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  • Dieter Detzner, Matthieu Redon, Sophie Desnos
  • TRANSLATIO – L’IRIS (project room) – KIDS ATTACK
  • La galerie Gourvennec Ogor est heureuse de présenter la deuxième exposition monographique de l’artiste Allemand Dieter Detzner.

    L’exposition ouvrira le jeudi 30 octobre de 18 à 21 heures en présence de l’artiste, et sera visible jusqu’au 20 décembre 2014.
    Né en 1970, Dieter Detzner vit et travaille à Berlin (Allemagne).
    Pour cette nouvelle exposition, Dieter Detzner s’interroge sur le statut d’œuvre. Comment l’objet, le sujet,  travaillé, ou non, par l’artiste, devient-il « Œuvre » ?

    Le titre de l’exposition « Translatio » fait ici référence aux rituels Moyenâgeux liés aux reliques. « Dans le christianisme, la translation des reliques (en latin translatio) est le déplacement des restes d’un saint ou d’objets saints depuis un lieu vers un autre. Il s’agit typiquement du déplacement de reliques depuis une tombe ou un lieu de culte vers un reliquaire situé dans un monastère, une église ou une cathédrale plus prestigieuses. Le translatio donne lieu à une cérémonie solennelle d’autant plus fastueuse que la relique est d’une classe importante. Cette translatio participe le plus souvent à la consécration d’un lieu lors de sa dédicace, ou au processus de la canonisation d’une personne, même si cette translation n’est pas une reconnaissance en elle-même de la sacralité du lieu ou de la sainteté du personnage. Leur importance est telle que ces translations jalonnent les étapes de la christianisation. » Pour Dieter Detzner, il en va de même dans le processus de création pour lequel l’objet crée par l’artiste prend le statut d’œuvre par la seule volonté de l’artiste, lui octroyant une sorte de sacralité artistique de son seul fait.

    Dans cette exposition, l’artiste présente ainsi ses nouvelles œuvres.

    Une première installation monumentale présente un mur de palettes métalliques dans l’espace de la galerie. Il s’agit de ces palettes qui transportent et protègent les œuvres d’art de l’artistes lorsqu’elles quittent l’atelier de celui-ci pour être présentées dans les différents lieux d’art : musées, centres d’art, et dans le cas présent, à la galerie, lieu sanctuaire de l’exposition.

    Dieter Detzner présente également plusieurs pierres lithographiques portées quasiment au rang de pierres philosophales. Il s’agit des pierres qui servent à la production de lithographies. Celles-ci sont réalisées en calcaire de Sohnhofen. Les lits fossilifères de Solnhofen sont situés en Bavière, en Allemagne, à mi-chemin entre Nuremberg et Munich, et sont particulièrement connues à travers le monde pour la richesse des fossiles jurassiques qu’elles contiennent. La pierre devient ainsi le berceau de dessins lithographiques, comme les fossiles d’une création artistique.

    Enfin, l’exposition présentera une série de 66 lithographies découvrant le mot « Arte ». Présentés sur l’un des murs principaux de la galerie, leur multiplication dans l’espace glorifie ainsi encore l’Art Sacro-Saint dans l’Autel que devient alors la galerie. »

     

    PROJECT ROOM :

    SOPHIE DESNOS

    L’Iris

    2014 huile sur papier 124 x 84 cm

    Sans titre, 2014
    huile sur papier
    124 x 84 cm

    « Ma peinture est essentiellement basée sur le portrait. Je me sers de la peinture pour documenter le temps présent et décrire la vie contemporaine. Je cherche à cerner un comportement précis, une posture ou une attitude emblématique de mon temps. Une contemplation immobile amène à fixer le regard sur une banalité du quotidien pour en dégager parfois une certaine ironie.

    Le focus de ma prochaine série se fera sur l’œil (d’où vient le titre l’Iris). La série se construira autour du regard et mettra en valeur les multiples expressions qu’il peut émaner, accompagné d’une gestuelle significative de l’instant. De l’oeil larmoyant à l’impassibilité en passant par l’éclat de rire où encore la fierté, je vais rechercher l’émotion particulière que mes modèles voudront bien livrer à ma peinture. »

    GALERIE BIS – 9 rue Duverger :

    MATTHIEU REDON

    Kids Attack

    ARTHUR n°1

    Matthieu Redon est né au Havre en 1974. Diplômé de l’école des Beaux Arts de Toulouse en 1998, il s’oriente alors vers le graphisme, dans la communication.
    En parallèle, il poursuit sa démarche artistique en se développant plusieurs thématiques.

