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  • Marc FRAISON, Marine LE FLOUR (3)
  • OU en tournée
  • Marine LE FLOUR, Marc FRAISON, Patrick LEFEBVRE

    Exposition collective

    OÙ en tournée avec l’exposition de Marine Le Flour, Patrick Lefebvre et Marc Fraison
    à la Galerie du 5ème dans le cadre de la CAF Marché de l’art Contemporain
    Du 03 au 19 décembre 2015
    Tous les jours de 14h00 à 19h00, sauf le samedi de 10h00 à 19h00
    Vernissage jeudi 03.12 de 16h00 à 21h00
    Contact 0698890326

    Plus d’informations :
    Christmas Art Fair CAF – Galerie du 5ème
    Initié par les membres du réseau Marseille expos
    Galeries Lafayette 40/48 rue Saint-Ferréol 13001 Marseille

    Partenariat avec Perspective Trouble

    L’Association OÙ est soutenu par le Département 13, la Région PACA, la Ville de Marseille et les membres de l’Association OÙ. Partenaires des expositions : QUOTIDIEN DE L’ART et Paris-ART. L’Association OÙ est membre du réseau MARSEILLE EXPOS.

     
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    Texte du projet
    Les clefs d’une Passion
    L’exposition des artistes, Patrick Lefebvre, Marc Fraison, Marine Le Flour, à La Galerie du 5ème pour le marché d’art contemporain la CAF, est une manière de tête-à-queue. Littéralement d’abord, parce que les oeuvres de 2015 qui l’inaugurent, un des plus anciens projets des artistes, figurent des êtres : un portrait peint, des morceaux de corps sur papier peint ; parce qu’à deux pas, accrochées à des fils, se dressent des têtes gravées sur camées, en nombre plus que de raison. Et, enfin, parce que cette première exposition collective (qui est aussi l’avant dernière d’un parcours en boucle de trois) est une surface comme peinte à l’éponge d’un bleu azur et tente ainsi de faire remonter à la surface les camées et les portraits comme des fresques enfouies du « jardin de los monstruos bomarzo » décoré en son temps par Pier Francesco Orsini dit Vicino Orsini (1528–1570), Vicomte historique, dont l’empreinte – morale et artistique – hante les oeuvres. Les oeuvres de l’exposition oscillent aussi lumineusement entre le bas et le haut, le vulgaire (des gravures en coquillages de masques grecs/romains/mexicains à l’effigie caricaturale de célébrités) et le noble (une peinture léchée qui prend la forme d’un hommage à un musicien de renom et de la photographie sur papier peint, de bustes, mains, en écho aux traditions et aux cérémonies de notables bamilékés), entre, surtout, des matériaux minéraux polis jusqu’à paraître aussi doux que la peau et une rudesse des formes, tarabiscotées et dévergondées. Un tête-à-queue qui prend une acception érotique.

    Patrick Lefebvre
    C’est sans doute en découvrant le portrait noir et blanc de Virginia Woolf, réalisé par Gisèle Freund en 1939, que je me suis constitué, à l’âge de 13 ans, le socle d’un catalogue photographique mémoriel en comprenant la force évocatrice d’une image photographique. Je m’exerçais dès lors à jouer dans les cabines de photomaton en multipliant les autoportraits.
    Plus tard, en 1970, à 20 ans, Manhattan fut pour moi une forte plateforme émotive pour capturer mes premières images avec un appareil d’emprunt. Avec l’achat de mon premier appareil photo ce fut donc d’abord le portrait noir et blanc qui fut un champ d’investigation incessant puis, et encore maintenant, l’espace public comme théâtre de la réalité et matière à construire de multiples narrations, entre fictions et réalité. En 2011, je suis parti en pays Bamiléké au Cameroun pour y photographier les funérailles d’un notable et la vie sur les plateaux de l’Ouest. Fin 2015 je prépare un second séjour chez les Bamilékés pour une approche du monde invisible.
    Patrick Lefebvre a été Agent de la DST et Responsable du patrimoine de la SNCF. Études : Université d’Aix-Marseille. Dernières expositions : – Fictions, logique du visible, L’Usine – Centre chorégraphique Jean-Charles Gil- Allauch. – Exposition collective aux Rencontres Internationales de Ghar el Melh – Tunisie. – Je n’accepte pas qu’on me tolère – Virgin Marseille. – New York (We are all in the gutter but some are looking at the stars) – Virgin Marseille. Éditions : – 7 couvertures de romans noirs (Editions Rivages). – Illustrations de “Genet” de Maurice Chevaly.

