La loi du marché sur la tête de Vincent Perrottet
Exposition réalisée dans le cadre de la résidence de Vincent Perrotet au centre social Frais Vallon et des 5e Rencontres à l’Échelle.
Pour la première fois, Les Ateliers de l’Image exposent un “non-photographe”. Pourtant, en tant que graphiste internationalement reconnu, Vincent Perrottet explore différents
territoires de l’image photographique, seul ou bien avec des photographes (ici plus particulièrement le photographe Myr Muratet) et toujours en lien avec le texte, les slogans, les messages qui nous entourent.
D’une extraordinaire actualité, son travail d’affichiste porte à rire et à réfléchir, à comprendre et à espérer dans un monde rempli de contradictions. Ici les images et les mots remettent les idées en place.
Graphiste engageant, Vincent Perrottet pense qu’une «affiche pour toucher l’autre ne doit pas chercher à communiquer (terme dévoyé par la pub) mais à subvertir avec bonheur le regard». Il explore la relation entre le texte et les images photographiques sur des thématiques de société très contemporaines.
Cette exposition est réalisée dans le cadre de sa résidence à Marseille autour d’un projet de graphisme citoyen dans le quartier de Frais Vallon. Ici aussi Vincent Perrottet nous rappelle que c’est la valeur humaine qui doit rester la première de nos valeurs. Car «chacun doit comprendre à quel point, dans toute forme de création et de relation humaine, la meilleure façon de s’adresser à l’autre est de lui parler comme à soi-même, en lui montrant et en lui signifiant qu’il est libre d’en penser ce qu’il veut.»
A travers son travail pour le festival de Chaumont et son exploitation des macules, Vincent Perrottet développe toute sa maîtrise graphique des couleurs, des plans, des lignes, des images. A travers la série Travaille d’abord (dont une affiche a donné le titre de l’exposition) c’est l’opposition texte-image qui est frontalement mise en jeu, par la puissance des slogans et la beauté calme des images de Myr Muratet.
Les oeuvres présentées à La Traverse sont toutes des sérigraphies originales tirées à quelques dizaines d’exemplaires. Mais en prolongement de son travail, des tirages en petit format sont mis en circulation librement avec le public, aussi bien dans l’espace de la galerie que pendant le temps de la résidence.