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  • Thierry LIÉGEOIS
  • OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel
  • Thierry LIÉGEOIS

    Exposition, Installation, Film, Photographie & Son

    25 août – 21 septembre 2016
    Vernissage jeudi 25 août 2016 de 16h à 20h
    Concert de MALUCA BELEZA – Jazz Brésilien avec Caroline TOLLA au chant le jeudi 25 août 2016 à 19h précises …. Soir du vernissage de Thierry Liégeois

    OÙ Résidence Méditerranée avec Thierry Liégeois
    Présentation de son travail du 20 août au 25 septembre 2016 tous les jours de 10h à 22h même le dimanche sur rdv.
    Contacts : thierryliegeois1@gmail.com / 0781284826 / site : http://thierry-liegeois.ultra-book.com/
    En partenariat avec Moly-sabata à Sablons (Isère), Elfi Turpin et Perspective Trouble

    Concert en partenariat avec la Maison du Chant
    OÙ Résidence Méditerranée avec Maluca Beleza
    Présentation du travail à la Maison du Chant.
    Contacts : Caroline Tolla – matafee@hotmail.fr / 06.62.68.86.48
    https://www.facebook.com/malucabeleza.jazz/

    OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel
    58 rue Jean de Bernardy 13001 Marseille
    Horaires et jours d’ouverture jeudi-samedi _ 16h-19h sur rdv, et plus selon les événements in situ – T.:06 98 89 03 26
    Espace d’expérimentation et d’exposition, de résidence atelier/logement

    L’Association OÙ est soutenu par le Département 13, la Région PACA, la Ville de Marseille et les membres de l’Association OÙ.
    Partenaires des expositions : QUOTIDIEN DE L’ART et Paris-ART.
    L’Association OÙ est membre du réseau MARSEILLE EXPOS.

     

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    Thierry LIÉGEOIS

    Né le 27 octobre1983 à Montbéliard. Vit et travaille à Lyon.
    DNSEP Art en 2010 il obtient la mention d’excellence à l’ÉNSB-A de Lyon. Il a participé à une quinzaine d’expositions personnelles ou collectives en France et à l’étranger. Il a reçu le Prix Tokyo Art School en 2012 et a été Lauréat de la Bourse Hélène Linossier 2010. Il rentre à peine de la résidence LAB-47 à Beijing en Chine.
    thierryliegeois1@gmail.com / 0781284826 / site : http://thierry-liegeois.ultra-book.com/
    Du 27 août au 15 septembre – Exposition Installation in situ, Dispositifs sonores et visuels
    En partenariat avec la Galerie Néon (Lyon) et le Palais de Tokyo (Paris)
    Résidence de l’artiste à OÙ

    Artiste influencé par la culture underground, Thierry Liégeois se livre et nous révèle ça démarche artistique entre et dénonciation et préoccupation sociales. Avec l’humour comme maître mot, la critique se fait art. Ce jeune artiste conçoit des installations et des dispositifs sonores et visuels dont le fonctionnement tant matériel que symbolique s’appuie sur une base culturelle commune : celle de la musique Métal. Aussi met-il en oeuvre des systèmes souvent mécaniques (bien que narratifs, car culturellement référencés) qui transforment, traduisent ou diffusent, si ce n’est tout cela à la fois. La disparition de l’industrie et des machines – celle qui a vu naître le rock métal, la techno et la noise – semble hanter le travail de Thierry Liégeois. Dans cette perspective, son intérêt pour les lieux au rebus, son vocabulaire plastique et les matériaux employés convergeant vers la notion de fuite entropique.
    « Les dispositifs de Liégeois regardent du côté de ce que l’on évacue, de ce que l’on n’entend pas ou que l’on ne voit pas. » Elfi Turpin

    CV

    Expositions personnelles

    Le 26 avril 2014: Le syndrome Murray Futterman, one shot exhibition, collectif Or Nothing, Avenue de la Couronne, Brussels.
    Du 20 septembre au 5 octobre 2013: Rise and Fall. Résonance biennale d’art contemporain, atelier-galerie L’oeil de boeuf, Lyon.
    Du 28 septembre 2012 au 19 novembre 2012 : The Uncanny Valley Saloon
    module, Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent. Imaginez l’imaginaire saison 2. Palais de Tokyo. Paris.
    Du 7 octobre au 24 novembre 2012: Dystopia,
    Galeries Nomades 2012/IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes – Angle art contemporain, St-Paul-Trois-Châteaux (Drôme).

    Expositions collectives

    2014

    Exosquelette totale dispersion, Couac Villeurbanne (Rhône)
    avec Kevin Bogey/Eléonore Cheynet/Morgan Courtois/Christel Conchon/Nicolas Malclès-Sanuy/Mom & Jerry/Remi Dal Negro/Hugo Exbrayat Le rire, un parcours jaune, comissariat Léo Guy Denarcy, Cac Atelier Estienne, Manoir de St Urchaut.