    Marc Fraison
    Il est né à Paris il vit et travaille à Marseille. Marc Fraison alimente et rattache son univers sculptural à la terre d’Aveyron où il a grandi.
    Les Grotesques contemporains de Marc Fraison. De cette ruralité forte et diverse, il ne retient et explore obsessionnellement que la part sombre et cachée : forêts profondes, humides, lumières filtrées, matières ambiguës, textures indéfinies, couleurs chatoyantes… C’est d’abord en modelant la terre que son vocabulaire formel a pu se mettre en place patiemment et en ordre de marche. Aujourd’hui, l’usage du verre massif lui permet de mieux réinventer les messages de sa mémoire : mares, crevasses, trous d’eau habités, surpeuplés de lézards, grenouilles, crapauds, salamandres, insectes… . Tout ce monde embarque et se presse vers une histoire ou un scénario improbable… À peine a-t-il dressé les décors de son théâtre enfantin que déjà l’artiste fait entrer en scène un nouveau bestiaire autrement dérangeant et complexe… tout continue de grouiller gentiment… tout mute, se mélange, se métisse, s’accouple…. . Les créations de Marc Fraison nous invitent à rencontrer des êtres féeriques et monstrueux. Les normes de ce monde envoûtant sont chimériques et relèvent d’une esthétique baroque et charnelle. Pourtant, aux frontières du rêve et des cauchemars, Marc Fraison a sans doute trouvé son jardin des délices. Raymond Martinez, sculpteur. Lurs. octobre. 2014.
    Études et recherches : Artiste sculpteur verrier. Dr Marc FRAISON, Dentiste 251 Boulevard Casanova à Marseille. Expositions de groupe (sélection) 2015 – 2014 : Bienal Arte Contemporáneo Fundación Once, Espace Culture, Artistocks Maroc, Djamel Kokene, La Ménagerie de Verre, Musée Lalique, Galerie Dutilleul, les Abattoirs, L’Arcada Galeria d’Art, Culture Time, Versant Est – Réseau art contemporain Alsace, Glass Line Magazine, Artsper, Heike Brachlow Glass Sculpture, Glasgalerie Stölting, Bullseye Glass Co., Neues Glas – New Glass: art & architecture, ESGAA – European Studio Glass Art Association, The Worshipful Company of Glaziers and Painters of Glass, Galerie Spätiinternational, Olivier Massebeuf Artwork, David Hobday Kiln Formed Glass, Dustin Yellin Studio, Washington Glass School, MAMO … 0033 6 09 35 45 55 – marc.fraison@free.fr – http://marcfraison.wix.com/marc-fraison.

    Marine LE FLOUR aka PARALLEL PRINCESS
    Dj « mi femme mi bateau », Pépé trimballe ses disques de port en port au grès des vents et des courants. Après avoir sillonné les plus belles mers du globe sur des musiques exotiques, elle prend son courage à deux mains, dégaine ses turboréacteurs et entame un long voyage vers l’espace. Le bateau métamorphosé en un vaisseau doté de deux hélices réceptrices ultra modernes, pourra atteindre jusqu’à 45t par minute. L’atterrissage étant une manoeuvre non sans risques, il n’est pas exclu qu’elle se cogne la tête contre le goudron, musique exotique, caustique et rétro-futuriste.
    -https://360ciel.wordpress.com/2013/01/21/les-artistes-font-leur-2013/-
    g>Marine Le Flour est née en 1988 vit et travaille à Marseille
    Education
    Petula Plack -http://sansfuites.free.fr/radio.html-, ; Parallel Princess (dj set). Disc jockey mi femme mi bateau PP élabore un nouveau projet à la frontière entre l’atmosphère terrestre et l’espace. Le Parallel Princess est doté de deux hélices réceptrices pouvant atteindre une vitesse de 45T par minute.
    Exhibitions and projects (pas à jour)
    Exposition 01 mai – 19 mai 2013 – MARC QUER La mesure du possible – MARINE LE FLOUR Parallel Princess, OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel – 58 rue Jean de Bernardy 13001 Marseille
    Concert de Parallel Princess à 19h00 le soir du vernissage, pour une dance party des plus chaotiques !
    Exposition en partenariat avec Camille Videcoq. En résonance au Printemps de l’Art Contemporain à Marseille (PAC)
    Juillet 2013 – Concert à la Galerie Karima Célestin 25 rue Sénac De Meilhan, 13001 Marseille
    Pour clôturer l’exposition sémaphore et partager un moment avant la fermeture annuelle de l’été, la galerie organise une soirée musicale avec la dj Pacific Princess qui nous concoctera des musiques liées à la mer et aux îles, elle se définit elle-même comme « mi-femme, mi-bateau ». Je vous invite donc à venir partager ce moment festif avec nous, l’occasion de voir ou de revoir l’exposition en cours.
    -https://www.facebook.com/pages/Pacific-Princess/147497605313767?fref=ts–https://soundcloud.com/parallelprincess–http://dnsep.ensa-bourges.fr/marine-le-flour-

