GIANCARLO CAPORICCI
Exodus
25 mai – 23 juin
«Le langage des Tensio-structures en développement continu détermine une variation infinie de formes. Une forme dans l’espace est caractérisée par l’élasticité de la matière, par la tension des points limites, par la variation des dimensions et des émergences. En somme, par le jeu calculé des adhérences et des dilatations. Ainsi, l’aspect mécanique physique, agissant concrètement sur la matière pour en révéler la consistance et la lecture individuelle de l’espace, sollicite des facultés latentes. En outre, les réactions des couleurs qui renaissent par leur réfraction et leurs transparences alternativement omnidirectionnelles et modulées, sont la source d’une thérapie possible pour la faiblesse de la perception contemporaine, souvent réduite, fragmentée.»
Giancarlo Caporicci
C’est une proposition.. Timour est d’accord, et vous ?
C’est un costaud, dit Timour, l’ami des géants, à son camarade de classe. Et c’est vrai, Giancarlo Caporicci est repérable dans une foule, une assemblée, imposant, avec la fragilité de ceux qui tournent facilement la tête. Et quelle tête ! C’est un compliment, bien sûr. Il se défend contre l’immobile en fabriquant sculptures, tableaux et autres objets qu’il trouve quand il cherche, et il cherche tout le temps, bien entendu.
C’est un travailleur, énorme. Il répare, entretient, refait, donne à l’œuvre l’aspect qu’il tire de ses grimoires personnels.
Et dans son œuvre (a-t-il une œuvre ou des œuvres ?), il est parfaitement visible. S’il ne ménage aucune matière, de l’ardoise à la ficelle, du fer au néon, de l’élastique qu’il sait peindre à la tension d’un cercle qu’il incorpore, il a la nervosité de l’artisan qui interroge. Il demande de sortir de cette discipline et c’est l’explosion de pièces très hautes, très larges dont il faut trouver l’emplacement : entrepôts, halls de banques et de gares, à vous d’avoir Caporicci… Mais il sait être intime, proche d’amis de toujours et l’œuvre fait une apparition bienvenue.
L’ardoise est caressée, le bois découpé savamment. Il a vu et revu le monde, l’autre qui a triché, l’autre qui laisse sa trace, l’autre qui dort, l’autre qui n’est que l’autre, l’artiste inconnu, connu et reconnu.
Et quand il va vers l’enfance, il soude. Les étincelles brillent, la lumière jaillit et Timour qui a écouté, conseille d’aller voir Caporicci à l’expo, l’homme et l’œuvre sont là, parallèles, transparents et surtout intacts.
Catherine Topall
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True to his principle of dynamic tensions, the basis for both his paintings and sculptures, CAPORICCI has now begun to apply this same concept to his three-dimensional murals. These works, which are intended to be hung, are fully adjustable and mobile, offering every spectator’s imagination a vast range of visual possibilities. Both the taut, painted wires that force the plastic strips to bend and the rods that pull them tight divide up the space in the tradition of Pevsner and Gabo. CAPORICCI has succeeded in fully incorporating the spirit and limitations of mural sculpture. This brings out the rigour and visual power of his style, embracing and harnessing the chosen technique with unfailing success.
« The language of the continuously-developing Tension structures creates an infinite variety of shapes. Spatial forms are determined by the elasticity of the material, the tension of the anchor points, the variation of the dimensions and effects, i.e. through the calculated interplay of adherence and dilatation. Therefore, the physical, mechanical aspect, which has a direct impact on the material, revealing its substance and the individual interpretation of the space, calls on latent abilities. Furthermore, the reactions of the colours, revitalised by their refraction and alternatively omnidirectional and modulated transparencies, could be used to treat the weakness of modern perception, which is often limited and fragmented. »
Giancarlo CAPORICCI