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  • Dan Walwin, Lauren Hall, Virgile Fraisse
  • Wicked Problem
  • L’expression anglaise « Wicked problem » désigne une situation sociale ou culturelle résiliante à tous types de solutions. Un type de question si vaste à traiter qu’elle en devient impossible à appréhender. Sans formulation définitive, incomplète, unique, interconnectée, elle est elle-même le symptôme d’autre chose. Le sens du problème diffère selon les perspectives, tandis que son cadre et sa mesure demeurent indéterminés. À chaque tentative de résolution, son contexte et ses contours se transforment. Réchauffement de la planète, instabilité politique, inégalités, transitions au-delà d’une économie carbone, consommation et marketing des objets qui nous entourent…autant de sujets qui créent un sentiment d’anxiété. Ce ressenti, si spécifique à notre époque, se reflète dans les protocoles de création en œuvre dans le travail des jeunes artistes présents dans cette exposition. Il y est question de perspectives contemporaines, d’analyse, de vision. Il s’agit de l’appréhension de notre espace commun, de notre relation troublée à la nature et de l’entremêlement des choses.

    Chez Dan Walwin, l’expérience de l’espace peut apparaitre baroque ou hyper-réelle et opère en amont de tout langage et de toute définition. Quant au langage, s’il est pris en charge sous forme de narration, comme chez Virgile Fraisse, c’est pour mieux questionner l’évolution de nos modes de communication et de la géopolitique de leur matérialité. Parfois, même, laisser le sujet s’échapper dans le burlesque. Nous nous situons peut-être vers ce que la psychanalyse nomme résistance, ou tout du moins en présence du pouvoir de nos émotions contradictoires. Nos corps, nos comportements, nos réponses individuelles, notre besoin de loisirs et de détente apparaissent, comme l’évoque le travail de Lauren Hall, profondément incrustés dans des pratiques sociales et dans la construction de nos identité respectives.

    Virgile Fraisse (né en 1990, France) vit et travaille à Paris.
    En écho à la démarche de l’anthropologue, son travail investit, par le film et l’installation, les protocoles de communication. Par l’image du déploiement d’un câble de fibre optique sous-marin son film SEA-ME-WE, présenté dans l’exposition, examine les influences culturelles des relations transcontinentales. Il présente à ses côtés de nouvelles œuvres issues de ses recherches autour du projet de diplomatie américain 21st Century Statecraft.
    Virgile Fraisse est diplômé des Beaux-Arts de Paris avec félicitations du jury (2014). Il a récemment participé à plusieurs expositions collectives, notamment au « Discovery Award » du LOOP Festival (Barcelone, Madrid, Johannesburg, Istanbul, Majorque, 2015), « Les Voyageurs au Palais des Beaux-Arts » (Paris, 2015) – pour laquelle il est lauréat du Prix Vidéo, ainsi qu’à « Snake Road », Bolsky Gallery (Los Angeles, 2013). Il présentera son prochain projet dans le cadre du Salon de Montrouge 2016.

    Lauren Hall (née en 1983, Canada) vit et travaille à Glasgow.
    Le travail de Lauren Hall repose sur des coïncidences et des anomalies produites dans l’agencement des objets qu’elle expose. Pour l’exposition, elle présente de nouvelles pièces composées d’objets détournés et de texte, impliquant notamment des dispositifs d’analyses psychologiques, des rituels de relaxation, et un regard en mouvement. Dans son travail, le motif et l’objet sont souvent confondus.
    Lauren Hall a reçu son Master à Glasgow School of Art en 2014. Ses récentes expositions incluent « That’s Genetic » (16 Nicholson St., Glasgow, 2015) ; « Life Like »,Transmission (Glasgow, 2015) ; « Comfortably, Warm, Friends », dans le cadre de Glasgow International (2014) ; « Archive Fever! », Canadian Clay & Glass Gallery (Waterloo, 2014) ; « Superpositions » New Wight Biennial », UCLA, (Los Angeles, 2012). Elle exposera prochainement en 2016 à Voidoid Archive à Glasgow, et ESP à Toronto.

    Dan Walwin (né en 1986, Grande-Bretagne) vit et travaille à Amsterdam. Il fait des allers-retours entre vidéo et objets, ainsi que toutes leurs combinaisons possibles, cherchant à provoquer des sensations diverses chez le regardeur. Les travaux présentés ici se construisent par l’attention de l’audience aux détails et indices présents dans des formes à la fois trouvées et produites, et par l’interpolation des images et du son.
    Dan Walwin a étudié au Goldsmiths College à Londres de 2004 à 2007, et a été artiste résident au Rijksakademie van beeldende kunsten à Amsterdam de 2012 à 2013. Son travail sera présenté en 2016 dans l’exposition Inflected Objects #2: Circulation – mise en séance, De Hallen, Haarlem and Dorothea van Stetten Art Award, Kunstmuseum Bonn.
    Dan Walwin a bénéficié d’expositions personnelles à Cell Project Space à Londres et au P/////AKT à Amsterdam en 2015. Ses expositions de groupes comprennent « VISIO Next Generation Moving Images » au CCC Strozzina, (Florence, 2015) ; « Marl Media Art Awards » au Skulpturenmuseum Glaskasten (Marl, 2014); « Out There – Video Art, New media & Photography on Landscapes in Public Space », (Maastricht, 2014); « Interzones », Wexner Center for the Arts, (Columbus, Ohio, 2013); « UTOPIA » au Stedelijk at Trouw: Contemporary Art Club (Amsterdam, 2013); et « End Times » à la South London Gallery (Londres, 2012.)