    Textes des artistes

    Marc Fraison
    Camées
    Par le tranchant d une fine lame diamantée, Marc Fraison découpe des coquillages pour en révéler les secrets intérieurs. Spirales, chambres sécrètes, ellipses folles, architectures absurdes et dérisoires, ne sont pas sans rappeler l’étrange organisation du jardin baroque de Bomarzo dans le Latium italien.
    S’inspirant des ogres et des ogresses qui ouvrent les cuisses des collines, reprenant le souffle tellurique qui bascule les temples et les escaliers monumentaux, marc Fraison éventre la chair rose et blanche du calcaire marin pour y placer l’inquiétante galerie de ses profils d encre de chine.

    Patrick Lefebvre
    L’ETOFFE NDOP ET LES CAURIS
    Le Ndop est une étoffe de coton fabriquée principalement à Baham et à Bandjoun sur les plateaux de l’ouest du Cameroun, en pays Bamiléké. Traditionnellement le fond de l’étoffe est écru et les motifs indigo. Le N’dop est envoyé à Garoua dans le nord du Cameroun pour être teint en indigo. Ce sont les fils de raphia cousus à certains endroits de l’étoffe qui la protège de la coloration indigo au moment de la teinture. Lorsque les fils sont enlevés, des motifs géométriques blancs apparaissent. Ces motifs, qui constituent un véritable vocabulaire, sont des messages de fécondité et de paix. On peut reconnaître notamment des formes animales, des astres… La couleur bleue représente les forces de l’esprit.
    Cette étoffe symbolise le deuil. Elle est portée en particulier lors des cérémonies funéraires. En endossant un habit en Ndop, qui se transmet de père en fils, les Bamilékés se sentent accompagnés par l’esprit de leurs ancêtres.
    Les Bamilékés représentent le deuxième groupe ethnique du Cameroun. Ils seraient issus des Baladis, partis de l’Egypte il y a 1200 ans.
    La photo que j’expose à la Galerie du 5ème a été prise lors des funérailles d’un grand notable (Dze) dans le royaume de Batié. Parmi le millier de personnes présentes lors de cette cérémonie peu d’entre elles pouvait identifier les membres de la société secrète qui portaient le N’dop et un masque Kungan recouvert de cauris.
    Les membres du Kungan forme une puissante association de 9 notables qui entourent le roi (Fo)).
    Le cauri, longtemps utilisé dans l’océan indien et en Afrique comme monnaie, symbolise, en pays Bamileke, la fertilité. Il est utilisé lors de nombreuses cérémonies et en particulier lors des rites de magie défensive.
    Axelle Galtier, m’ayant demandé d’imaginer, des laies de tapisserie pour exposer le travail de camée de Marc Fraison, il m’a paru intéressant, compte tenu de la mise en exergue d’une photo représentant un membre de la cérémonie secrète Bamiléké, habillé de Ndop et coiffé d’un masque Kungan recouvert de cauris, de m’inspirer de ces symboles.
    La tapisserie ainsi réalisée, outre les motifs symboliques issus de la tradition Bamiléké, comporte également, en incrustation, des parties de corps humain. Nez, oreille, bouche etc… Ce choix fait référence, à la fois à certains pagnes qui présentent, dans des médaillons imprimés, des photos de présidents des pays africains ou de papes, et à certains diktats architecturaux qui réservent les représentations humaines aux seules demeures des rois et notables de haut rang.
    Les incrustations des parties de corps qui apparaissent sur les motifs, devenus par assemblage figures totémiques, sont les parties du corps du fils du grand notable.

