qui s’imposent plus ou moins implicitement dans le champ de notre mémoire ».
Au final il y a manipulation et expérimentation : manipulation car tout est orchestré et modelé ; expérimentation car tout est effervescent et en évolution permanente.