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  • Vitrine bande dessinée

    LE VENTRE DE MARSEILLE

    du 21 janvier au 04 février 2012 du mercredi au samedi de 15h00 à 19h00

    Film d’animation/ Dessin / bande dessinée

    Avec le soutien de la Ville de Marseille, du Conseil Général 13, du Conseil Régional PACA, des membres de l’asso OÙ

    T.A., né en 1972 à Sète (Hérault), est illustrateur et auteur de bande dessinée.

    Il fait des études d’Arts plastiques à Montpellier et à Aix-en-Provence.

    Illustrateur de presse, il collabore au Monde, au Monde de l’Argent, au Monde des Livres, etc.. Il collabore par ailleurs à divers fanzines et magazines.

    Il réalise une chronique dessinée « Le ventre de Marseille », tout d’abord sur le site Rue89 puis aujourd’hui plus régulièrement dans CQFD, journal mensuel de critique sociale

    Bibliographie

    aux éditions Carabas :

    Télémaque (2004), sur un scénario de David Calvo

    Akhénaton (2005), sur un scénario de David Calvo

    Abigaël Martini (2006), sur un scénario personnel

    Le Nuit des Enfants -Abigaël Martini2- (2008), sur un scénario personnel.

    Il a réalisé en 2009 les dessins du court-métrage d’animation Chienne d’histoire de Serge Avédikian (Palme d’or du court-métrage au Festival de Cannes 2010)

    TEXTE DE PRESENTATION GENERALE

    Thomas AZUELOS

    En bande dessinée, tout est possible.

    C’est un art merveilleusement bâtard, né une nuit alchimique lorsque des conteurs, des peintres, des illustrateurs, des écrivains, des poètes, des affichistes, des dessinateurs de presse, des cinéastes, des journalistes, se sont mis à discuter fiévreusement sans pouvoir s’arrêter. Lorsque j’anime un atelier, j’essaye de faire sentir qu’il y a mille et une façon de raconter une histoire ; et qu’il n’y a pas besoin spécifiquement de « savoir écrire » ou de « savoir dessiner » pour mettre en scène une idée, une aventure ou un sentiment poétique. Mes ateliers s’adressent à des participants déjà aguerris en dessin et en écriture, pour les faire avancer dans leur pratique de la bande dessinée. Mais ils s’adressent également à un public jeune ou inexpérimenté, pour lui faire explorer le plaisir de « raconter une histoire ».

    Quelques ateliers

    • Février 2011 dans une classe de 3ème du Collège des Chartreux, Marseille.

    • Février 2010 et février 2009 à l’ECV, Ecole de communication visuelle, Aix-en-Provence (étudiants 19-20 ans).

    • Juin 2001 avec l’Odac de l’Hérault, Sète (enfants de 8 à 14 ans).

    • 2000 et 2001 à La Compagnie, Marseille (8 à 12 ans).

    • Août 2000 au Centre social Julien, Marseille (10 à 16 ans).

    • Juin 1998 au Festival Dribble d’images, Montpellier (12 à 15 ans).

    Thomas Azuélos

    13 rue Terrusse, 13005 Marseille

    tel. 06 10 28 46 45

    mail : azuel@free.fr

    http://thomasazuelos.blogspot.com/

    Chienne d’Histoire, un film d’animation de quinze minutes, écrit et réalisé par Serge Avedikian, dessins de Thomas Azuélos,

    Palme d’or du court-métrage au 63ème Festival de Cannes. Il est sélectionné aux Césars 2011 pour la compétition du court-métrage ainsi que du film d’animation .

    Le site du film, avec mes dessins, un extrait et l’émission « Court circuit » de Arte :

    Synopsis : Constantinople 1910. Trop de chiens errants dans les rues. Le gouvernement cherche, auprès d’experts européens, les moyens de s’en débarrasser avant de décider, seul, de déporter 30.000 chiens sur une île déserte, au large de la ville.

    azuel.free.fr/chiennedhistoire

    Thomas AZUELOS

    Le ventre de Marseille :

    (Introduction) Il était une fois une ville, un continent, que dis-je, une galaxie, où brillaient plus d’histoires que l’on ne pourra jamais raconter, une ville de mots et de gestes extraordinaires, bribes d’humanité encore chaudes, promises au grand cynisme de la science économique et à la terrible assimilation de la statistique ordinaire. « Certes, me direz-vous, mais que faire ? » Et bien, petits gourmands, ayons la démarche modeste et proposons nous dans cette chronique l’inventaire des journées ensoleillées et des soirs pluvieux, la rencontre de petits personnages grandioses et de grands minables. Et si les divagations chic et vulgaires d’un conteur bienveillant ne vous effraient pas, vous admettrez ce que moi, Athémos Zolus, vous affirme :

