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  • Andrea Büttner, Jean Marie Appriou, Laure Prouvost, Liz Magor
  • No Fear, No Shame, No Confusion
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    NO FEAR, NO SHAME, NO CONFUSION
    Friche La Belle de Mai, R+5, 41 rue Jobin 13003 Marseille
    Horaires d’ouverture : du mardi au dimanche de 13h à 19h, nocturne le vendredi jusqu’à 22h.

     

    Avec Liz Magor (née en 1948, vit et travaille à Vancouver, CA), accompagnée de Jean-Marie Appriou (né en 1986, vit et travaille à Brest, FR), Andrea Büttner (née en 1972, vit et travaille à Francfort, DE) et Laure Prouvost (née en 1978, vit et travaille à Londres, GB, Lauréate du Turner Prize 2013).
    Programmation artistique de Triangle France dans le cadre de la saison 2013 du Cartel.

     

    Pour la première fois en Europe, Triangle France présente une sélection d’oeuvres de l’artiste canadienne Liz Magor datant des années 1970 à aujourd’hui. Elle sera entourée d’artistes français et européens parmi les plus excitants à l’heure actuelle.

    No Fear, No Shame, No Confusion, vue d’exposition © Photo Aurélien Mole

    Dans le cadre de New Orders, la programmation du Cartel pour Marseille Provence 2013 à la Friche la Belle de Mai, Triangle France poursuit ses engagements féministes et internationaux en invitant une artiste majeure : la canadienne Liz Magor. Pour cette première exposition personnelle en Europe et première présentation significative de son travail depuis sa participation à documenta 8 en 1987, elle présente une sélection conséquente de sculptures datant de ces vingt dernières années, ainsi que de nouvelles productions, spécialement réalisées pour cette exposition. À cette présentation solo s’ajoute une ouverture vers une lecture spécifique de son travail. En concertation avec Liz Magor, trois artistes européens dont l’univers esthétique et les recherches proposent une mise en perspective complexe des questions posées par son travail ont été invités à produire un projet solo: Jean-Marie Appriou, Laure Prouvost et l’artiste allemande Andrea Büttner, dont la gravure sur bois No Fear, No Shame, No Confusion (2006) donne son titre à l’exposition.

    Depuis le début des années 1970, le travail sculptural et photographique de Liz Magor questionne avec poésie et retenue les questions liées à ce qui est apparent. Elle examine la façon dont les objets et les personnes se dévoilent, se revendiquent et prétendent être. À travers de nombreuses références faites à notre environnement domestique, à la nature sauvage et aux refuges de pionniers, elle pose la question du désir d’abri physique et émotionnel et celle de la fragilité identitaire et matérielle des objets et des corps. Depuis ses machines des années 1970 transformant des matériaux ordinaires en formes sculpturales, en passant par ses séries photographiques des années 1990 documentant des reconstitutions historiques, Liz Magor n’a eu de cesse de dévoiler les strates d’informations qui cachent le sens des choses tout en le fabriquant. Les oeuvres de l’exposition, dont certaines ont été réalisées spécialement pour l’occasion, constituent une sélection précise de sculptures présentées ensembles pour la toute première fois. On y retrouve sa célèbre installation One Bedroom Apartment (1996), ses objets ambigus réalisés par moulage et ses dernières œuvres textiles. En réutilisant, dupliquant et transformant des objets souvent issus d’un quotidien qui a fini de les consommer, Liz Magor questionne leur statut social et émotionnel, leur inconsistance, et révèle leur anxiété.

    Si l’anxiété et la confusion sont des éléments récurrents du travail de Liz Magor, les sentiments de gêne et de honte constituent la structure et le moteur même du travail plastique et conceptuel développé depuis une dizaine d’années par Andrea Büttner. L’artiste dégage la valeur positive, politique et productrice de ces émotions en leur attribuant un caractère heuristique. Au cours de ces trois dernières années, Andrea Büttner a réalisé un corpus d’œuvres fondé sur le travail et la vie quotidienne d’une communauté de sœurs qui animent un stand de fête foraine près de Rome. Présentée pour la première fois en 2012 pour dOCUMENTA (13), la vidéo Little Sisters: Lunapark Ostia (2012) est au centre de la proposition d’Andrea Büttner pour cette exposition. Elle y présente une nouvelle installation faisant office d’espace de projection, entièrement réalisé avec le tissu bleu qu’utilisent les manufactures anglaises pour produire les bleus de travail des ouvriers anglais. La forme de ce dispositif évoque les cloisons temporaires de marché mais également l’iconographie de la Vierge de miséricorde protégeant les humbles sous son manteau ouvert. Cette proposition s’accompagne de gravures sur bois et reflète son intérêt pour les questions sociales et éthiques liées à la dignité, à l’émancipation, à la pauvreté et aux systèmes de croyances. Enfin, l’œuvre conceptuelle Fallen Lassen (2010) est une série de gestes performés sur instructions lors du montage de l’exposition. Seuls les traces de ces gestes qui consistent à laisser tomber quelque chose en le revendiquant de façon positive, restent visibles.