    La peinture en France au début du XXème siècle (et en particulier le cubisme) s’est emparée de ce qui fut appelé par les occidentaux « l’art nègre », pour développer une nouvelle forme de représentation. Le domaine de la mode n’a pas échappé à cette tentation. Ainsi des créateurs africains reconsidèrent l’esthétisme des tissus traditionnels de leur pays. Des grandes marques occidentales ainsi que des couturiers français comme Yves Saint-Laurent ont utilisé des matières et des motifs dits « ethniques ».
    Donner à voir un imprimé de cérémonie africaine dans l’espace de la galerie du 5ème entre les murs des Galeries Lafayette, véritable temple de la consommation, me semble procéder d’une logique de lieu.
    Pourrons-nous un jour, lorsque nous achèterons un vêtement marqué de l’empreinte du continent noir, payer ce produit en versant à la caisse des Galeries, quelques coquillages ! ?

    Listes des oeuvres présentées

    Tableau-Portrait
    Marine Le Flour
    Peinture sur toile
    200 euros

    Papier peint
    Patrick Lefebvre
    Photographies retouchées
    50 euros le mètre linéaire

    Camées
    Marc Fraison
    Coquillages incrustés et gravés
    50 euros > 200 euros, pièce

     
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    PRESTATIONS DE L’ASSOCIATION OÙ
    EXPOSITIONS, ÉDITIONS, WORKSHOPS, CONCERTS, PERFORMANCES, LECTURES, CONFÉRENCES, SPECTACLE VIVANT, DANSE, PROJECTIONS, CONVERSATIONS, DÉAMBULATIONS URBAINES, DESIGN, ARTS DE LA RUE, ETC…

     

    OÙ Association & Lieux d’Expositions Résidences

    OÙ Contacts
    OÙ Bureau
    152 rue Paradis 13006 Marseille
    Permanence tous les jours sur rdv
    mob 06 98 89 03 26
    t/f 04 91 81 64 34
    ounousecrire@club-internet.fr
    http://www.ou-marseille.com/

    OÙ Lieux d’expositions
    OÙ Galerie Paradis 152 rue Paradis 13006 Marseille. 7ème étg ouvert tous les jours même le dimanche Passez directement sonnez à Association OÙ 1er étg, ou téléphonez au 06 98 89 03 26
    Galerie commerciale
    OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel 58 rue Jean de Bernardy 13001 Marseille
    Horaires et jours d’ouverture jeudi-samedi _ 16h-19h, et plus selon les événements in situ
    Espace d’expérimentation et d’exposition, de résidence atelier/logement
    OÙ et L’Aventure Place des Cèdres 58 bis Boulevard Bouge 13013 Marseille Malpassé
    Œuvres éphémères dans l’espace public, visibles 24/24, 7/7
    Exposition dans l’espace public

    OÙ Résidences
    OÙ résidence Atlantique 37 rue de la Semie 40130 Capbreton
    OÙ résidence Méditerrannée 58 rue Jean de Bernardy 13001 Marseille
    Espaces d’expérimentation, de résidence atelier/logement

    OÙ en tournée – Cabane Georgina, Hotel Burrhus Supervues Vaison la Romaine (84), HLM (13), Galerie du 5ème Marseille (13), etc …

     

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    Axelle Régine GALTIER

    Présidente et responsable de la programmation artistique des espaces d’expositions OÙ [<http://www.facebook.com/axelle.galtier?ref=tn_tnmn>]

    Présidente et membre coresponsable des projets de l’association Perspective Trouble [<http://www.verif.com/societe/ASSOCIATION-PERSPECTIVE-TROUBLE-794538447/>]

    Membre actif du Comité d’Expert responsable des projets du réseau associatif Marseille expos [<http://www.marseilleexpos.com/>]

    Présidente et membre actif de Take Off Production – Association des Arts du spectacle vivant [<http://www.manageo.fr/fiche_info/508670429/36/take-off-production.html>]

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    Plus d’informations

    OÙ association loi 1901, expérimente trois espaces d’exposition à Marseille – OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel dans le 1er arrd, OÙ et L’Aventure dans le 13ème et OÙ Galerie Paradis dans le 6ème – et deux lieux de Résidences d’artistes, critiques d’art, commissaire d’expositions, à Marseille et Capbreton.

