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  • Max Charvolen
  • Dessin post-paratoire de mise à plat
  • Du 15 mars au 17 mai 2014

    Max Charvolen

     

    Le travail de Max Charvolen consiste en la proposition de représentations d’espaces ou d’objets. Il utilise pour ce faire un processus en trois temps :

    Il choisit tout d’abord un lieu ou un objet de passage ou de vie.

    Il y applique sur tous les plans du tissu encollé, ce qui formera un seul bloc, une seule pièce. Chaque plan aura une couleur différente (plans horizontaux, verticaux, profondeur, etc.). Il s’agit de l’emballage ou de l’habillage avant de les laisser alors aux loisirs du temps, des passages. Le travail in situ vieillit. Puis l’artiste arrache ou décolle les surfaces recouvertes.

    Il les expose. Les œuvres passent de la troisième dimension à l’à-plat. Elles deviennent la représentation du lieu ou de l’objet : la trace, l’empreinte, la mémoire.

    Max Charvolen est né en 1946 à Cannes, où il vit. Il partage son temps de travail entre Cannes et les diverses villes où on lui propose des lieux sur lesquels exercer son travail de peintre. Il participe au groupe INterVENTION (1968-1973). En 1970, il est l’un des cinq cofondateurs du Groupe 70, l’une des composantes historiques del’École de Nice.

    Dès la fin des années 60, il prend part à l’une des dernières aventures historiquement repérées comme d’avant-garde dans notre pays : le retour analytique et critique de toute une génération d’artistes aux moyens et objets de la peinture. Il développe une recherche systématique dans le courant de la peinture analytique et critique, mouvement qui devait donner des groupes comme INterVENTION, Supports/Surfaces, Textruction ou le Groupe 70. Depuis cette époque, l’œuvre et la démarche jouent sur une double préoccupation aux frontières entre espace physique et espace symbolique. C’est  à partir de la fin  des années 70, qu’il remotive tous les constituants de la peinture en les référant aux objets réels et, plus particulièrement, aux espaces bâtis. Il construit ainsi une pratique de l’art qui pose de façon originale les problèmes de modèle, représentation, format, forme, couleur.

    Parmi ses dernières interventions:

    1999, il se donne comme modèle un site archéologique: les ruines du Trésor des Marseillais à Delphes. En octobre 2007, l’œuvre est présentée au musée d’Histoire de Marseille, à portée de vue des vestiges du port antique, accompagnée de 2600 dessins numériques. (Catalogue avec interventions de N. Biagioli, A. Glykos, J.-P. Mohen, R. Monticelli, J. Petitot, S. Rizoulières, Éditions des Musées de Marseille)

    2009, en résidence à Avignon, il réalise une série de 17 pièces dans l’espace urbain, en recherche d’une « langue de territoire ». (Catalogue: Charvolen, Dédale de ville, Avignon, texte d’Alain Chareyre-Méjan, Éditions La Fabrique sensible).

    2010,  trois œuvres appartenant au musée Réattu en Arles sont exposées dans une salle augmentée de dix huit dessins  – donnés par MC à cette occasion au musée – l’ensemble témoignant de la réalisation des œuvres in situ en 2001. (Catalogue: Max Charvolen, Arles – Pièces détachées, texte de Michèle Moutashar, entretien de Raphaël Monticelli avec Max Charvolen, Éditions Musée Réattu)

    2010, suite à une résidence au Château de Carros avant rénovation en 2007, une partie des pièces réalisées in situ est présentée dans l’exposition de réouverture du CIAC/ Château de Carros. (Catalogue : De fond en Comble, coédition Ville de Carros/stArt)

    2011, en mai, il réalise la première phase de l’œuvre monumentale Escalier, murs, sol/hall du musée Fernand Léger , phase 1 recouvrement avant mise à plat, 2011, dans le musée national Fernand Léger ou se déploie le volet historique de l’exposition La peinture autrement. C’est en novembre qu’il procède à la seconde phase (découpe et arrachage) puis présente l’œuvre au mur lors de la troisième phase. Durant l’exposition est diffusé un film réalisé par Pascal Mournard afin de conserver la mémoire de cette œuvre in situ et les trois étapes de son évolution.(Catalogue : L’art contemporain et la Côte d’Azur – Un territoire pour l’expérimentation, 1951-2011, Éditions Les Presses du réel)

    2011, lors du salon international ART-O-RAMA en septembre à Marseille, il investit le lieu de l’American Gallery pour réaliser deux œuvres, dont Escaliers, murs, sol – jardin American Gallery, Marseille 2011, en exposition à la galerie.


    Le cahier du prochain Il particolare, l’art – litérature – théorie critique, sera consacré à Max Charvolen. Parution prévue en printemps 2014.

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