    La présence du folklore, aux systèmes de croyance et l’utilisation de techniques traditionnelles se retrouvent également chez Jean-Marie Appriou. Pour ce jeune artiste français, l’utilisation de la taille de pierre ou de bois, de la céramique, de la fonte et du tannage de peau est une façon de se confronter à la matière mais également au mythe qui entoure la figure de l’artiste. Bien qu’ancrée dans une tradition, la pratique de Jean-Marie Appriou est irrévérencieuse. Il opère moins comme une artisan respectueux des règles que comme un adolescent qui regarderait des vidéos Youtube afin de faire de la fonte DIY et psychédélique au fond d’un jardin. Pour cette exposition, il réalise une toute nouvelle série de sculptures en métal et céramique dont la préciosité est révélée par un caractère brut et étrange. Il conçoit la sculpture comme la forge: une cuisson, une transformation et un amalgame d’où émergent parfois des personnages.

    Ce caractère expérimental, où tout semble être possible jusqu’à la perte de repères se présente sans doute de la façon la plus forte dans la nouvelle installation vidéo que Laure Prouvost réalise pour cette exposition. Il s’agit d’un nouvel épisode de la série d’œuvres narrant la vie de son “Grand père conceptuel, mort lors de la réalisation de sa dernière grande œuvre qui visait à creuser un tunnel vers le Maroc depuis son salon”. Après avoir imaginé le salon de ce grand père fictif pour la Tate Britain (Wantee, 2013), Laure Prouvost propose de se concentrer sur la chambre à coucher de cette grand-mère éperdue de chagrin, Grandma’s Dream, lui valant avec Wantee d’être la lauréate du prestigieux Turner Prize 2013. Il s’agit d’objets, de rêves, de fantasmes… Laure Prouvost introduit avec humour une cacophonie à la Kafka où les objets quotidiens, le film, le son, auto-génèrent une narration qui semble à la fois logique et produite par erreurs de traductions successives.

    Vous pouvez accéder au communiqué de presse en cliquant ici

    One Bedroom appartment, Liz Magor 1996. No Fear, No Shame, No Confusion, vue d’exposition © Photo Aurélien Mole

    Laure Prouvost, Grandma’s Dream 2013, Co-production FNAGP. Courtesy The artist & MOTINTERNATIONAL Londres et Bruxelles. Vue d’exposition No Fear, No Shame, No Confusion, © photo Aurélien Mole

    Production :
    Le Cartel, fédération de 6 structures arts visuels :
    Astérides, le Dernier Cri, Documents d’artistes, Group/ART-O-RAMA, Sextant et plus et Triangle France.

    Coproduction :
    Marseille-Provence 2013 et La Friche belle de mai

    Partenaires
    Ministère de la Culture, Direction Régionale des Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur,
    Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur,
    Conseil Général des Bouches du Rhône,
    Ville de Marseille,
    FNAGP
    Goethe Institut
    British Columbia Arts Council
    Centre Culturel Canadien à Paris,
    Or Gallery
    Mécènes du Sud,
    Fondation d’entreprise Ricard,
    Groupe Galeries Lafayette,
    Rent A Car
    Metrobus,
    Château La Coste,
    Les Meubles de métiers.

    Partenaires média :
    Le Quotidien de l’art, Cote Magazine, Les Inrockuptibles, Beaux-Arts Magazine, ParisArt
    France Télévisions, Radio France, La Provence, La Marseillaise, TV5 Monde, ina.