    Pont-Scorff(Morbihan)
    avec Julien Bismuth/Pauline Boudry et Renate Lorenz/Jean-Yves Brélivet/Marcel Broodthaers/Vincent Carlier/Claire Dantzer/Jean-Louis Costes/Eric Duyckaerts et Jean-Pierre Khazem/André Fortino/Binôme Lambda/Louise Lawler/Joachim Monvoisin/Grégoire Motte/Hervé Le Nost/Présence Panchounette/Justine Pluvinage/Eléonore Saintagnan/Taroop & Glabel/Winshlss

    La manufacture 2, L’imprimerie Lithographique, s’intalle chez French Touch Fishing, Paris
    avec Jacques Barry / Marc Bonnet / Jean-François Chanal / Pierre Combet / Marion Darregert / Michel Duport / Philippe Favier / Simon Feydieu / William Jean / Maxime Lamarche / Antoine Louisgrand / Emmanuel Louisgrand / Philippe Louisgrand / Bernard Pinelli / Markus Strieder / Laurent Baulé / Anya Belyat-Guiunta / Ghislain Bertholon / Sybille Bornerand / Sergio Cascavilla / Franck Gache/ Christian garier / Piero Gilardi / Paulette Louigrand / Eleni Pattakou / Bruno Peinado / Bruno Rousselot / Elizabeth Saint-Jalmes / Jean-Bastien Savet / Maria Stratchini / Véronique Torque / Claude Viallat / Jacques Villéglié

    La féerie des bosquets vénéneux, résidence Moly-Sabata, Sablons (Isère). Avec Mathilde Barrio-Nuevo/ Anne Bourse/Lionel Chalaye/Baptiste Croze/Camille Guillaud/Thierry Chassepoux/Frédéric Houvert/La MatriCe/Antoine Louisgrand/Stéphanie Nava/Josué Rauscher et Philip Vormwald

    Exosquelette totale dispersion, Couac Villeurbanne (Rhône) avec Kevin Bogey/Eléonore Cheynet/Morgan Courtois/Christel Conchon/Nicolas Malclès-Sanuy/Mom & Jerry/Remi Dal Negro/Hugo Exbrayat

    Nouvelles de la Kula, commissariat de Thomas Golsenne, centre d’art plastiques de St-Fons (Rhône) avec Pauline Cunier-Jardin/Joao Maria Gusmao et Pedro Paiva/Len Lye/Rémi Voche/Louise Hervé et Chloé Maillet/Pia Maria Martin/Mika Rottenberg et
    Jon Kessler/Thomas Teurlai

    Partage d’oeuvres, oeuvres en partages .TEC (Travail et culture).Petite galerie du château de Roussillon (Isère)

    Espace/cellule, Thierry Liegeois VS Pierre Gaignard&Benjamin Collet Feat. Gordon Matta-Clark, Multiplex décomplexé, résidence de la galerie Néon. Lyon

    2013

    Toujours. Jure, crache, tatoue. organisée par l’association L’état des lieux, Lyon.
    avec Xavier Brandeis/Tom Castinel/Rémi Dal Negro/Antoine Palmier-Reynaud
    Partage d’oeuvres, oeuvres en partages.TEC (Travail et culture). Petite galerie du château de Roussillon (Isère)

    2012

    Fables Berurières-BxN-part1. Greenhouse-St Etienne (Loire). avec Jordi Colomer/Olivier Nourisson/Éléonore Saintagnan/Constantin Alexandrakis/Shingo Yoshida

    2011

    Domestiquer: s’approprier/apprivoiser Local d’Art Contemporain, Mazamet (Tarn). avec Florent Dubois/Eva Galtier/Bénédicte Thoraval/Amelia Lett
    Les enfants du sabbat XII – le Creux de l’Enfer- Thiers (Puy de Dôme). Avec Mathilde Barrio Nuevo/Jean Bonichon/Rémy Briere/Yannick Daverton/Laure Girard/Yann Laccroix/Daniel Otero Torres/Mathilde Penet/Claire Perret/Elodie Petit/Francis Raynaud

    2009

    Grands écrans numériques, médiathèque de Vaise (Rhône). Avec Mickaël Salvi/Quentin Maussang/Chloé Guitton Persyn/Nicolas Hensel/Claire Perret/Wen Yang Liu/Quincy Mo Moussi/Pierre Gaignard

    Diplômes et Prix Tokyo Art School 2012 Lauréat bourse Hélène Linossier 2010 DNSEP Art.2001 avec mention. Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon

    Publications

    Catalogue Résonance, biennale d’art contemporain 2013, Lyon. Supplément Semaine volume X, Galeries Nomades 2012, auteur Franck Balland. Palais de Tokyo Magazine n°16, automne 2012. Interview avec Marc Bembekoff. Les Enfants du Sabbat XII, collection mes pas à faire au Creux de l’enfer, 2011, auteur Elfi Turpin.

    Résidences Moly-sabata, Sablons (Isère). Juillet et Août 2012

    Interventions EPCC TEC, Partage d’oeuvres, oeuvres en partage. Intervention avec les élèves de l’école primaire Messidor à St Maurice l’Exil. Mars à Juin 2014.

