» les pauvres heures de l’abécédaire, accompagnées des portraits des premiers chiffres »
Alors en 1962 défilèrent au balcon les lettres de l’abécédaire pour y être sacrées.
C’était dans les Carnets de l’Octéor n°3
Puis ce même abécédaire fut en guerre entre les ballonnistes avec son chef ventru O,
d’un côté et de l’autre,
les flèchardes emmenées par le filiforme I
C’était dans ailleurs n°5 en 1964.
Et j’attendrais 2002 pour mettre l’abécédaire enfin “en paix”
dans Bye-bye la perf édité en 2006,
ce fut mon dernier mot
qui suivit les “Ponts sont des mots étirés” dans robho n°1 en 1967
“L’écriture est dans l’autre vallée, celle qu’on ne voit pas sur la photo…”
Et avec mes feuilles en réserve je traçai au pochoir un abécédaire individualisé
autour de 1968, juste avant le bel échec.
Alors sans photo je décidai en 2014 après avoir contemplé un “8” de Indiana & le 9 de Sapatola
de peindre, moi aussi, des portraits des premiers chiffres et d’associer ces portraits au “pauvres heures de l’abécédaire”.
0 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 comme on dit dans les comptes à rebours.
Julien Blaine.
Novembre 2014