Du 14/02/2015 au 19/04/2015
Exposition collective, programme de performances et d’événements.
Une proposition de Triangle France dans le cadre de sa programmation anniversaire et de la saison 2015 du Cartel.
Au sein d’une œuvre spécialement réalisée par Clémence Seilles, en collaboration avec Deborah Bowmann, Theo Demans, Laure Jaffuel et SANKS.
Œuvres, nouvelles productions et performances : Eva Barto, Raymond Boisjoly, Jean-Alain Corre, Hedwig Houben, Rémi Illig, Gail Pickering, Monica Restrepo, Sabrina Soyer, Thomas Teurlai, Lina Viste Grønli, Lynette Yiadom-Boakye.
Interventions et discussions : Alessio Antoniolli, Tenzing Barshee, Dorothée Dupuis, Géraldine Gourbe, Margaret Honda, Céline Kopp, Sandra Patron, Bruno Peinado, Lili Reynaud Dewar, Alun Williams…
Commissariat : Dorothée Dupuis, Céline Kopp et Sandra Patron.
14 février – 19 avril 2015
Vernissage 13 février – 18h
Panorama
41 rue Jobin
13003 Marseille
Friche La Belle de Mai
Ouvert du mardi au dimanche
13h – 19h
Nocturne tous les derniers vendredis du mois jusqu’à 22h.
Horaires / Tarifs
Dans le cadre de la programmation célébrant ses 20 ans, Triangle France est heureux de présenter Moucharabieh, un projet conçu en dialogue direct avec l’exposition concomittante Sculptures de Margaret Honda. Les trois curatrices ayant dirigé Triangle France depuis ses débuts, Sandra Patron (1999-2007),
Dorothée Dupuis (2007-2012) et Céline Kopp, actuelle directrice depuis 2012, se sont rassemblées pour élaborer cette programmation anniversaire. Celle-ci affirme la continuité de l’investissement critique de Triangle France pour le futur et rassemble artistes et intervenants autour de questions communes : celles de la nature de l’engagement et des conditions de sa maintenance. Pour Moucharabieh, l’artiste Clémence Seilles (née en 1984. France) a été invitée à concevoir un espace dynamique destiné à accueillir les œuvres d’une vingtaine d’artistes et d’invités internationaux pour une exposition et un programme de performances et d’événements artistiques.
Évoquant les notions d’autorité partagée, de pratiques des savoirs, d’inclusion et de transversalité, le dispositif créé par Clémence Seilles comprend une structure figurant de manière symbolique un bureau de direction et de réunion dystopique. Les symboles concentrés dans sa proposition se veulent modulables et polysémiques. Il s’y crée autant de formes et de traductions qu’il y a d’auteurs pour s’en emparer. Activée par les œuvres, artistes, intervenants mais aussi par le public, l’œuvre de Clémence Seilles associe divers éléments architecturaux, gradins, murs amovibles ainsi que des espaces de décompression, de stockage, et de travail, dont certains dédiés littéralement à des tâches de l’ordre de l’entretien. Il s’agit de défendre une mise en scène stimulant simultanément et successivement les idées et les fonctions, et dont l’objectif serait de se libérer des contingences mécaniques des lieux d’exposition.
Le cœur de la proposition de Clémence Seilles emploie un vocabulaire formel issu de la tradition architecturale orientale. Au centre de l’espace, un bassin monumental fonctionnant également comme un socle, évoque la figure du riad (cour intérieure) dont les surfaces planes et humides permettent la diffusion de fraîcheur. La plupart des cloisons de l’exposition rappellent formellement le principe du moucharabieh, cloison opaque ou transparente selon le placement du visiteur qui s’y confronte. Ce dispositif de ventilation naturelle forcée permet de voir sans être vu, de rester dans l’ombre. Il permet de résister au soleil, d’apprivoiser l’air et la lumière, et traditionnellement, de dérober les femmes aux regards.
La répartition des pouvoirs et des genres dans la société est un sujet que de nombreux artistes ont examiné à Triangle France du fait de son fort engagement féministe. Le motif du moucharabieh fonctionne ici de façon symbolique comme un « catalyseur hétérogène modifiant de façon notable les réactifs de l’espace », selon les mots de l’artiste. Il devient l’emblème de la pluralité des positions proposées par le projet, et explicite la notion de pouvoir comme ouverture et non restriction des possibles.
Si la proposition de Clémence Seilles agit comme le catalyseur de cette exposition, les artistes en seraient donc les réactifs. Il s’agit d’évoquer un état de transformation et d’expérimentation, la production active d’alternatives et le refus d’un état figé.
Production :
Triangle France.
Co-production :
Le Cartel, fédération d’associations arts visuels basées à la Friche la Belle de Mai (avec ART-O-RAMA, Astérides, Documents d’artistes, Le Dernier Cri and Sextant & Plus), La Friche La Belle de Mai et Mécènes du Sud.
Partenaires publics :
Ministère de la Culture, Direction Régionale des Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur,
Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur,
Conseil Général des Bouches du Rhône,
Ville de Marseille.
Partenaire institutionnel :
LUX
Partenaires privés :
Fondation d’entreprise Ricard,
Caparol,
Chateau La Coste,
Hôtel La Résidence,
Picto méditerranée.
Partenaires média :
Les Inrockuptibles, ParisArt, le Quotidien de l’Art, Zibeline.
Avec le soutien de TORRI.