    TOUT Y EST VRAI !!!

    http://azuel.free.fr/leventredemarseille/

    Dans une bande dessinée, une peinture ou une illustration, j’essaye de ne pas réagir à l’actualité, politique ou sociale, de façon trop immédiate. Pour autant, lorsque L’Omnibus m’a proposé de faire une bande dessinée sur le mot « bled », j’étais encore profondément choqué par le débat sur une prétendue identité nationale qui battait son plein. Qui avait commencé officiellement avec l’élection de Nicolas Sarkozy et la création d’un Ministère de l’identité nationale, ouvertement associé à l’immigration vécue comme un « problème ». Avec ce débat, aussi insidieux et faussé que celui sur « l’insécurité », qui traverse la droite comme la gauche politique, nous avons redonné la parole à la vieille pensée raciste et coloniale de la France. En stigmatisant des êtres humains pour leur origine géographique, en enfermant des femmes, des hommes et des enfants dans des Centres de rétentions inhumains à quelques mètres de nos foyers français, en les excluant hors de nos frontières pour les renvoyer à la misère et parfois à la mort dans ce fameux « bled » dont ils ne veulent plus, nous transformons en actes quotidiens cette vieille pensée raciste et coloniale. N’accusons pas la droite d’avoir institutionnalisé cette barbarie moderne : Mitterrand a officialisé les Centres de rétention administrative en 1981 après son élection. Néanmoins, aujourd’hui plus que jamais, le « bled » est devenu un boulet au pied de nombreux êtres humains du Sud, une prison de guerre et de misère. Plus que l’actualité politique, c’est le renversement du mot « bled » qui me touche et qui a inspiré ces deux pages. Lorsque ce n’est plus un lieu d’origine, de nostalgie et de souvenirs. Lorsque c’est une obligation : obligation pour un immigré économique d’avoir des « racines » avec passeport informatisé et accords internationaux, obligation d’avoir une « identité » ethnique et religieuse. Lorsque le « bled » est le revers de la médaille de l’Etat Nation colonisateur. J’ai voulu faire une bande dessinée un peu théâtrale, sombre et surréaliste. Où le monde est un no man’s land, où il n’y a de frontières que pour les miséreux. D’où le mélange de techniques contradictoires, « riches » et « pauvres », aquarelle et papier froissé, d’une peinture jetée et d’une mise en scène très froide. Quand il évoque sa « carrière » dans le dessin, Thomas commence étonnamment par parler de son expérience dans la presse écrite. Peut-être parce que, de son propre aveu, sa conscience politique, déjà très prégnante, s’est « radicalisée » avec les années. Notre homme peut pourtant se targuer de trente ans dans la bande dessinée. « Je ne sais pas si c’est parce que je lisais de la BD que j’en faisais ou l’inverse. » Toujours est-il qu’à huit ans, le petit Thomas réalise déjà de vraies pages, construites, avec des cadres précis. « J’ai très vite pris ça au sérieux. Dès que j’ai vu Caza et P’tit Luc à l’œuvre dans un atelier auquel je participais, j’ai su que je voulais être comme eux. » Une passion à laquelle son père, qui a toujours dessiné et peint « sans vraiment pousser le truc », n’est certainement pas étranger. (…) Pour autant, si la création artistique continue de le toucher, la chose culturelle l’intéresse de moins en moins, et il ne mâche pas ses mots quant à la future capitale européenne : « On vit dans une telle violence sociale que la culture officielle me laisse de marbre. Marseille Provence 2013 ne sert que de pommade, d’enjoliveur, à la question d’Euroméditerranée. C’est fait pour attirer les croisiéristes et les Parisiens, et ça permet d’oublier les expulsions de la rue de la République ou le centre de rétention du Canet. Une manifestation constituée uniquement d’événements énormes et vulgaires, réunissant 25 000 personnes consommant en masse, ça me fait horreur ! Pour moi, la vraie culture, c’est Manu Théron et Hakim Hamadouche qui se regroupent pour mélanger musiques arabe et occitane. C’est ça, Marseille. » Thomas AZUELOS

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