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  • Camille Fallet
  • Straat view
  • Camille Fallet est photographe, diplômé de l’École supérieure des beaux-arts de Nantes en 2001 et du Royal College of Arts de Londres en 2004. Sa pratique photographique exposée et éditée, s’oriente vers la topographie de territoire et la formalisation d’une critique par le montage d’images. L’exposition straat view montre un extrait de son livre The greater Paris landscape manual qu’il a réalisé lors de sa mission aux Ateliers de Cergy où il était d’abord artiste invité par la DRAC IDF puis commissionné pour photographier le paysage du Grand Paris. La partie du livre exposée se concentre sur le paysage généré par les usages de l’automobile.

    La périphérie de Paris révèle une accumulation de paysages singuliers qui se regroupent aisément en ensembles : on retrouve les paysages résidentiels, industriels, agricoles, fluviaux, etc. Ce qui relie les paysages en un tout uni et autonome passe par des échelles encore plus petites: ce sont les routes, les rues et les voies ferrées reliant les unités paysagées entre elles. Ces voies forment une trame fournie de motifs: ce sont les immeubles, les ruines, les monuments, les maisons vernaculaires, les pavillons, les logements années soixante, le béton, les crépis, le portail, la grille, le mobilier urbain, la signalétique, l’éclairage public, les enseignes, la publicité et les voitures. Ce sont des formes que l’on retrouve partout et qui portent la trace esthétique d’une culture. Le paysage est dessiné de repères, d’habitudes, de signes, qui ne se posent que rarement en termes esthétiques, mais qui définissent le socle d’une culture commune.

    Camille Fallet part de l’idée qu’aujourd’hui, la vision a basculé dans un flux contraire à l’attitude contemplative du photographe, car de son point de vue, le photographe présuppose que la vision est toujours une vision volontaire et qu’en ce sens il présuppose ce qu’est l’art. Le flux urbain est rarement une vision figée. Les distances physiques parcourues à l’intérieur d’une géographie bâtie et croissante offre des fenêtres sur les rythmiques visuelles du paysage.

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