Pour la Nuit des Galeries, samedi 30 août la galerie sera ouverte jusqu’à 22h
« Le véritable but de la sculpture, c’est de se connaître soi même », Louise Bourgeois
Des cadres de vélo en os,
Des roues dentées et des chaines de vertèbres,
Deux cerveaux bercés dans une nacelle,
Un mouvement permanent et trois cerveaux ailés qui survolent le couffin.
Une histoire de transmission, réelle et signifiée.
L’installation, qui sera présentée à la Galerie porte Avion, est le deuxième stade d’un projet évolutif qui grandit et se complexifie à chaque présentation*.
C’est un système mécanique composé de roues dentées, d’engrenages et de courroies, qui s’assemblent comme dans un jeu de Meccano de manière à transmettre un mouvement.
À chaque exposition, le système s’adapte au lieu, le nombre de roues augmente, et parfois, des éléments exogènes viennent s’insérer naturellement (je veux dire que je vois de manière évidente la connexion de l’objet dans le système) dans cet ensemble mécanique.
C’est le cas du berceau métallique présent dans cet assemblage, que j’ai trouvé lors de la conception de cette installation et qui s’est pratiquement imposé dans la construction.
Cette installation traite évidemment de mémoire familiale, de transmission culturelle, de structures cachées et d’os apparents, thèmes qui me sont chers, mais l’histoire qu’elle raconte est plurielle et je n’en connais que des fragments.
C’est l’expression de quelque chose que je ressens mais que je ne peux de verbaliser, un nouveau problème à résoudre, un assemblage dont on ne sait ce que c’est que quand on l’a fait.
De plus, les éléments qui la composent ne sont pas univoques et les références sont multiples. Ainsi, les cerveaux qui planent au dessus du berceau tiennent autant des trois fées du Blanche Neige de Walt Disney que des chauves souris de la gravure de Goya, le songe de la raison produit des monstres.
Et les cerveaux dans le berceau sont ils des entités en formation, des pensées que l’on essaye d’endormir ou simplement les illusions dont on se berce ?
* la première phase de ce projet de « machine » en croissance perpétuelle a été présentée lors de l’exposition «Transmission» à la Galerie d’Exposition du Théâtre de Privas – Espace d’art contemporain au printemps 2014. Il n’y avait alors qu’un vélo décharné qui entrainait des engrenages osseux dans un mouvement continu et vain, symbolisant ce que je pense de la transmission de l’expérience humaine et des leçons de l’histoire.