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  • Brian Mura, David Lasnier
  • DAVID LASNIER : Logiques de prolifération, Project Room : BRIAN MURA : Rubans
  • DAVID LASNIER

    Logiques de prolifération

    Project Room:

    BRIAN MURA

    Rubans

     

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    Didier Gourvennec Ogor est heureux d’annoncer la première exposition personnelle de l’artiste David Lasnier à la galerie. Au project room de la galerie, seront présentées les dernières œuvres de l’artiste Brian Mura.

    Dans le travail artistique de David Lasnier, les démonstrations mathématiques et/ou scientifiques sont autant de paraboles ou de métaphores aux différents chemins que les destinées humaines peuvent prendre. Tout dépend toujours des référentiels et du point de vue où l’on se place. L’espace semble de prime abord se contracter, pour finalement continuer d’offrir une infinité de possibilités. Infinité, peut-être pas, puisque David Lasnier s’ingénue le plus souvent, non sans humour et sans jamais s’identifier en tant que scientifique, à en calculer des limites.

    Pour la première fois, l’exposition « Logiques de prolifération » montre la série complète à l’encre des cinq cent cinquante-deux chemins auto-évitants hamiltoniens sur la grille de dimension 4×4 cases.

    Les chemins auto-évitants hamiltoniens constituent l’ensemble des chemins possibles, ou lignes, passant par la totalité des cases d’une grille en ne passant qu’une fois par chacune, sous-entendu, sans jamais se croiser.

    « Je cherche à produire des œuvres intégralement réductibles à leur énoncé. Il tient en quelques mots mais engendre une profusion de formes.

    Cette règle contient tous les chemins différents, c’est une façon de les coder. M’astreindre à les dessiner, c’est en prendre la mesure, à corps perdu, d’un unique trait de pinceau.

    Imaginons maintenant la grille de 17×17, qui est la plus grande grille pour laquelle nous sommes actuellement en mesure de donner le nombre de chemins possibles, il y a exactement cent trente-deux septillions huit cent cinquante-sept sextilliards neuf cent quatre-vingt-neuf sextillions quatre cent soixante-dix-huit quitilliards trois cent dix-huit quintillions neuf cent trente-neuf quadrilliards neuf cent trente-huit quadrillions huit cent quatre-vingt trilliards deux cent trente-neuf trillions cent cinquante neuf billiards quatre cent soixante-treize billions six cent quinze milliards deux cent vingt-cinq millions trois cent trente et un mille quatre-vingts chemins différents.

    Voilà l’abîme au bord duquel je danse. »


     

    « En visitant le corps de ferme de mon ami Olivier à quelques pas de la Sainte Victoire j’observe d’abord du bout du pied caché sous un peu de terre un petit morceau mou et vert. Je croise le regard d’épaisses dents en escalier, au hasard tantôt cassées, parfois manquantes et vertes aussi. Le tout dégageait une affectueuse odeur de caoutchouc et de terre fermentée. Olivier me fît présent de ce tout avec lequel j’allais sans plus attendre écrire et dessiner. »

    Brian Mura – décembre 2015

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