Vincent Perrottet, On peut rêver
Exposition du 20 janvier au 25 février 2012.
Vernissage le vendredi 20 janvier à 18h30.
Une exposition en partenariat avec le centre social Frais Vallon.
« Jʼai été invité fin 2010, à lʼinitiative de lʼartiste Suzanne Hetzel par le Centre Social de la cité de Frais Vallon, sa directrice Andrée Antolini et son équipe, pour produire un travail graphique qui puisse, dʼune façon ou dʼune autre, nous faire réfléchir sur la vie de ce quartier de Marseille.
Pendant une année, à raison de plusieurs voyages, jʼai rencontré, écouté et photographié des habitants de tous âges et des membres associatifs qui se battent pour que la cité vive malgré tout…
Un état des lieux :
Une des cités les plus importantes de lʼhexagone,
14 bâtiments et toujours pas de noms de rue,
6000 habitants, mais pas de bibliothèque, ni de cinéma,
3 écoles maternelles, mais pas de jeux dʼenfants,
2 écoles primaires mais pas de squares aménagés pour les familles,
1 collège de 650 élèves, mais pas dʼéquipements sportifs, culturels pour les jeunes, une ville dans la ville, mais pas de police de proximité, des associations et des services publics qui sʼinscrivent dans la connaissance et la compréhension des populations, leur histoire, leur environnement mais des associations qui ne peuvent plus se satisfaire de budgets au rabais, des associations, pourtant qualifiées dʼ« exemplaires » par les financeurs et les acteurs locaux qui nʼont pas les moyens de leurs projets, une souffrance sociale vécue par des habitants, mais aussi par les associations et intervenants du quotidien en première ligne.
Ghettoïsation, désespoir, impuissance, disparités de traitement entre les territoires prennent le dessus sur énergie, travail en collectif, expertise, savoir faire et compétences des habitants.
Un gouffre se creuse.
Comment dans ces conditions mettre en oeuvre les valeurs qui animent notre projet?
Jʼai fait une série dʼimages-affiches, portrait de Frais Vallon au travers de 24 personnes y vivant ou y intervenant quotidiennement et des textes qui disent les problèmes et les espérances de celles-ci. Un an de travail pour la réalisation de 32 affiches 60×80 cm.
Jʼai la volonté de traduire dans ces portraits la force et la beauté que jʼai trouvé dans la résistance de celles et de ceux qui ne se résignent pas à vivre indéfiniment dans des quartiers dits sensibles ou difficiles, qui croient quʼil est possible de se battre et de changer les conditions de cette vie.
On peut rêver… et puis réaliser ses rêves. »
Vincent Perrottet.
* En lien avec l’exposition de Vincent Perrottet, nous allons réaliser un stage photographique destiné aux enfants de 11-13 ans. Plus d’infos.