    TEXTES

    Texte de Elfi Turpin

    Un micro pendu au plafond est entraîné par un ventilateur posé au sol dans un mouvement circulaire, ample et régulier. Le déplacement de l’air produit le son et le rythme d’un battement de cœur. Ce mécanisme élémentaire tente de réconcilier contenu et contenant – l’objet produisant dans un même temps la fabrication du son et sa diffusion. L’image obtenue oscille entre celle du satellite et celle du pendule en faisant aussi bien penser à une simulation de la gravitation des planètes qu’à une expérience de spiritisme. Avec cette pièce intitulée Back to the primitive (2008), qui est aussi le titre d’un album du groupe Soulfly. Thierry Liégeois semble poser les jalons élémentaires de son travail.
    Ce jeune artiste conçoit des installations et des dispositifs sonores et visuels dont le fonctionnement tant matériel que symbolique s’appuie sur une base culturelle commune : celle de la musique Metal. Aussi met-il en oeuvre des systèmes souvent mécaniques (bien que narratifs, car culturellement référencés) qui transforment, traduisent ou diffusent, si ce n’est tout cela à la fois. Ainsi l’installation Ghost (2009), qui fabrique le bruit d’un courant d’air dans les volets (ce sifflement bien caractéristique que l’on retrouve dans les films d’épouvantes), s’articule autour d’éléments sculpturaux qui renvoient clairement à la friche industrielle. Là un pan de mur en parpaing, ici des herbes folles et quelques moules mâlic duchampiens – croisement au sol entre le préservatif usagé et la pièce mécanique abandonnée – interrogent l’énergie perdue de ces espaces vacants désindustrialisés.
    La disparition de l’industrie et de sa machine – celle qui a vu naître le rock métal – semble hanter le travail de Thierry Liégeois. Dans cette perspective, son intérêt pour les lieux au rebus, son vocabulaire plastique et les matériaux employés convergent vers la notion de fuite entropique. Les dispositifs de Liégeois regardent du côté de ce que l’on évacue, de ce que l’on n’entend pas ou que l’on ne voit pas. Ainsi PolYchlorure de VinYle présente ainsi
    deux tuyaux d’évacuation en PVC gris, sortes de cornes de brume de chantier, desquelles s’échappent une composition sonore réalisée à partir de fréquences pures, habituellement utilisées lors d’examens auditifs. L’installation Anti-chambres (2010), quant à elle, ramène au mur deux tableaux vidéo : les portraits de bouches d’égout et d’un ampli guitare montés sur une musique du groupe Fantomas – une musique sourde composées d’onomatopées et de bruits de bouches. L’artiste en procédant par analogie formelle, opère un rapprochement entre le souterrain, le caché, l’évacué, et l’absence de parole, dans le sens peut-être d’une perte ou d’une fuite du langage.
    Et cette notion d’absence ou de disparition est centrale. L’installation L’Absenthe (2010) est à ce titre significative. L’ombre d’un piano à queue (une moquette noire) s’étire au sol. Deux grosses molaires en céramique gisent. Une découpe lumineuse vert absinthe dessine un halo. À qui ces dents appartiennent-elles ? Où est donc passé le pianiste ? Si cette mise en scène évoque quantité d’objets cinématographiques (en passant des scènes de bagarre à la Scorcese au cinéma burlesque), elle nous invite à une lecture en creux qui convoquerait, par exemple, des images à la Raymond Roussel, clin d’œil, nous explique l’artiste, « à sa machine à aimanter les dents et à composer une mosaïque à molaires ». Que fait-on à l’ombre de cette machine ? Est-elle encore opérante ?
    Ces moulages en plâtre réalisés par Thierry Liégeois font directement référence aux Neuf Moules Mâlic, 1914-1915 de Duchamp qui font partie des nombreuses études préparatoires du Grand Verre. Duchamp qualifiait ces moules de « matrices d’éros », des machines à fabriquer du désir. Lui-même pianiste émérite. Raymond Roussel, Locus Solus, 1914

    Entretien avec Marc Bembekoff (français/anglais)
    Entretien réalisé avec Marc Bembekoff, commissaire d’exposition au Palais de Tokyo dans le cadre des Modules Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent.

