Du 06/01/2015 au 16/04/2015

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LES RÉSIDENTS JANVIER À AVRIL 2015
Triangle présente les drames 3D grillagés de Benjamin Blaquart, Kevin Gallagher et Camilla Wills.
Exposition des résidents.
DOSSIER DE PRÉSENTATION DE LEUR TRAVAIL À TÉLÉCHARGER ICI
Benjamin Blaquart
Vit et travaille à Paris et Bruxelles
www.blaquartbenjamin.com
Utilisant les matériaux synthétiques de l’artifice et les technologies des nouveaux médias pour les réinvestir sensiblement, Benjamin Blaquart crée des installations et des objets transgenres: sculpture, site internet, vidéo, musique. Ces créations se déterminent comme des espaces-temps qui reprennent et détournent psychologiquement les mondes du numérique et les mondes artificiels des parcs d’attractions.
Il s’intéresse aux effets spéciaux et aux espaces scénarisés comme les centres commerciaux, les jeux vidéo et les églises, pour leur capacité à produire du réel et des nouvelles perceptions du corps et du psychisme. Intégrant leurs stratégies, il plonge le spectateur dans des œuvres immersives parfois inconfortables, parfois contemplatives. A travers du symbolique et de l’imaginaire, il relie des univers (le grotesque et la science-fiction, la psychanalyse et le film d’horreur…) qui n’étaient pas destinés à se croiser et les fait muter dans un baroque électronique.
Provoquant des allers-retours entre analogique-numérique, intérieur-extérieur, Benjamin Blaquart rompt la superficialité des esthétiques du divertissement pour les charger affectivement et révéler des éléments refoulés.
Diplômé de la Villa Arson et du programme de recherche La Seine (ENSBA), Benjamin Blaquart a réalisé en 2014 une exposition personnelle au centre d’art de Bruxelles et a participé à diverses grandes expositions internationales au Quai Branly (FR), Athen contemporary art center (USA), à la Kunsthalle de Bonn (DE).
Il prépare, parallèlement avec l’architecte Pierre De Brun, un projet mélant architecture prospective, design, identité visuelle et langage commercial qui sera exposé à Bruxelles courant 2015.
Vues d’atelier, Triangle France, février 2015. © Photo Chloé Curci
Kevin Gallagher
Né en 1986 à Chicago, US. Travaille à Rotterdam, NL
http://www.kevingallagher.info/
La sculpture est une armature : qui peut être montée, modulée, apposée, décomposée en pièces, recombinée dans de nouvelles configurations. C’est la structure, comme un squelette, qui donne de la présence à des effets. Ce processus est transitoire, sensible, temporel. Pour permettre à une sculpture une longue vie il doit toujours y avoir un élément latent de ce clin d’œil à travers le temps. Pas le temps historique ou le temps intemporel, mais un temps purulent, un temps d’écoulement, pulsant , éclaboussant, odorant. Les moments les plus excitants pour moi dans la construction des œuvres est de leur permettre cette variable, quelque chose qui peut et doit changer. Ceci est proche de la vie, et peut-être même de l’intelligence.
J’ai récemment visité un laboratoire de robot bio-mimétique à Delft. Je crois que la façon dont ils pensent le bio-mimétisme en construisant des robots peut me fournir un guide utile pour décrire mon propre travail sculptural. Ils décomposent la pratique de biomimétisme en trois catégories différentes : les systèmes (par exemple l’écosystème), les formes (par exemple les espèces.) et les processus (par exemple la photosynthèse.). Je trouve que ces catégories sont un guide très utile pour considérer ma propre pratique et production artistique, en particulier quand il s’agit de la sculpture.
Kevin Gallagher (1986, Chicago) est un artiste basé à Rotterdam. Gallagher a terminé une licence à la School of the Art Institute de Chicago (2009) et un master à l’Institut Piet Zwart à Rotterdam (2013). Ses expositions à venir incluent une exposition personnelle à la Galerie Lodos, Mexico et Prospects and Concepts à Art Rotterdam. Parmi ses récentes expositions A Thousand Varied Uses, Nogueras Blanchard, Madrid (2014); n Evening in Three Acts, Galerie Fons Welters, Amsterdam (2014); Nothing Could Be Slow Enough, Nothing Last Too Long, TENT, Rotterdam (2013); Three Artists Walk Into a Bar, De Appel, Amsterdam (2012). En 2013 il a reçu le Werkbijdrage Jong Talent par la fondation Mondriaan.
Vues d’atelier, Triangle France, février 2015. © Photo Chloé Curci
Camilla Wills
Née en 1985, vit et travaille au Royaume Uni.
Camilla Wills écrit et travaille avec les technologies de la vidéo et de l’impression. Cette année, elle fait partie de l’équipe du Commissariat à Treize (Paris) avec Laetitia Paviani et Carl Phelipot. Leur programme est « Baby Doc presents » qui traite des crypto-monnaies, transpirant de la distribution, la vie de famille, la croissance, le stress, et ce qui passe à travers la peau.
Considérant le port comme une limite mais également un passage, où l’état du transit et de la migration se soumet à une forme ou à une bande neurologique. Quand nous voyageons, il y a toujours la possibilité d’un glissement dans l’identité. Le port est un lieu où une communauté imaginée, celle de la nation, est secondée par toutes les rencontres fortuites du commerce. Peut-être le port et la mer Méditerranée peuvent être considérées comme non-lieux protéi formes pour des expériences d’identité. Je serais activement à la recherche de détails et de tensions où des termes économiques désincarnés – inflation et déficits commerciaux, ou des concepts marxistes de l’aliénation et de l’abstraction – ont un effet visible spécifique sur les corps et les sites.
Récemment, son travail a été montré lors des expositions « My Vocabulary Did This To Me», à South London Gallery, Londres, « Voice ~ Creature of Transition », commandé par If I Can not Dance… et la Rietveld Academie, Amsterdam, et « Bard Girls Can Fly », White Flag Projets, Saint-Louis (2014). Au printemps 2015 elle publiera « Love Your Parasites » en association avec Paraguay Press. Librement un livre sur le motif, le survivalisme, la circulation non réglementée et les opérations de distribution. Elle a édité le livre d’essais de Moyra Davey «I’m Your Fan » (co-édité avec Camden Arts Centre, 2014); et de 2012 à 2014, elle a travaillé pour Book Works à Londres.
Vues d’atelier, Triangle France, février 2015. © Photo Chloé Curci