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  • Ayreen Anastas, Djamel Kokene, Faycal Baghriche, Ilana Salama, Maha Maamoun, Michel Lasserre, Mohamed Bourouissa
  • SITUATION Z
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    Un projet de Stephen Wright


    Avec Ayreen Anastas, Rasheed Araeen, Fayçal Baghriche, Mohamed Bourouissa, Tony Chakar, Checkpoint (Djamel Kokene), Maha Maamoun, Rabih Mroué, Walid Raad, Ilana Salama, Zineb Sedira, Souffles (Abdellatif Laâbi), Michel Lasserre & Paola Yacoub…

    Reprenant le titre d’un texte-manifeste paru en 1967 au Maroc dans la revue avant-gardiste Souffles — qui qualifie de « situation z » celle où, par fidélité à l’esprit des concepts et projets révolutionnaires, on se doit de s’insurger contre leur institutionalisation atone, quitte à les maintenir toujours à l’état inachevé — cette exposition collective de recherche se conçoit comme une sorte de première enquête sur la préhistoire du postconceptuel en Méditerrannée. Elle part d’un constat : il y a bel et bien des pratiques artistiques « post-conceptuelles » qui prospèrent sur les rives sud et est du pourtour méditerrannéen (Walid Raad, Tony Chakar, Khalil Rabah, Maha Maamoun, Bouchra Khalili…), mais y a-t-il eu un art « à concepts » sinon « conceptuel » historique qui leur aurait  pour ainsi dire préparé le terrain ? On ne connaît que très mal le « conceptualisme » des années 60 et 70 dans cette région — des pratiques souvent liées davantage à la poésie concrète ou au cinéma expérimental qu’identifiées explicitement au champ de l’art. Mais à moins de supposer que les pratiques contemporaines soient de purs produits d’importation des campus américains ou européens (et encore, par quelle voie d’importation ? sur quel vol ? avec quelles escales ? et dans quels bagages?), il y a un chapitre de l’histoire du conceptualisme qui reste à écrire. Ne pas s’en occuper, ce serait laisser l’initiative ouverte aux récits hégémoniques de l’histoire de l’art, avec toutes les contraintes et pressions qui s’y associent. Sans parler d’atavismes, bien des pratiques contemporaines du sud de la Méditerrannée se caractérisent par une volonté de revenir sur les lieux, à espionner les images des années précédentes, comme à la recherche de pistes inexploitées ou à réactiver… A côté du « constat » d’un (post)conceptualisme contemporain par l’exposition d’une dizaine d’artistes, il s’agit donc de réunir des documents susceptibles d’activer ce moment antérieur — revues, films, documents en tout genre — permettant de faire émerger des atavismes, de retracer les itinéraires en zigzag du conceptualisme en Méditerrannée.

    Stephen Wright est critique et théoricien d’art, directeur de programme au Collège Interna- tionale de Philosophie ( Paris) et chercheur. Commissaire d’expositions indépendant, il a organisé en 2004 « l’Avenir du Ready Made réciproque» ( Apexart, New York) et plus récemment «In Absentia»( Passerelle, Brest), expositions collectives faisant partie d’une série de projets, qui, en interrogeant des pratiques artistiques à faible coefficient de visibilité artistique, soulèvent la question d’un art sans oeuvre, sans auteur et sans spectateur. Il vit et travaille à Paris.

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