    Ici deux séries, vous sont présentées : «Kids Attack» et «Festivals».
    Pour la série Kids Attack, Matthieu Redon fixe sur la toile des moments où l’enfant est dans une situation ambiguë (entre deux mondes, le sien et celui des adultes).
    Avez-vous regardé les enfants jouer à la récré, au parc, dans les jardins, dans leur chambre ?
    Ils s’inventent des mondes fabuleux, des héros fantastiques. Ils sont possédés, plongent en apnée dans leurs histoires en se créant mythes et légendes. Ils jouent un rôle, deviennent les personnages qu’ils ont inventés. Ils sortent d’eux-même pour revêtir de nouvelles personnalités : un méchant, un sauveur, un cow-boy, un gangster, une amazone, une reine…
    Le travail de Matthieu Redon est d’essayer de capter ces instants, d’être un témoin de ce monde où rien n’est impossible, où tout est permis.
    Grâce à l’angle choisi et par le filtre de la peinture ou du dessin, notre perception est modifiée : les jouets et les enfants ne semblent plus être ce qu’ils sont…. le jeu s’efface doucement pour laisser place à un monde plus inquiétant, celui des adultes.
    Avec la série des Festivals, il tient là, le rôle de témoin d’un moment particulier : une immersion dans un monde éphemère, artificiel, avec ses codes et ses pratiques.
    Tel un reporter, Matthieu Redon capte puis retranscrit ses impressions sur toiles. En choisissant de travailler d’après photos, et en gardant les effets graphiques inhérents à la photographie prise sur le vif (flous, sur-expositions, sujet qui bouge…), l’immersion dans l’image se fait plus évidente.
    De ces scènes, se dégage alors une chorégraphie propre à ces événements.
    Le traitement pictural nous empêche de voir précisément ce qui se déroule, mais s’attache à nous montrer essentiellement l’ambiance, l’atmosphère qui se dégage de ces rassemblements.

    Matthieu Redon, tout en restant sur des mediums traditionels (peinture, dessin) utilise les différences de styles selon le sujet qu’il aborde. Cette façon de s’adapter, c’est comme changer de vêtement selon l’environnement, se déguiser ou se cacher, s’effacer derrière l’image proposée.

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    The Gourvennec Ogor Gallery is pleased to present the second monographic exhibition of the german artist, Dieter Detzner.

    The exhibition will open on Thursday 30th October from 6pm to 9pm with the presence of the artist, and will be on show until the 20th December 2014.

    Born in 1970, Dieter Detzner lives and works in Berlin, Germany.

    In this new exhibition, Dieter Detzner questions the status of the pieces. How does the object, subject, work, or lack of work by the artist become the final piece?

    The title of the exhibition ‘Translatio refers to the medieval rituals linked to relics.

    ‘In Christianity, the transfer of relics (‘translatio’ in Latin) is the displacement of the remains of a saint or of holy objects from one location to another. It is typically about the displacement of relics from one tomb, or place of worship to a reliquary situated in a monastery, a church or a more prestigious cathedral. The ‘translatio’ results in a solemn ceremony, even more lavish as the relic is of an important class. This ‘translatio’ often plays a part in the consecration of a place during its dedication, or in the process of the canonisation of a person, even if this translation is ,not a recognition in itself of the sacredness of place or of the holiness of character. Their importance is such that these translations mark the stages of Christianisation.’

    Dieter Detzner finds the same to be true in the process of creation, in which the object created by the artist takes the status of the work by the sole will of the artist. This grants them a sort of artistic sanctity through this mere fact.

    In this exhibition, the artist will thus present his new works.

    The first monumental installation presents a wall of metallic pallets within the gallery space. It is on the topic of these palets which transport and protect the artworks of the artists when they leave their workshops to be presented in different areas of art: museums, art centres, and in the present case in a gallery, the sanctuary of an exhibition.

    Dieter Detzner also presents several lithographic stones, transformed to almost resemble philosopher’s stones. These are stones used in the production of lithography. These ones are made from Solnhofen limestone. The fossiliferous beds of Solnhofen are situated in Bavaria, in Germany, halfway between Nuremberg and Munich and are particularly well known throughout the world for the rich jurassic fossil that they contain. The stone has thus become the birthplace of lithographic drawings, like the fossils of an artistic creation.

    Ultimately, the exhibition will present a series of 66 lithographies discovering the word ‘art’.

    Displayed on one of the principal walls of the gallery, their multiplication in the space will thus further glorify the sacred art in the gallery which has now become an alter.

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