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  • Judith Bartolani
  • La Planque en LIVE
  • La Planque en LIVE – 13 exposition en 2013

    #9 JUDITH BARTOLANI

    Après son association avec Claude Caillol où elle avait exploré des hypothèses de design, la couleur des matières plastiques et l’ironie des décors, Judith Bartolani est repartie vers un aspect de son travail annoncé par ses premières sculptures où le dessin était si important : l’inscription et le mot. Dans le geste d’inscrire, tout le monde s’accorde à voir du dessin. Inscrire n’était pas encore nommer ni écrire. Dans le dernier développement de son œuvre, Bartolani raconte. Il lui revient les contes, les paraboles, toute une tradition du merveilleux, de la haggada – elle est juive -, et dans le merveilleux même, la tragédie. Raconter, c’est refaire dans sa voix la parole de beaucoup d’autres. Mais aussi, c’est figurer, donner une figure et un visage. On nomme pour figurer. Si un homme est nommé, cela fait partie de son visage. Quand on nomme une plante ou un animal par son espèce, on le qualifie. L’arbre universel ou le poisson générique n’ont pas d’histoire. Autrefois les anciens étaient chargés de parler de leur enfance à ceux qui l’avaient perdue. Quand on se met à raconter, on refait le chemin pour ne pas perdre le fil. Les contes des anciens sont notre fil d’Ariane. C’est ce qu’a accompli Isaac Bashevis Singer pour le yiddish. Il se trouve que, contrairement à un écrivain, Bartolani raconte en peignant. Elle fait des livres de peintures, des livres d’enluminures. Plutôt qu’une image à la limite du texte, on préfère que l’enluminure soit ce qui allume la page. Là, elle la prend toute et le texte la traverse. La peinture suit la temporalité et le déroulement du livre mais s’affiche par éclats. Les graphismes et les couleurs ont le timbre d’un voix. Ils ont aussi les ratures du palimpseste, de la peau. L’abondance des peintures et des dessins poursuit un récit inépuisable. La présence du tourbillon, page et figure leitmotiv, signifie cette accélération qui n’est pas la transe, mais l’entrée dans une énergie aspirante appartenant aux morts, aux disparus, aux oubliés et qui ne s’arrête pas.

    Frédéric Valabrègue, extrait de La Planque, 13 ateliers d’artistes à Marseille, Editions Parenthèses, 2011

     

    La Planque en LIVE – 13 expositions en relais

    Janvier – novembre 2013

    En collaboration avec l’association L’Artprendl’Air

    En novembre 2011 l’association L’artprendl’air, sous la direction et la coordination de Françoise Siffrein-Blanc, Florence Denis-Loussier et Françoise Oppermann, a publié le livre La Planque. Cet ouvrage, avec les photographies de Bruno Suet et un texte de Frédérique Valabrègue, nous amène à la découverte de 13 artistes renommés, qui ont ouvert les portes de leurs ateliers privés disséminés dans les quartiers de Marseille. Pour célébrer Marseille, comme Capitale Européenne de la Culture en 2013, les artistes de La Planque investiront tour à tour l’American Gallery.

    Chaque artiste exposera ses œuvres pendant quinze jours. Dans le cadre du salon international Art-O-Rama en septembre 2013, il y aura une exposition collective de tous les artistes.

    Le compte à rebours des 13 expositions en 2013 :

     

    #13 Pierre-Gilles Chaussonnet le 6 janvier

    #12 Yazid Oulab le 27 janvier

    #11 Frédéric Clavère le 17 février

    #10 Marie Bovo le 10 mars

    #09 Judith Bartolani le 31 mars

    #08 Lionel Scoccimaro le 21 avril

    #07 Marc Quer le 12 mai

    #06 Fred Sathal le 9 juin

    #05 Surprise le 30 juin

    #04 Exposition collective pour Art-O-Rama le 1 septembre

    #03 Cristof Yvoré le 13 octobre

    #02 Pierre Malphettes et « Les Artistes de l’Immeuble » le 3 novembre

    #01 Gérard Traquandi le 24 novembre

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