    Depuis le 1er mai 2000 l’association donne à voir le premier projet OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel dans le quartier Palais Longchamp – la Friche 13001 – “Ceci n’est pas une galerie – Leslie Compan – Le lieu d’exposition de la rue Jean de Bernardy, semble paradoxalement se situer dans un territoire indéterminé qui serait peut-être celui de l’art contemporain. Aménageant les possibles, OÙ est un territoire où se déterminent simultanément les espaces de création et des temps de regards. Mais la quête d’une quatrième dimension, d’un espace-temps nouveau n’a rien de fictionnel. Ancré dans les réalités économiques et laborieuses de la création et de l’exposition, le lieu travaille à exploiter les contraintes. Renversant alors l’énoncé, OÙ interpelle : jusqu’où ces réalités peuvent-elles mener ? Lieu où les expositions se succèdent à un rythme effréné depuis l’an 2000, OÙ accroche et décroche des expositions individuelles ou collectives présentées pendant quatre semaines. Entre deux expositions ne s’écoule généralement pas plus d’un week-end. Mais ceci n’est pas non plus une machine : ce qui motive ce rythme relève davantage de la volonté de refléter le bouillonnement créateur des artistes, la dimension active de leur travail en tant que réalité trop souvent oubliée. OÙ est avant tout LE lieu où l’on produit pour expérimenter, pour engager une quête artistique parfois inattendue. Les expositions présentées provoquent avant tout la rencontre entre les productions formellement différentes et un large public. Sans titre, sans thématique qui orienterait la lecture du spectateur et surtout sans opposition, ce choix tient du démantèlement des systématismes généralement exploités par les commissaires d’exposition. Ici, les travaux artistiques sont présentés pour ce qu’ils sont et pour un potentiel qu’ils ne soupçonnent pas eux-mêmes. Subtilement poussés à dépasser leur démarche respective, les artistes présentent ainsi des oeuvres dévoilées dans leur simplicité et valorisées dans une force singulière. Pourtant, la cohérence et l’unité nous touchent ici au plus profond et de manière si naturelle que la formulation même de leur explication est difficile. Et c’est sans doute là que se situe l’abolition même des automatismes thématiques ou visuels du commun des expositions. Les accrochages sont envisagés contre la facilité et le conventionnalisme, tout en rendant naturellement sensible le travail même de celle ou celui qui l’a pensé.”

    En 2013, le 11 mai, l’association développe le deuxième projet OÙ et L’Aventure 58 bis Boulevard Bouge dans le quartier Malpassé 13013 Marseille. Espace de diffusion artistique s’inscrivant dans l’espace public avec des expositions et des déambulations urbaines. Un rendez-vous qui mêle les arts de la rue et arts plastiques, est donné. Cet engagement est un moteur de régénération urbaine, musée à ciel ouvert en plein coeur des quartiers Malpassé 13ème jusqu’à Palais Longchamp – la Friche 1er. De quoi faire éclater le carcan des disciplines artistiques (ici, on n’imagine de formes que collaboratives, qui se fichent d’appartenir à un quelconque champ de la culture). Au commencement de cette propagation artistique, le point « OÙ et L’Aventure » à Malpassé 13013 Marseille, un volume de ciment, reste d’une oeuvre de Richard Baquié, l’Aventure, désormais détruite par manque d’entretien. Une dialectique le lie au terminus « OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel » 13001 Marseille. Effectivement, tandis qu’à Malpassé l’espace et les murs extérieurs sont investis des interventions des artistes, le lieu d’exposition OÙ offre la visite d’une exposition dans l’espace et les murs intérieurs. Ces « murs » deviennent un creuset de « situations » et espace d’hospitalité. Les artistes participant aux projets invitent le visiteur à dialoguer, à inventer, à se déplacer, à produire, à tester.

    Et c’est en novembre 2014 que l’association inaugure un troisième espace d’exposition OÙ Galerie Paradis. Le lieu est mis à disposition d’un commissaire artiste pour une durée de deux ans, qui lui ré-attribue un nom, un fonctionnement et une programmation spécifique de son choix. La galerie de 5,5m2, située 152 rue Paradis 6ème arrondissement dans le quartier chic de Marseille, avec une vue incroyable, est un espace intime et personnel dominant la ville, autre fois chambre de bonne. Cela veut dire qu’on ne peut pas tout montrer, cela veut dire qu’on optimise un lieu avec toutes les choses que l’on a apprises et expérimentées pour donner un sens certain, tout au moins voulu, ardemment souhaité, à des oeuvres qui n’auraient peut-être jamais été vues dans d’autres circonstances.

    Partenaires : www.fidmarseille.org / www.esba-lemans.fr / www.actoral.org /

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