    Virgile Fraisse, Lauren Hall et Dan Walwin sont actuellement en résidence à Triangle France. Retrouvez toutes les informations en cliquant ici  

     

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    The expression « Wicked problem » designates a social or cultural situation resisting all type of resolution. Each attempt sees the context and frame of the problem shifting, making it impossible to be fully grasped. Without any definitive formulation, incomplete, always unique, and interconnected, wicked problems are also always the symptoms of something else. Climate change, political crisis, inequities, transition from the carbon economy, consumption, and heavy marketing of objects surrounding us…so many subjects infused with anxiety. This feeling, so current to our momentum, lies in the backdrop of many of the protocols used by the artists of this exhibition to create their works. Contemporary perspectives, analysis, visions…the gathered works question our common space and its apprehension, our troubled relationship to nature, and the entanglement of things surrounding us.
    In Dan Walwin’s work, spatial experiences end up being baroque or hyperrealistic and seem to take place before the mediation of language and definition. When language is actually present and creates a narration, such as in the work of Virgile Fraisse, it is to question the latest evolution of our modes of communication and the geopolitics of their materiality. Sometimes, it even allows for the subject to slip into burlesque. We might be situating ourselves into what psychoanalysis calls resistance, or at the very least witnessing the power of contradictory feelings. As suggested by Lauren Hall, our bodies, behaviours, individual responses, need for escape, comfort, and leisure seem profoundly embedded in social practices and in the construction of our identities.

    Virgile Fraisse (b. 1990, France) lives and works in Paris.
    In response to an anthropologist method, the work of Virgile Fraisse invests communication’s protocols by film and installation. Through an image of a submarine fibre optic cable’s deployment his film SEA-ME-WE, presented in this exhibition, investigate cultural influences of transcontinental relationships. He presents by its sides new pieces from his research on USA’s diplomatic strategies : 21st Century Statecraft.
    Virgile Fraisse graduated from l’École des Beaux-Arts de Paris with honours in (2014). His work was recently included in several group exhibitions such as the « Discovery Award » at LOOP Festival (Barcelona, Madrid, Johannesburg, Istanbul, Majorca, 2015), « Les Voyageurs au Palais des Beaux-Arts » (Paris, 2015) – for which he was awarded the Video Prize, and « Snake Road », Bolsky Gallery (Los Angeles, 2013). His next project will be exhibited at the next Salon de Montrouge in the Spring of 2016.

    Lauren Hall (b. 1983, Canada) lives and works in Glasgow.
    Lauren Hall relies on self-manufactured coincidence and anomaly in researching the objects she presents. The new works in this exhibition incorporate modified objects and text, considering, for example; devices of psychological measurement, relaxation rituals, and the ambulatory gaze. In her work, the subject and object are often the same thing. She holds an MFA from Glasgow School of Art (2014). Recent exhibitions include « That’s Genetic », 16 Nicholson St., (Glasgow, 2015); « Life Like », Transmission, (Glasgow, 2015); « Comfortably Warm, » Friends, part of Glasgow International (2014); « Archive Fever! », Canadian Clay & Glass Gallery, (Waterloo, 2014); « superpositions; New Wight Biennial », UCLA, (Los Angeles, 2012). Upcoming exhibition projects include Voidoid Archive in Glasgow, and ESP in Toronto.

    Dan Walwin (b. 1986, UK) lives and works in Amsterdam.
    Dan Walwin’s work has previously made alternating shifts between video and objects, and the many variants in between, working with the differing ways these can create sensations for a viewer. The works here elaborate upon his attraction to the close observation of details and signs in forms both found and made, and of the interpolation of moving images and sound.
    Dan Walwin studied at Goldsmiths College in Londres (2004 à 2007), and was resident at the Rijksakademie van beeldende kunsten in Amsterdam (2012 – 2013). In 2016 his work will be included in the exhibition « Inflected Objects #2: Circulation – mise en séance, De Hallen, Haarlem and Dorothea van Stetten Art Award », Kunstmuseum Bonn. He exhibited his work in the context of solo exhibition at Cell Project Space in London, and at P/////AKT in Amsterdam (all 2015). Recent group exhibitions include « VISIO Next Generation Moving Images » at CCC Strozzina, (Florence, 2015) ; « Marl Media Art Awards » at Skulpturenmuseum Glaskasten (Marl, 2014); « Out There – Video Art, New media & Photography on Landscapes in Public Space », (Maastricht, 2014); « Interzones », Wexner Center for the Arts, (Columbus, Ohio, 2013); « UTOPIA » at the Stedelijk at Trouw: Contemporary Art Club (Amsterdam, 2013); and « End Times » at the South London Gallery (London, 2012.)

    Virgile Fraisse, Lauren Hall and Dan Walwin are currently in residence at Triangle France.

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