Du 31/08/2014 au 18/10/2014
Exposition du 31 août au 18 octobre 2014
Vernissage le samedi 30 août de 11h à 22h
À l’occasion de son troisième anniversaire, la galerie Gourvennec Ogor s’agrandit !
En effet, pour cette quatrième rentrée, la galerie occupera un deuxième espace identique au premier au 9 rue Duverger à Marseille.
C’est donc dans plus de 400 m2 que la galerie sera heureuse d’inaugurer la deuxième exposition personnelle de l’artiste Timothée Talard, intitulée « Chance is a word void of sense nothing can exist without a cause ».
Dans cette deuxième exposition, Timothée Talard renoue avec l’attrait qu’il a pour l’entreprise, l’industrie, le consumérisme, l’objet designé.
S’inspirant des modes de production de la société de consommation, une série de dix caissons lumineux sera ainsi présentée dans l’espace d’exposition.
À la différence de leur usage habituellement publicitaire, ceux-ci sont demeurés «vierges» d’affiches ou de stickers. Ils diffusent seulement leur lumière blanche, et l’artiste, dans un geste minimal, a tagué dessus à la bombe noire une série de messages.
Ces messages, qui ont pour sujet la perte et le deuil, créent une histoire sans début ni fin, telle une spirale infinie causée par la douleur du manque.
Le texte sur ce support éclairé et séduisant, qui incite habituellement à la consommation, glisse alors dans l’intime, un voyage sur l’intériorité des sentiments.
Un triptyque de peintures y sera également présenté : Hors Cadre 50F consiste en trois dessins similaires. Un trait de peinture noire, imprécis, parcourt la bordure de chaque toile. Il fonctionne comme la délimitation d’un espace : la plus grande surface centrale de la peinture reste blanche, comme en attente.
L’espace vide de la toile devient dès lors le propos de la peinture. Le tableau se crée sur le contraste entre l’objet immaculé de production industrielle qu’est le châssis standardisé, et l’acte de peindre, de manière monochrome la tranche, zone désuète et habituellement invisible sous cadre.
L’artiste nous entraîne alors dans «l’infra-mince», aux limites de la peinture, celle qui n’est parfois même pas peinte. L’artiste a choisi de ne pas «produire», juste d’insinuer, de symboliser.
Parmi d’autres œuvres encore, poursuivant la série des « arcs-en-ciel dans la nuit » qu’il a initié en 2012, Timothée Talard évolue et applique son alchimie sur de nouvelles toiles. La série présentée, moins politique que dans les séries précédentes et, davantage liée à l’optique, jouera là encore sur le déplacement du spectateur. Lorsque celui-ci avance devant la toile, celle-ci change peu à peu de couleur pour passer d’un monochrome vert à violet, et ainsi d’un bleu à un rouge ou d’un jaune à un bleu.
Ce que Timothée Talard nous renvoie, n’est-ce pas cette propension chez chacun d’entre nous à être partagés entre des attirances liées aux dérives du consumérisme : le culte voué aux marques, les carcans sociaux, les enseignes clignotantes, les codes vestimentaires, le besoin d’accumulation…, et une critique indispensable d’un système élaboré qui nous asservit en tant que citoyen, en tant qu’humain ?
C’est la remise en cause nécessaire des obligations conditionnées. Par tous les moyens.
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Timothée Talard
Upon the occasion of the its third anniversary, the Gourvennec Ogor Gallery has grown! For its fourth year the gallery will also have an identical second space next to its first, on 9 Rue Duverger in Marseille.
The space is now greater than 400m2, in which the gallery is proud to present Timothée Talard’s second solo exhibition entitled ‘Chance is a word void of sense, nothing can exist without a cause’ .
The exhibition opens on Saturday 30th August from 11am to 11pm with the presence of the artist, and shall be on view until 18th October 2014.
Born in 1983, Timothée Talard works and lives in Marseille, France.
In this new exhibition, Timothée Talard revives his attraction to commerce, industry, consumerism and the
designated object. Inspired by the manner of production and consumerist society, a series of ten advertising light panels will be presented in the exhibition space.
Contrastingly, to their usual advertising purposes, the panels remain blank without being covered in posters or stickers as normally seen in the street, they only broadcast their white light. In a minimal gesture, the artist tags messages on the panels with black spray paint. The subject of these messages is loss and bereavement, they create a story without a start or finish, an infinite spiral caused by the pain of loss.
The text which is written on the clear, attractive panels, which habitually incite consumption, now slides into the intimate, a journey based on the inner sentiments.
A triptych of paintings is also presented in the show, “Hors Cadre 50F” consisting of three similar drawings. An inaccurate line of black paint runs along the border and the inner edge of the canvas. It works as an inclosing of the space: the surface in the center remains untouched, as if awaiting something. The empty space becomes the purpose of the painting.
The painting resides in contrast between the pristine industrial production of the canvas and the act of painting the sides of the stretcher bars in monochrome, an insignificant area that is usually hidden by the frame. The artist trains the viewer’s eye in the ‘infra-thin’ within the limits of the painting, that which is at times not even painted. The artist chooses not to ‘produce’ but instead to insinuate, to symbolise.
Amongst his other works, the series entitled ‘Rainbows in the Night’ which was started in 2012 is continued. Timothée Talard evolves and applies his alchemy on new canvases. This series which is far less controversial than previous ones, and more linked to the optical, will once again play on the notion of the displacement of the viewer. Once this is stood before the canvas, the colour changes little by little from a monochrome green to purple, and thus from a blue to a red or a yellow to a blue.
Isn’t what Talard is presenting to us, this tendency for each one of us to be to be torn between attractions
stemming from consumerism: cult brands, social restraints, flashing signs, dress codes and the need for
accumulation, and an indispensable critique in this system that we have developed ourselves, that very same that enslaves us as citizens as well as humans?
It is the necessary questioning of the conditioned obligations. Through all possible means.