    MARC BEMBEKOFF : Est-ce que ton histoire personnelle et le fait que tu as grandi en Franche-Comté et orienté ta façon de travailler ?
    THIERRY LIEGEOIS : La Franche-Comté est à la fois rurale et industrielle. À notre époque, les ouvriers, autant que les petits producteurs, sont pris à la gorge. Il y a une sorte d’épée de Damoclès au-dessus de cette région. Mais ce n’est pas seulement une histoire locale, elle est aussi globale ! Je m’inspire effectivement de mon histoire personnelle et de celle d’autres personnes qui m’entourent, c’est ma manière de construire un lien entre l’art et la vie.
    M. B. : En t’intéressant au rapport de la campagne à la ville et aux clichés, tu utilises des objets récupérés. Cette pratique de la récupération fait-elle partie intégrante de ton travail ?
    T. L. : Je récupère parfois par nécessité. Pour réaliser La maison de Cluster (2010), il était impossible d’acheter des planches pourries. J’ai donc dû écumer les friches de Lyon pour trouver ce matériel qui, en quelque sorte, devient précieux, car difficile à trouver. Ce type de cabane de fond de jardin est une forme de cliché. Mais il y a une vraie richesse dans ses assemblages, car ilsl sont immédiats et pensés de manière pratique en fonction d’un besoin et non par rapport à une esthétique. Peu importe à quoi ressemblent ces cabanes. Dans les jardins ouvriers, on retrouve le même type de construction, aujourd’hui elles sont remplacées par des nouveaux modèles fabriqués en série, aux grillages bien propres, qui me font penser à Home for America (1966-67) de Dan Graham ! On perd totalement et violemment, cette liberté créative. Dans La maison de Cluster, j’ai repris cette esthétique du poulailler ou de la cabane à outils. Les matériaux sont bruts, et même si en apparence ça semble « trash », ce n’est pas le cas. C’est réaliste.
    M. B. : C’est cette forme de violence latente que tu mêles, dans ta démarche artistique, à une culture populaire, non pas « mainstream », mais plutôt parallèle…
    T. L. : Je vois les représentations de la violence comme un moyen de faire ressentir un climat de malaise. Par exemple, le texte de Mike Kelley sur l’inquiétante étrangeté, The uncanny, a été pour moi un outil afin de faire percevoir ce sentiment : utiliser des choses familières, de l’univers domestique, les décaler légèrement pour réussir à créer cette tension. Montrer la violence pure ne m’intéresse pas. De plus en plus, mes installations inspirent une sorte de « joyeuse désolation ».
    M. B. : On associe très souvent le punk à la classe ouvrière notamment en Angleterre. Est-ce une sorte d’exutoire à la violence d’utiliser ces moyens d’expression que sont le punk et le métal ? Plus généralement, émets-tu une sorte de critique du capitalisme ?
    T. L. : C’est d’abord attacher une importance aux contre-cultures et cultures alternatives qui sont une forme de résistance. Effectivement, c’est aussi une forme d’exutoire, les représentations de la violence le sont pratiquement toutes et saturent les médias. C’est malheureusement un produit de consommation comme l’est le sexe, par exemple. Le capitalisme combiné à la mondialisation est devenu ingérable ; les problèmes, les abus, les discriminations, et les injustices qu’ils génèrent sont innombrables.
    M. B. : Pour l’une de tes prochaines installations, tu vas utiliser des morceaux de métal joués à l’accordéon, que tu as trouvés sur YouTube. On a du mal à percevoir s’il s’agit de premier ou de second degré. Penses-tu que YouTube permette de porter un regard décalé sur la violence qui nous entoure ?
    T. L. : Je m’attendais d’abord à des reprises à l’accordéon bien ficelées. Finalement, en cherchant sur YouTube, je suis tombé sur des choses curieuses, à tel point que ça ne servait à rien de les rejouer. Ce qui m’intéressait, c’était l’objet produit. Beaucoup d’artistes cherchent à produire des oeuvres sur Internet, je l’utilise plutôt pour l’accès aux informations. J’essaie d’aller plutôt du côté du « low-tech » que du virtuel. Moi, je préfère aller roder et fouiner dans la saleté et la terre. Mais je fouine aussi sur Internet ! YouTube est une sorte de vide poche…
    M. B. : On retrouve, dans ton travail, ce lien avec le cinéma populaire, notamment avec les films d’horreur. Ces B-movies ou ces Z-movies apparaissent aux USA en plein maccarthysme, avec une crainte du monde ouvrier, exacerbée à l’époque par une peur du bloc soviétique.
    T. L. : Oui, ces films illustrent les inquiétudes liées à une époque ; Godzilla (Tomoyuki Tanaka 1954) par exemple est une allégorie de l’arme nucléaire. Ce qui m’intéresse finalement, c’est ce jeu entre la fiction et le réel. Dans mon travail, jouer avec des références au cinéma ou à la musique permet une mise en tension et différents degrés de lecture. Explicitées dans le titre des œuvres, certaines références apportent à l’oeuvre une sorte de hors-champ, comme pour mon installation La Fiancée de la Chose (2010). Certains artistes ont vraiment réussi à faire la jonction entre art, musique et cinéma. Par exemple l’oeuvre de Marnie Weber est un bloc qui contient tout ça. Mais, à l’inverse, plutôt que de tout resserrer en un seul objet, je veux rendre mon travail tentaculaire, l’éclater en quelque sorte, en assimilant toujours de nouveaux objets, de nouveaux « paysages ». On trouve dans le travail de Marnie Weber une sorte de lenteur, j’utilise plutôt le ralenti.
    M. B. : Ce ralenti montre une distance par rapport à ton univers, que l’on retrouve d’ailleurs dans le vocabulaire cinématographique du film d’horreur.
    T. L. : C’est vrai, il s’agit de m’approprier les choses qui me fascinent et donc de les comprendre. En plus de ce ralenti, il y a parfois une sorte de double bouclage dans mes vidéos. Dans celle où un clown se balance (présentée dans l’installation la Maison de Cluster NDLR) il y a un rapport entre le contenu de la vidéo et sa forme. Ce n’est pas un bug, mais l’idée d’une éternelle répétition, une forme de désespoir et de stagnation. Certaines de mes installations sont créées en forme de rébus, où chaque élément ajoute quelque chose. Ainsi dans The Sad Garden (2011), on trouve un épouvantail qui joue un double jeu : il est à la fois celui qui protège les légumes mais apparaît très menaçant, et dans un même temps il évoque Joseph Beuys, puisqu’il est construit avec des bois de cerfs et un chapeau de feutre. Le vinyle Animals des Pink Floyd, un album inspiré par La Ferme des animaux de George Orwell, passé en sens inverse et au ralenti ; il y a là aussi un cycle, et cette perte de compréhension des paroles illustre le fait que la critique est vaine.
    M. B. : Le visiteur déambule dans tes installations comme dans un parc d’attractions décalé. Est-ce pour déstabiliser le visiteur sans être trop frontal?
    T. L. : J’ai ressenti le besoin que mes pièces soient vivantes, pénétrables, pour que les gens soient immergés, ça doit venir de mon rapport à la musique, dans un concert, tu as cette sensation d’immersion. Je ne sais pas s’il s’agit d’une déstabilisation, je dirais plutôt que j’essaie de surprendre comme j’aime être surpris par certaines expositions. Je pioche ensuite dans les pratiques populaires, comme la sculpture à la tronçonneuse, ou dans des éléments de paysages urbains ou ruraux, pour mettre directement les gens face à quelque chose qui leur est familier et pour leur proposer un dépaysement en remettant en question ce qu’ils connaissent. Je m’intéresse aussi à de nouveaux rites, aux mouvements urbains, telles que la marche de zombies ou la Clandestines Insurgents Rebel Clown Army où humour décalé et activisme ne font plus qu’un.

