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  • Nadim Asfar
  • 20.02.2011.mp4
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    Exposition films et photographie de Nadim ASFAR

    exposition du 04 au 13 juillet

    tous les jours de 15h à 19h (sauf dimanche)

    vernissage le lundi 04 juillet à 19h

    Résidence de l’artiste in situ

    Partenariat avec le FID et la Galerie Tanit (Liban-Allemagne)

    Avec le soutien de la Ville de Marseille, du Conseil Général 13, du Conseil Régional PACA, des membres de l’asso

    FIDMARSEILLE (du 6 au 11 juillet) <http://www.fidmarseille.org/>

    Nadim Asfar

    Nadim Asfar est né à Beyrouth en 1976. Après ses études scolaires en Grèce et en France, il entame son expérience de l’image par des études de cinéma à l’Académie Libanaise des Beaux- Arts à Beyrouth, qui se précise en 2003 par des études en photographie à l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière à Paris.

    Il se positionne ensuite dans une véritable investigation du langage des images et de son propre langage. Il tente d’exprimer et de s’approprier l’acte de photographier et celui d’enregistrer le réel, et, in extenso, son rapport à autrui et au monde. Nadim Asfar développe techniques et esthétiques qui interrogent la notion de point de vue et la présence de l’artiste dans son processus artistique.

    En 2006 il participe avec Présence, à l’exposition « Regards des photographes arabes contemporains », organisée par l’Institut du Monde Arabe à Paris, qui sera par la suite montrée au GL Strand à Copenhague, et au Centro de arte contemporaneo, Séville.

    Sa première œuvre vidéo Empreinte (1) en 2007 a été sélectionnée dans de nombreux festivals, dont le Festival Paris Cinéma, et le Festival Cinemaeast au Independent Film Center à New York (2007).

    Avec l’exposition individuelle Immaterial World en 2008, commence son association avec la Galerie Tanit (Munich- Beyrouth), qui représente aujourd’hui l’artiste.

    Récemment son projet Innenleben a été exposé dans le cadre d’une exposition collective au Beirut Art Center. En septembre 2009, ce projet a été sélectionné suite à un concours international des meilleurs portfolios de l’année, pour paraître dans le Foam Magazine « Talent 2009 », publication du Foam Museum of Photography.

    Innenleben sera également exposé lors de Paris Photo en novembre 2009, à la Galerie Tanit.

    Toujours en 2009, Everyday Madonna est la deuxième vidéo de Nadim Asfar, produite par l’association Ashkal Alwan, avec le support de la fondation Heinrich Böll.

    Notre invité Nadim Asfar, témoigne de la vie artistique à Beyrouth en 2010 dans le reportage intitulé “être artiste à Beyrouth”.

    “La guerre et les événements politiques ne sont pas parvenus à anéantir l’énergie de ceux qui, au Liban, s’engagent dans l’art. Un an après l’ouverture du premier centre d’art contemporain, présentation d’une scène qui lutte […]

    Quand un improvisateur et pianiste improvise pour nous mener vers Beyrouth et ses rues, les photographies de Nadim Asfar. Découvrir la ville et déambuler dans une introspection contemporaine !

    Piano et improvisation : Loic Mallié

    Slideshow photo : Nadim Asfar

    PHOTOS DE NADIM ASFAR : Festival de Cannes 2008: un film franco-libanais 
dans la sélection officielle « Un certain regard »
 »Je veux voir » avec Catherine Deneuve et Rabih Mroué
de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
 
(c) Photo – Nadim Asfar 
Présentation
Juillet 2006. Une guerre éclate au Liban. Une nouvelle guerre mais pas une de plus, une guerre qui vient briser les espoirs de paix et l’élan de notre génération. Nous ne savons plus quoi écrire, quelles histoires raconter, quelles images montrer. Nous nous demandons : ‘Que peut le cinéma ?’ 
Cette question, nous décidons de la poser vraiment. Nous partons à Beyrouth avec une ‘icône’, une comédienne qui représente pour nous le cinéma, Catherine Deneuve. Elle va rencontrer notre acteur fétiche, Rabih Mroue. 
Ensemble, ils parcourent les régions touchées par le conflit. 
A travers leur présence, leur rencontre, nous espérons retrouver une beauté que nos yeux ne parviennent plus à voir. 
Une aventure imprévisible, inattendue commence alors…

    Panorama de la photographie arabe contemporaine

    Untitled II, 1996 © Jananne Al-Ani

    L’Institut du monde arabe (Paris) invite quelque 21 photographes arabes à exposer leurs regards sur le monde arabe contemporain. Certains appartiennent à la diaspora, d’autres vivent dans leur pays d’attache, et « tous sont indéfectiblement liés à leurs origines », comme le souligne la commissaire de l’exposition, Mona Khazindar. Selon qu’il s’agit de photographies de reportage, ou de photographies élaborée en studio, les types de travaux diffèrent : certaines photos sont graves, d’autres traduisent davantage une exploration technique, et une créativité joyeuse et fantaisiste.

