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  • Christian Newby, Jérôme Fino, Yann Leguay
  • OÙ en partenariat
  • Christian NEWBY, Yann LEGUAY & Jérôme FINO

    Exposition installation in situ & concert-performance le 11/11/11 à 19h00 

    Exposition en présence de l’artiste, du mercredi au samedi de 15h00 à 19h00, OÙ – lieu d’exposition pour l’art actuel

    en Partenariat avec Triangle France et le Festival des Instants Vidéo 

    Avec le soutien de la Ville de Marseille, du Conseil Général 13, du Conseil Régional PACA, des membres de l’asso OÙ

    Christian Newbyhttp://www.christiannewby.com

    Yann Leguay : http://www.phonotopy.org/

    Jérôme Fino : http://azertyuiopqsdfghjklmwxcvbn.org/

    Yann Leguay et Jérôme Fino, de l’association l’Improbable, http://www.vimeo.com/14001338

    Christian Newby : http://www.christiannewby.org/video.html

    Born in Virginia Beach, VA, USA

    Most of my work revolves around the use of theatre or at least a limited presentation of spatial representation that allows the films, drawings and sculptures to work in chorus with one another neutralizing any kind of revolving narrative structure into various tableaux of ambience, ambiguity, form and language. What I’m attempting here is to create a liminal space consisting of a poetic or imaginary environment but rooted in its execution as a constructed spectacle but conceived and viable in reality, as well as performing a more psychologically driven, inner theatre of the self, one that openly allows viewer association and malleable connotations. I wish to maintain and remind the viewer that these are people performing simple, yet strange tasks. Magic lies within these acts as documentation of an event for a kind of ritual; the objects used on screen or in real space are props to facilitate a potent and vulnerable psychological space.

    Contact : christiannewby@gmail.com

    Website : http://www.christiannewby.com

    Jérôme Fino : http://azertyuiopqsdfghjklmwxcvbn.org/  & http://www.vimeo.com/14001338

    Né en 1981 et vit à Marseille.

    « L’idée c’était de documenter tout ça »

    Artiste vidéaste se glissant dans le personnage d’un chercheur entomologiste. Mais ce sont des musiciens qu’il glisse sous l’oculaire de son microscope. À la frontière du documentaire, ses différents films dressent une image fragmentée de l’agitation durant des improvisations. En 2005, il co-fonde le collectif Radio Free Robots, une rubrique radiophonique réalisée à partir de voix de synthèse programmée dans plusieurs radios associatives (Radiodays/Amsterdam, Radio Libertaire/Paris, Radio Grenouille/Marseille, Radio Panik/Bruxelles).
Depuis 2007, il se déplace régulièrement pour réaliser des performances avec Brad Downey, The Wa, Franz Acke. Le reste du temps, il organise des concerts pour sa grand-mère et co-programme les soirées Improbable.

    Plus d’infos : http://vimeo.com/jrm

    Yann Leguay : http://www.phonotopy.org/ & http://creative.arte.tv/fr/space/Eye_For_Ears/message/2963/Macro-Static____with_Yann_Leguay/

    Né en 1981 (France) et vit et travaille à bruxelles.

    Il réalise un travail sur la matérialité du son. Ses recherches se concrétisent lors d’installations et de performances qu’ils exécute dans divers lieux et festivals en europe (« Turntable Music Night » à Amsterdam, « Pixelache » au Kiasma Art Center à Helsinki, « Mir festival » à Athènes…). Avec cette même approche sonore, il participe à des recherches chorégraphiques ( avec par exemple « Solid Gold » et « Jolie » de Ula Sickle, Tangente à Montréal, Bo:m festival à Seoul , plateformes contemporaines à Kinshasa…)  et réalise des compositions bruitistes et musicales pour des films d’artistes (« Pelgrimage » de Zhenchen Liu, « Planet A » de Momoko Seto…). En 2005, il co-fonde le collectif RadioFreeRobots, concept radiophonique utilisant uniquement la voix de synthèse et le bruit informatique comme source sonore (« Radiodays » à DeApel, Amsterdam, « French May » à Hong Kong…). Il est aussi à l’origine du label indépendant Phonotopy, qui propose une approche conceptuelle des supports d’enregistrement.  Il dirige également la collection DRIFT, au sein du label Artkillart.

    Informations sur les partenaires :

    Instants Vidéo Numériques et poétiques
    Friche la Belle de Mai
    13331 Marseille Cedex 3
    France
    Tel administration : 04 95 04 96 24
    Tel Marc Mercier  :  06 64 16 96 30
    marc.mercier@instantsvideo.com
    www.instantsvideo.com <http://www.instantsvideo.com>
    Le festival des Instants Vidéo (festival international d’art vidéo et multimédia) se veut un espace-temps ou se croisent des destinées, où se tissent de nouvelles cartographies de la création, où se dessinent de nouveaux axes vers des comètes toujours à réinventer…
    Les Instants Vidéo Numériques et poétiques sont une association loi 1901, qui a hérité de la manifestation du Festival fondée en 1988 à Manosque (Alpes de Haute Provence). Depuis 2004, l’association est basée à Marseille et cultive le nomadisme. Nous allons à la rencontre des publics et des artistes que nous aimons à nommer les poètes électroniques.