    THIERRY LIEGEOIS, AN ARTIST DEEPLY INFLUENCED BY UNDERGROUND CULTURE, OPENS UP TO REVEAL HIS ARTISTIC PROCESS, SITUATED BETWEEN DENUNCIATION AND SOCIAL CONCERNS. WITH HUMOR AS HIS GUIDING PRINCIPLE, CRITICISM BECOMES ART.

    Mark Bembekoff
    Has your personal history and the fact that you grew up in Franche-Comté affected the way in which you work?
    Thierry Liegeois
    Franche-Comté is both rural and industrial. Today, workers as well as small producers are in dire straits. A dark cloud is constantly menacing this region. But this isn’t merely a local story–it’s global as well! I am certainly inspired by my own personal narrative as well as by those of the people who surround me. In this manner, I am able to establish a link between art and life.
    MB
    Due to your interest in the relationship between town and country and in clichés, you use salvaged objects. Is this practice of readapting objects to a new use a vital aspect of your work?
    TL
    I sometimes find it necessary to recycle objects. It was impossible to buy rotten wood to make La Maison de Cluster (2010). So I had to search through Lyon’s wastelands to find this material that, in a way, becomes precious as it becomes difficult to find. This type of garden hut is a kind of cliché. But there is a real richness in these assemblages, as they are immediate and thought-out in a practical manner, according to a need rather than to an esthetic. Regardless of what these huts look like. In allotment gardens, we find the same type of construction. Today they’ve been replaced by new mass-produced models, with very clean wire fences, that remind me of Dan Graham’s Homes for America (1966-67)! Creative freedom is utterly and violently lost. In La Maison de Cluster, I’ve gone back to the esthetic of the chicken coop or the tool shed. The materials are crude, and even if they seem to appear as trash, that’s not the case. It’s realistic.
    MB
    It’s this same kind of latent violence that you blend, in your artistic practice, with a popular culture—not a mainstream, but rather a parallel culture.
    TL
    I see depictions of violence as the means of making the visitor experience a climate of uneasiness. For instance, Mike Kelley’s text on disturbing strangeness, The Uncanny, was for me a means of making this emotion perceptible: using familiar objects from the domestic sphere, that are slightly offset to create this tension. Showing unadulterated violence doesn’t interest me. Increasingly, my installations inspire a kind of “joyous desolation.”
    MB
    Punk is often associated with the working class, notably in England. Is using such means of expression as punk and metal music a kind of outlet for violence? More generally, are you formulating a criticism of capitalism?
    TL
    It’s first of all endowing counter-cultures or alternative cultures with an importance that is a form of resistance. Effectively, it is also a form of outlet, as are all depictions of violence that saturate the media. It’s unfortunately a consumer product, as is sex, for example. Capitalism, combined with globalization, has become unmanageable; the problems, abuses, discriminations and injustices it generates are innumerable.
    MB
    For one of your upcoming installations, you will use recordings of metal music played on the accordion, which you found on YouTube. It is difficult to distinguish if you’re being sincere or ironic. Do you think that YouTube allows us to look at the violence that surrounds us in a detached manner?
    TL
    I was initially expecting to find well-executed accordion versions. Ultimately, I found such curious things on YouTube that it seemed unnecessary to play them again. What interested me was the object produced. Many artists try to produce works on the Internet, while I use it as a means of accessing information. I’m trying to look towards a low-tech rather than a virtual aspect. Personally, I prefer to prowl and forage in the soil and dirt. But I also prowl the Internet! YouTube is a kind of stowage compartment…
    MB
    We find, in your work, a link to popular cinema, notably to the horror genre. These B movies, or Z movies, first appeared in the United States under the swing of McCarthyism, with its fear of the working-class world, exacerbated at the time by a fear of the soviet bloc.
    TL
    Yes, these films illustrate the fears of a precise era. Godzilla (Tomoyuki Tanaka, 1954), for instance, is an allegory for nuclear power. What interests me, in the end, is this play between fiction and reality. In my work, playing with references to cinema or to music creates a certain tension and allows for different possible levels of interpretation. Making certain references explicit in the work’s title brings in a kind of off-camera, as in my installation La Fiancée de la Chose (2010). Certain artists have successfully bridged art, musicand cinema. For example, Marnie Weber’s work contains all these. But inversely, rather than regrouping everything in a single object, I want to create a work that is sprawling, to explode it in a certain way, by constantly assimilating new objects, new “landscapes.” We find in Marnie Weber’s work a kind of slowness, I use slow-motion instead.
    MB
    This slow-motion indicates a distance from your own universe, which we find moreover in the cinematographic vocabulary of the horror flick.
    TL
    It’s true, it’s about appropriating the things that fascinate me, and thereby to understand them. Beyond this slow-motion, there is occasionally a kind of double loop in my videos. In the one where a clown weighs himself (note: in the installation La Maison de Cluster), there is a relationship between the content and the form of the video. It’s not a computer bug but the idea of eternal repetition; a kind of desperation and stagnation. Some of my installations are made as a kind of puzzle, where each element brings in something new. Thus, in The Sad Garden (2011), we find a scarecrow that plays a double game: he is both protecting the vegetables while seeming very menacing, and at the same time he evokes Joseph Beuys since he is made of antlers and a felt hat. Pink Floyd’s Animals vinyl, an album inspired by George Orwell’s Animal Farm, was played in reverse and in slow-motion; this was another cycle, and the loss of intelligibility of the lyrics illustrates the fact that criticism is futile.
    MB
    The visitor walks through your installations as if he found himself in an unhinged theme park. Is this meant to destabilize the visitor, without being too obvious?
    TL
    I felt the need for my works to be alive, open, so that visitors might be immerged in this environment. It must stem from my relationship to music: in a concert, you have this same feeling of immersion. I don’t know if it’s a destabilization, I’d say rather that I attempt to surprise, as I enjoy being surprised by certain exhibitions. I borrow from popular customs, such as chainsaw sculpture, or from elements of urban or rural landscapes, to bring visitors face to face with something that is familiar to them, while also suggesting a change of scenery by calling into question what they know. I’m interested as well in new rituals and in urban movements, from the march of the zombies to the Clandestine Insurgent Rebel Clown Army, which combines offbeat humor and activism.