    LIZ MAGOR (née en 1948 au Canada, vit et travaille à Vancouver, Canada)


    Le travail de Liz Magor a récemment été montré dans le cadre d’expositions personnelles à
Catriona Jeffrey Gallery, Vancouver, CA (2012), Susan Hobbs Gallery, Toronto, CA (2011),
Henri Art Gallery, Seattle, US (2008), etc. Liz Magor a représenté le Canada au cours de
la Biennale de Venise en 1984. Elle a également été présentée à Documenta 8 en 1987.
Au cours des 25 dernières années, son travail a été inclus dans de nombreuses expositions
de groupe internationales : au musée d’art contemporain de Montréal, CA (2012), Muhka,
Antwerp (2005), Wattis Institute, San Francisco (2003), Museum of Contemporary Art San
Diego, US, 2003, In/Site, San diego-Tijuana, US/MX (1997), Biennale de Sydney 1996,
AU, Moma, NY, US, 1992, etc. Son travail le plus récent est montré actuellement par Dan Cameron dans le cadre de la 2013 California Pacific Triennial.

    Elle est représentée par Catriona Jeffries Gallery, Vancouver.

    JEAN-MARIE APPRIOU (né en 1986 en France, vit et travail à Paris, France)

    Jean Marie Appriou, Emotional adolescence, 2012, céramique, fourrure de ragondin, scrotum de renard, 40×18x15cm, courtesy de l’artiste.

    Diplômé de l’école régionale des Beaux-Arts de Rennes en 2010, Jean-Marie Appriou vit et travaille à Paris. Il a exposé au Salon de Montrouge, au Palais de Tokyo (Byob, cur. Rebacca Lamarche-Vadel), à la galerie White Projects (cur. Stéphane Corréard), au Commissariat (cur. Caroline Mesquita), à la galerie Sémiose, et à la Cité Internationale des Arts (cur. Laetitia Paviani). Deux premières expositions personnelles lui ont été consacrées à Piacé-le-Radieux et à Air de Paris à l’automne 2012. Suite à l’exposition de Triangle France, il montrera son travail en novembre dans le cadre d’une exposition personnelle à la galerie Edouard-Manet de Gennevilliers.

    ANDREA BÜTTNER (née à en 1972 en Allemagne, vit et travaille à Londres, et à francfort)

    Andrea Büttner a étudié l’art, l’histoire de l’art et la philosophie. En 2010, elle a soutenu son doctorat sur la « Honte et l’Art » au Royal College of Art, à Londres et a été lauréate du  Max Mara Art Prize for Women. Ses expositions personnelles récentes incluent : Andrea Büttner, International Project Space, Birmingham, GB (2012); Moos/Moss, Hollybush Gardens, Londres, GB (2012); The Poverty of Riches, Collezione Maramotti, Reggio Emilie, IT et Whitechapel Gallery, Londres, GB (toutes deux en 2011); et Three New Works, Artpace, San Antonio, Texas, USA (2011). Elle a participé à  dOCUMENTA (13) (2012) et à la Biennale de  São Paulo, BR (2010). Elle enseigne à l’ Academy of Fine Arts, Mainz et vit et travaille à Londres et Francfort.

    Elle est représentée par Hollybush Gardens, Londres.


    LAURE PROUVOST (née en 1978 en France, vit et travaille à Londres)


    Laure Prouvost a étudié à Londres à Central St. Martins entre 1999 et 2002 et à Goldsmiths College entre 2007 et 2010. Elle a récemment montré son travail lors d’expositions personnelles en 2013 à la Whitechapel Gallery, Londres, Royaume-Uni et à la Collezione Maramotti, Reggio Emilia, Italie dans le cadre du prix Max Mara for Women. Parmi ses expositions personnelles récentes : la Tate Britain, Londres, Royaume-Uni ; Gallery TPW, Toronto, Canada ; Hartware MedienKunstverein (HMKV), Dortmund, Allemagne (en 2013) ; MOTINTERNATIONAL gallery, Londres, Royaume-Uni ; Treasurer’s House, York, The Hepworth, Wakefield, Royaume-Uni ; Shanaynay, Paris, France (en 2012) ; à Spike Island, Bristol, Royaume-Uni ; IPS, Birmingham, Royaume-Uni (en 2011) ; à Flat Time House, Londres, Royaume-Uni ; Tate Britain, Londres, Royaume-Uni (en 2010).

    Son travail a été exposé dans de nombreuses expositions de groupe, notamment à David Kordansky Gallery, Los Angeles, Californie, USA (2013) ; MIBYA 2012, Moscou, Russie ; ICA, Londres, Royaume-Uni ; Skanes Konstferening, Malmo, Suède ; Wysing Arts Centre, Cambridge, Royaume-Uni (en 2012) ; Bielefelder Kunstverein, Allemagne ; Sculpture Center, New York, USA ; Portikus, Francfort, Allemagne ; Centre d’Art Contemporain, Genève, Suisse (en 2011).

    Elle est représentée par MOTINTERNATIONAL Gallery, Londres.

     

     

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