De Longin à Burke en passant par Kant, le sublime se métamorphose pour notre plus grand plaisir. Il finit par subvertir les ordres en tous genres, psychologique, moral, sans oublier le politique.
L’enjeu de cette exposition est double : suivre le sillon qui me trace et « constitue le moyen de sa propre fin » et donner à voir la lumière intime dont parle Johann Gottfried Hamann « sentiment de la présence des choses ».
Pour cela j’ai plusieurs cordes à mon arc, le langage ou plus exactement, une pensée poétique plus à même à l’affirmation de sa singularité qu’à une quelconque promotion à l’universalité.
Quoi de mieux pour cela que d’exhiber les aiguilles d’horloges qui déambulent dans le sens du non sens, parfois en avant parfois en arrière, des lenticulaires, qui lorsque c’est nous qui faisons un pas sur le côté, puis un autre, ne restitue plus ce que nous avons lu mais donne à penser de façon amusée l’union des contraires, ou encore des objets tatoués de jeux de langage qui font tout pour ressembler aux objets eux-mêmes, entre l’angoisse du dessaisissement et l’ivresse de leur nouveau statut.