Dans le cadre de la saison Borderline 2011, Vol de Nuits interroge les limites de l’image photographique.
Matthias Olmeta installe son atelier dans la Galerie Vol de Nuits du lundi 4 avril jusqu’au 14 avril.
Il y réalise des portraits de volontaires, d’après le procédé de l’Ambrotype. Visiteurs et amateurs sont invités à voir comment il travaille et à venir se faire portraiturer.
L’ensemble de ses œuvres réalisés pendant cette période est présenté lors de la clôture de résidence le vendredi 15 avril à 18h30
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Né le 3 juin 1968, Matthias Olmeta sort diplômé en arts visuel de l’université Santa Monica à Los Angeles en 1991. La diversité de son parcours l’a conduit des hôpitaux psychiatriques aux bordels d’Amérique du Sud. A ses expériences de voyages se rajoute sa connaissance des différentes techniques photographiques.
Aujourd’hui, il vit et travaille à Marseille et s’intéresse à la technique de l’Ambrotype
L’Ambrotype est un procédé proche du Daguerréotype, qui consiste à appliquer le négatif sur une plaque de verre au collodion (sorte de vernis), sous exposé à la prise de vue, puis blanchi.
Posée sur un fond noir, l’image apparaît en positif.
“On ignore de quelle façon cela s’est fait, mais la photographie est là. Chimique, artisanale, elle s’impose comme un démenti de l’acte industriel et de la nouveauté technique. On entrevoit, – ce qui auparavant nous paraissait détestable -, l’amour de la matière, la fusion et la confusion entre sensations et affects. Ces images font ainsi le procès du vocabulaire critique contemporain. Car les nuances du monochrome de la substance, chose essentielle à la perception, n’ont rien à voir avec un néo-pictorialisme passé d’âge. Lorsque les personnages et les objets s’imprègnent de cette matière toujours aléatoire, venue directement du XIXème siècle, on ne peut se défendre d’une impression quasi mystique, et de les contempler, hiératiques, conséquences d’un mystérieux recouvrement.”
François Cheval (conservateur en chef du musée Niécephore Niépce)
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