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  • Pascale Pilloni
  • 365 jours sans toi
  • Pascale-Pilloni

    Exposition proposée par Grains de Lumière et  Alt(r)a Voce, produite par Doco

    Il arrive parfois que l’inattendu surgisse. Comme
    apparaissant de nulle part et pourtant immédiatement et
    irrémédiablement.
    Surgissant, le désir se tient là, debout prenant chair
    dans la chair de l’autre.
    Nulle échappatoire. Il faut alors mêler les corps, la sueur,
    échanger la salive et les fluides, et tenter de s’emparer, au
    passage d’un espace où pourra s’épanouir l’amour -même
    irréel, même idéel- de manière exponentielle. Comme
    l’inattendu surgit, il disparaît. Reste son empreinte.
    A travers l’écriture de 365 haïkus, jour après jours, le
    désir traverse le quotidien se rappelant à sa mémoire.
    Parce que c’est une histoire d’ombres et de fantômes,
    parce qu’après l’amour la cigarette se nécessite, parce que
    le papier vient de Damas d’où a surgi l’inattendu, parce
    que cet Orient appelle mon Occident, parce que le blanc est
    le champ de la vacuité, le « chant » d’un espace possible
    ouvert à l’autre,à l’apparition, au surgissement soudain
    d’une autre réalité…

    « L’installation aborde la problématique de l’amour, du désir, de l’absence. La thématique se situe dans l’utilisation des matériaux, principalement des papiers à cigarettes de Damas (lieu d’où vient l’autre). L’amour et le rapport à l’autre sont au centre. L’absence est rendue palpable par l’écriture au fil des jours, de 365 petites formes de poèmes en trois lignes, à la japonaise. 365 cigarettes qui ne seront donc pas fumées.. (enfin un peu plus, en réalité 3×365 feuilles de papier constituent l’installation). Les papiers sont encrés en blanc de sorte que de premier abord, on ne voit pas les poèmes sur les feuilles, ils n’apparaissent que mis sous la lumière de la vidéo qui elle est une projection d’ombres, apparaissant, disparaissant. Le travail vidéo joue le rôle d’un révélateur, ouvrant le regard à l’autre qui lui permet de se saisir de l’oeuvre d’une manière renouvelée, et qui fait écho à l’extérieur, au monde.
    Une sorte de relation s’établit entre l’installation des poèmes, la vidéo, la musique (qui est un morceau d’une violoniste japonaise de mes amies : Takumi Fukushima) et le public, empreinte, de la frustration de ne pouvoir découvrir tous les textes et à la fois du plaisir d’être emporté par l’ensemble. »         Pascale Pilloni
    Jours et heures d’ouverture : lundi, mardi, jeudi, vendredi : 14H/18H
                                                        samedi : 15H/19H

     

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