    Translated by Madeleine Compagnon.

    THIERRY LIEGEOIS
    Born in 1983, Thierry Liegeois lives and works in Lyon.
    In 2010, he graduated from the ENSBA in Lyon.

    MARC BEMBEKOFF
    was a curator at the Palais de Tokyo. He heads now the art center La Halle des Bouchers, Vienne.

    Texte de Franck Balland
    Réanimation

    « Le problème lorsqu’on se met en quêtes d’influences d’abord jugées sans importance, c’est qu’elles révèlent l’idiotie de ne pas avoir compris leur importance plus tôt. »
    Mike Kelley, Mort et transfiguration, une lettre d’Amérique, Texte zur kunst n°8, décembre 1992.

    « Nous avons créé la barbarie.
    Bientôt, elle consumera notre âme. »
    Extrait de la bande-annonce du film Zombie (1978), de George A. Romero.

    Figures incontournables de la contre-culture depuis la fin des années 1960, rendues cultes par les industries cinématographiques puis vidéoludiques, au point d’avoir basculé dans le champ des produits culturels mainstream, les zombies incarnent, encore aujourd’hui, une entité révélatrice des tensions qui cernent nos sociétés. Revenus du monde des morts, trainant, dans cette fébrile lourdeur qui les caractérise, des carcasses en lambeaux raidies par les tombes, ils errent sans but apparent, amnésiques de leur vie antérieure, hantés par une haine meurtrière qui se déclenche en présence des vivants. Suscitant le dérèglement soudain, et bien souvent irréversible, de la réalité même, les zombies semblent être guidés par un instinct vengeur : la volonté obstinée de mettre en échec le monde qu’ils ont précocement quitté, pour lui imprimer un nouvel ordre de chaos. D’un point de vue symbolique, ce retour dans la sphère sociale illustre une forme de résistance, qui se manifeste par une entreprise de destruction globale. La résurrection, cet événement aux fondements magiques, trouve dans la barbarie générée un contrecoup au miracle. Comme l’explique le critique d’art Paul Ardenne : « ce principe résurrectionnel n’est pas mineur. Il exprime en filigrane la conscience malheureuse, la faillite prévisible des projets d’utopie, le caractère fantasmatique de la perfectibilité humaine. » Il n’est qu’à voir les revenants claudiquer dans le centre commercial du film Zombie, réalisé par George A. Romero en 1978, pour comprendre que ces créatures, caricatures abjectes des humains consommateurs, sont des corps de dénonciation ; des monstres punks qui, arrachés à la quiétude des cimetières – lieux de mémoire s’il en est –, déversent sur le monde une déferlante d’horreur no future : un nihilisme radical.