    Triangle France
    3e étage La Tour
    Friche Belle de Mai
    41 rue Jobin
    13003 Marseille
    T: 04 95 04 96 11 – F: 04 95 04 96 13
    info@trianglefrance.org
    http://www.trianglefrance.org/
    Triangle France est une association à but non lucratif basée à la Friche Belle de Mai à Marseille. Elle a pour but de promouvoir l’art contemporain par le biais d’un programme de résidences d’artistes et une programmation d’expositions et d’événements dans ses locaux de la Friche Belle de Mai, mais aussi dans des lieux partenaires en France ou à l’étranger.

    Texte sur l’exposition de Christian Newby

    CHRISTIAN NEWBY

    Exposition in situ

    OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel – 58 rue Jean de Bernardy, Marseille 1er

    du 1er au 19 novembre 2011

    commissariat & partenariat OÙ – Triangle france

    « En grattant, en griffonnant directement sur la pellicule du film, j’essaie de coincer une forme cinétique pour matérialiser une sensation qui se loge à l’arrière de mon crâne. Nous portons en nous certaines cellules chargées d’entrer en contact avec le vieux cerveau de nos origines primales, qui lit leur patrimoine génétique. » Le cinéaste Len Lye explique ainsi comment il a été amené dès les années 30 à explorer une méthode pionnière de cinéma d’animation, en peignant ou en grattant des formes abstraites à même la pellicule. Ce sont des films sans caméra, dont la vision nous rapporte en quelque sorte des informations sur ce qui nous constitue physiquement, en exhumant nos archives organiques. Il n’est en rien surprenant que ce cinéaste néo-zélandais se soit intéressé à l’art des aborigènes australiens, des Māori, des cultures des îles du Pacifique ou d’Afrique, où il a voyagé pendant les années 20. Si les films de Len Lye peuvent paraître abstraits, ils inventent néanmoins un cinéma entièrement concret, fait de gestes artisanaux ancrés à la surface même de la matière des images, chargés de manifester nos sensations, notre énergie physique, nos connexions neuronales, en écho à des formes et des rites des cultures tribales. Ce même intérêt pour la surface intervient dans le travail de Christian Newby, mais à travers la connexion entre la photographie, le cinéma et le théâtre. Dans son film 16mm, le mouvement est remplacé par une forme extravagante de mise en scène d’objets. Composé par des plans fixes de natures mortes parfois méconnaissables, intercalées par du noir, il utilise la lumière de façon dramatique, dont les reflets produisent le seul mouvement des images, pour rendre les motifs instables, tremblants. Le dispositif peut rappeler la mécanique des tableaux vivants, tandis que le titre du film, ‘Jan & Dean’ (une référence amusée au duo pop américain des années 60 inspiré par le surf) introduit la présence fantomatique de deux acteurs potentiels, deux spectres transférés dans une fiction abstraite. Pour Christian Newby, « très souvent, notre expérience d’un événement se fait par l’intermédiaire de sa documentation. L’image archivée devient ainsi une vignette, un point de départ d’un moment plus étendu, qu’il soit réel ou fictionnel. Elle nous permet de projeter une action ou une séquence à travers le montage des informations dont nous disposons. » Ce procédé de montage se retrouve dans trois sérigraphies dont l’image semble vouloir construire des masques à travers l’assemblage de colonnes ou piédestaux soutenant des figures et des éléments décoratifs. Ils relient deux temporalités, en utilisant à la fois une méthode traditionnelle proche du puzzle ou du collage, et la reproduction mécanique d’une photo de basse définition réalisée avec un téléphone portable. Le montage concerne aussi les strates de références convoquées dans les fragments d’images déchirées, qu’il s’agisse du Bauhaus, l’un des mouvements fers de lance du modernisme du XXème siècle, ou de l’égérie du futurisme post-humain des années 80, Grace Jones. Les surfaces sont ici indissociables d’une forme d’artifice théâtral, à l’image de cette colonne évoquée par le simple geste d’enrouler un grand dessin sur lui-même, dont les motifs peuvent renvoyer à du faux granit ou de la pierre, ou au design du groupe de Memphis. La même dualité se trouve prolongée dans une feuille aux grandes dimensions dont la surface artisanale semble reproduire le marbre. Le motif évoque une page de garde ornementale utilisée dans la reliure de livres antiques, transposée ici à l’échelle d’un papier peint. Ce travail de transformation de l’image en matériau, interroge ses dimensions concrètes, son support, son format, sa matière de construction. Dans ce processus, Christian Newby trouve un positionnement dans l’actuel régime des images, où leur circulation exponentielle sur écran et les modes de transfert de celles-ci tendent à aplatir leurs formats et leurs qualités. À rebours, il cherche à les malaxer, les recomposer, leur réinterpréter par le dessin ou d’autres médiums. Ici l’image n’est pas seulement le sujet mais surtout l’objet. Dans un même temps, il cherche à retrouver cet état de la mémoire où l’événement, l’objet, se trouve perdu ou supprimé sous sa propre documentation. Dans ses expositions, l’artiste condense des références à la pop culture, aux pratiques underground et à l’histoire des avant-gardes. Il devient le metteur en scène d’un théâtre magique de formes, qui fonctionnent comme des acteurs dans une sorte de rituel, un environnement imaginaire mais envisagé comme la construction d’un spectacle. Christian Newby engage des éléments formels qui semblent coexister autant dans le passé que dans le futur, dans une sorte de crise temporelle et technologique. Texte de Pedro Morais.

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