    Rien, a priori, ne relie telle ou telle photo en noir et blanc de Karima Shomali (des Emirats arabes unis) qui privilégie les portraits -des hommes, des femmes ou leurs ombres- largement bâillonnés d’un trait blanc, et les photos de Youssef Nabil (Egypte) qui utilise la technique de colorisation à partir du noir et blanc pour mettre en scène, à la manière des romans-photos, de jeunes hommes tendrement enlacés. Dans les deux univers cependant, la photographie supplée les mots et dénonce tout interdit, interdit de dire et interdit de faire. Si dans Silent words Karima Shomali s’arrête sur les souffrances et les non-dits qu’abritent des visages muets comme des masques, Youssef Nabil colore en rose les tissus dans lesquels se nouent des histoires intimes qui restent tabous.

    Du Maghreb à l’Irak, en passant par l’Egypte, le Liban, les Emirats arabes unis, tout le monde arabe est représenté dans l’exposition -à l’intitulé très généraliste : Regards des photographes arabes contemporains. De facto, les travaux exposés àl’Institut du monde arabe sont extrêmement variés, ne serait-ce qu’à travers les techniques utilisées par les 21 photographes : argentique ou numérique, vidéo ou diaporama, ou bien encore collages ou projection du cliché sur toile. Il s’agissait, pour le commissaire de l’exposition, d’offrir un regard dégagé de la tradition ethnocentriste remontant au XIXe siècle. « La plupart des photographies que nous voyons sur le monde arabe sont le fait de photographes occidentaux qui travaillent dans le cadre de reportages pour des magazines d’actualité ou de tourisme. Nous voulions offrir au public le regard de photographes arabes contemporains sur leur propre société », explique Mona Khazindar, chargée d’expositions et de collections à l’IMA.

    Loin des clichés exotiques et orientalistes

    Plus attirée par l’imaginaire que par la narration documentaire, Lara Baladi (Née à Beyrouth, et vivant au Caire) pratique la photocomposition à partir de collages gais, vifs et colorés. Elle nous livre son Paradis arabe : au centre d’une grande fresque kitsch, elle mélange avec fantaisie, sur fond de tapisserie à fleurettes et de gazon vert pomme, des bribes de souvenirs liés à ses innombrables voyages à travers le monde. Une commode Louis XV voisine une console chinoise, un tigre du Bengale semble sorti d’une toile du Douanier Rousseau pour aller se percher dans un arbre, tandis que, dans un coin, deux petits chérubins représentant Adam et Eve se regardent, narquois, reliés entre eux par une prise électrique. Exploitant, à l’opposé, les contrastes bruts du noir et blanc, Susan Hefuna (Egypte) prend appui sur le thème des moucharabiehs pour explorer, quant à elle, les notions de clivage intérieur/extérieur afin de traduire, avec plus de gravité, « la communication et l’isolement, le débat et le rejet », comme l’explique l’auteur dans le catalogue qui accompagne l’exposition (éditions Institut du monde arabe).

    Dans Memory of memories de Anas Al-Shaikh (Barheïn), une photo de chars -qui évoque aussi bien l’invasion de l’Irak par le Koweit que la première guerre du Golfe- est encadrée par une autre photo, celle d’un groupe d’enfants aux larges sourires. Avec Domestic tourism (2005), Maha Maamoun (Egypte) pose un regard chargé d’humour sur la manière dont les agences de voyage vendent les destinations touristiques : derrière un felouque, symbole des croisières sur le Nil, le président égyptien Moubarak, auréolé d’un grand soleil salue comme s’il souhaitait la « bienvenue » : l’ensemble confère à la composition un air de bande dessinée, un rien amusé et moqueur. Egalement ironique, tour à tour nue-pieds, en baskets ou en escarpins, Yasmina Bouziane (Maroc) se met quant à elle en scène dans ses propres photos, et s’amuse à  tourner en dérision les stéréotypes coloniaux sur la représentation de la femme arabe et les clichés orientalistes. Une chose est certaine, les regards de tous ces photographes contemporains prennent des distances par rapport au folklore, et nous éloignent des traditionnels chameaux, dunes et palmeraies.

    par Dominique  Raizon

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