    À l’espace d’art Angle, dans l’enceinte épurée du white cube de Saint-Paul-Trois-Châteaux, l’installation Forest of the Dead occupe pour toutes ces raisons une position charnière. Sept zombies, réalisés à partir de l’assemblage de morceaux de bois taillés à la tronçonneuse, campent au premier étage de la galerie. Irradiées par l’éclat des néons, les sculptures écorchées de coups de lame et de brûlures au chalumeau semblent figées dans leur élan. Point nodal dans l’exposition, elles illustrent parfaitement cette situation dystopique, projection instantanée d’un avenir sordide, déclinée par Thierry Liegeois dans la verticalité des salles. Pour autant, il n’y a dans ce travail ni recherche outrancière du gore, ni surenchère d’effets qui risqueraient de faire basculer l’œuvre dans la théâtralité ; au contraire, ces zombies, en dépit de leurs différentes mutilations, s’exhibent dans une proximité presque familière, laquelle est renforcée par l’odeur agréable de pin qui s’en dégage.

    C’est précisément par ce dérèglement, qui consiste à introduire l’étrangeté dans l’écrin du banal, que l’artiste parvient à irriguer de violence la mécanique même de son œuvre. Tout dans ce travail fait ainsi référence au réel (des différentes structures qui le déterminent, jusqu’aux cérémonies qui s’y déroulent), sans pour autant apparaître comme son reflet fidèle : la dimension fantastique s’y immisce, et détourne l’existant par touches sombres. Dans la vidéo Monsieur Trauma, projetée dans un espace jouxtant la forêt des morts-vivants, l’artiste joue très clairement de l’opposition entre une campagne luxuriante, réconfortante, et le caractère sinistre du personnage principal. Encagoulé de cuir – hommage au célèbre boucher « leatherface » de Massacre à la tronçonneuse – ce héros traumatique, visiblement isolé de toute interaction sociale, suspend le temps du film à un geste d’horreur qui n’arrive jamais. Bien que l’atmosphère soit lourde, et transforme le site bucolique en un lieu d’infamie, la violence est encore larvée, étouffée comme la nappe sonore qui accompagne chaque plan et envahit la salle.

    À l’image du zombie qui, dans l’inconscient collectif, signale une créature non seulement effrayante, mais vaguement grotesque, on retrouve cette double caractéristique au travers des personnages et objets qui constituent l’exposition. Un monstre dans ton garage, collection d’instruments improbables bricolée à partir de jouets, restes animaux et matériaux de rebus, marque à ce titre le point culminant d’une dégénérescence humoristique de l’univers gore. Participative et potentiellement extrêmement bruyante, l’installation, noyée dans la lumière rougeoyante, est comme dépliée sur une architecture de palettes au dernier étage de Angle. Dans cet espace, version grunge du « grenier » bachelardien où se cristallisent les fantasmes de jeunesse, l’artiste compose une nouvelle fois avec l’idée de dérèglement : en hybridant les reliques innocentes de l’enfance aux bidons vides de substances toxiques et autres matériaux industriels, l’œuvre assujettit les sentiments de nostalgie et de dégoût à une expérience jubilatoire, subitement cathartique. Ainsi introduite dans les fragments assemblés de la culture de masse, cette étrangeté lui révèle sa part monstrueuse, et porte atteinte aux projets de standardisation qu’elle contient. En cela, le travail de Thierry Liegeois n’est pas sans évoquer celui de l’artiste Mike Kelley, et les coups qu’il put porter, par le détournement absurde des produits représentant l’Entertainment, aux codes de normalisation régissant la société américaine.

    Cette inclinaison à l’humour noir ne doit pas occulter la part d’ironie qui imprègne la production de Thierry Liegeois. Ce dernier, adepte des rencontres improbables, se plait régulièrement à introduire dans l’espace conventionné de l’art la présence difficilement contrôlable des animaux de basse-cour. Exposés dans des réalisations précédentes, dindons et poules affichèrent ainsi une indifférence totale – et évidente – à ce que pourrait être la bienséance de rigueur dans un espace d’exposition. Ce qui est sale, douteux, ou de mauvais goûts (notamment au regard des convenances artistiques) n’effraie donc pas cet artiste qui érige vêtements et chaussures maculés de boue au rang de fétiches, comme s’ils étaient le résultat de pulsions rituelles et primitives ; c’est aussi le signe d’une irrévérence amusée à l’encontre d’un certain milieu de l’art, aux manières précieuses et aux références convenues.

    Thierry Liegeois s’inscrit davantage dans une histoire récente de l’art à laquelle appartient non seulement Mike Kelley, mais aussi Paul Thek, rejeton de l’Amérique crasseuse des années 1960. Dans un entretien accordé à Harald Szeemann en 1973, celui-ci déclarait « L’une des principales fonctions de l’art, c’est de ranimer ». Ranimer, redonner vie aux morts (ou à ceux qui agissent comme s’ils l’étaient déjà), telle pourrait être la délicate mission d’un art en phase avec le réel.

