Dans cette exposition, Kapwani Kiwanga explore la fragilité de la mémoire et la tension entre les faits et la fiction.
Dans la salle principale de la galerie, seront présentées une série de sculptures éphémères: des bouquets de fleurs ; reconstitués par l’artiste à partir d’images d’archives prises lors d’importants moments de l’indépendance des pays d’Afrique.
Kiwanga invite le visiteur à expérimenter la brèche ambigüe qui se crée entre les moments de la célébration et de la commémoration.
Ce travail se base sur les deux thèmes récurrents dans sa pratique artistique : la rencontre de différentes temporalité ainsi que la méthode de recherche basée sur des documents d’archives historiques.
Dans ses travaux les plus récents, Kapwani Kiwanga met à profit sa formation dans le champ des sciences sociales, afin d’élaborer des projets de recherches singuliers dans lesquels elle incarne souvent le rôle d’un chercheur. Sa méthode consiste à créer des systèmes et des protocoles qui agissent comme des filtres au travers desquels elle observe les cultures et leur capacité à muter.
Ses projets se matérialisent par des installations, des vidéos, des installations sonores et des performances. Ses pratiques interrogent les notions « d’Afro futurisme », les luttes contre l’oppression et leur mémoire, ainsi que les cultures populaires et vernaculaires.
Kapwani Kiwanga a fait des études d’anthropologie et de religions comparées à l’Université McGill (Montréal, Canada) Elle a suivi le programme « La seine. » A l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris puis le Fresnoy (Studio National d’Art Contemporain) en France. Elle fut artiste en résidence à la MU foundation à Eindhoven au Pay-Bas.
Deux fois nominée aux BAFTA, ses films ont reçu plusieurs récompenses lors de festivals internationaux.
Elle a exposé notamment au Centre Georges Pompidou (France), au Glasgow Centre of Contemporary Art (Grande-Bretagne), à la Bienal Internacional de Arte Contemporaneo Almeria (Espagne), au Kassel Documentary Film Festival (Allemagne), à la Kaleidoscope Arena Rome (Italie), à Paris Photo (France), The Swedish Contemporary Art Foundation (Suède), Maraya Art Centre (U.A.E), et au Jeu de Paume (France).