    Texte de Fabien Steichen
    Exposition Rise and fall

    Enraciné ne veut pas dire cloisonné. À travers une pratique qui ne se contente pas d’une technique particulière, Thierry Liegeois utilise dans cette exposition la sculpture, la vidéo et la photographie pour nous faire apercevoir ses préoccupations.

    La tentative de road movie a échoué, il va falloir faire avec. Et tant mieux s’il n’y a pas besoin de convoquer les figures exotiques de l’ouest américain. Familiers et complètement étrangers, les protagonistes de la vidéo parviennent à dépasser un cadre pour mieux le complexifier. Ils transforment leur frustration pour agencer et révéler ce qui est proche d’eux et dont ils avaient été dépossédés. Par leur errance, ils prennent conscience de ce qui leur est proche pour nous faire reconnaître de quoi le populaire est constitué, mêlant ainsi différents territoires. Les métaphores, telles que le tricycle à moteur et les sculptures brillantes et scintillantes, sont élaborées à partir de rebus industriels et éprouvent la persistance, l’efficience des procédés techniques – manufacturés ou industriels – capables de nous projeter dans un héritage social en tension continue.

    Le carillon, composé d’anciennes pièces de Motobécane et d’une structure porteuse élaborée à partir de matériaux de récupération, est mis en relation avec un poème – réalisé par un prêtre – qui agit comme une publicité de la marque. Cette lettre, placée à côté de la sculpture, convoque une figure cléricale pour nous faire apercevoir de quelles manières l’industrie et le prêtre perdent leur autorité par la narration déployée. Ce dispositif ne peut leur rendre hommage, il nous épargne ainsi une posture nostalgique.

    La nécessité de faire avec son héritage permet de ne pas rester emprisonné dans une posture radicale, amnésique. Conscient de la situation qui lui est proche, Thierry Liegeois opère différents montages pour nommer un héritage populaire constitué de pratiques vernaculaires hétérogènes, toujours explicitées dans le souci de ne pas idéaliser les techniques précédentes.

     

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    MALUCA BELEZA – Jazz Brésilien avec Caroline TOLLA au chant

    Caroline Tolla – chant
    Roman Gigoi – clarinette, clarinette basse et saxophone soprano
    Wim Welker – guitare et cavaquinho
    Pierre Fenichel – contrebasse
    Julien Heurtel – batterie et percussions

    LIEN : https://soundcloud.com/matafee/ponteio-maluca-beleza

    MALUCA BELEZA (DOUCE FOLIE)
    Le jazz et la musique brésilienne sont amants de longue date.
    Impros, imprévus & douce folie, Caroline Tolla embarque des musiciens
    complices le long des rives brésiliennes du jazz.

    MALUCA BELEZA co-produit part Jazz sur la Ville qui est un évènement crée il y a 10 ans par un collectif d’amoureux du jazz. Chaque année l’automne marseillais est réchauffé par les sonorités jazz du monde entier ; traditionnelles ou effrontément créatives, ce sont des reprises et des découvertes qui enchantent les petites et grandes salles de la région. Cette année ce sont 60 évènement, 33 lieux, 200 artistes qui nous font rêver et swinguer du 4 au 29 novembre. A la Maison du Chant nous restons fidèles à notre amour des voix féminines et c’est à Caroline Tolla que nous avons proposé une carte blanche.
    En savoir + : http://jazzsurlaville.fr/

    Caroline Tolla est une chanteuse atypique qui promène sa voix dans des registres et esthétiques très différents. Aux chants traditionnels méditerranéens et plus particulièrement corse et occitan, elle offre des compositions et interprétations originales de l’ensemble vocal Enco de Botte. Elle s’aventure avec autant de dextérité dans les répertoires jazz et latino-jazz et propose pour l’édition de JAZZ SUR LA VILLE 2015, 2 concerts inédits.

    Ces concerts sont des Productions Les Voies du Chant.

    Caroline Tolla initie depuis 2 ans à la Maison du Chant, 2 ateliers de jazz vocal.

    En Savoir + : http://www.lesvoiesduchant.org/a-la-maison-du-chant/atelier-jazz/

    Caroline Tolla est basée à Marseille, et puise son inspiration aussi bien dans le jazz que dans les musiques traditionnelles de Méditerranée. Formée par Sarah Lazarus à Paris et Philippe Renault au Conservatoire de Marseille, elle acquiert une expérience et une méthode de travail précise. Ses compétences dans les musiques traditionnelles lui permettent de mieux appréhender la transmission sans partition et les différentes couleurs vocales.

    Le Mercredi à 17h – Les petits globe-trotteurs au Brésil
    Pour les enfants à partir de 6 ans, la chanteuse Caroline Tolla et le guitariste Wim Welker proposent un concert interactif autour du Brésil et du jazz. Jeux rythmiques et sonores, les enfants découvriront un univers rythmé et coloré de l’autre côté du monde. Caroline Tolla : voix – Wim Welker : guitare

    Maluca Beleza (douce folie)
    Le jazz et la musique brésilienne sont amants de longue date.
    Impros, imprévus & douce folie, Caroline Tolla embarque des musiciens
    complices le long des rives brésiliennes du jazz.
    Caroline Tolla : voix – Roman Gigoi : clarinette, clarinette basse, saxophone – Wim Welker : guitare – Pierre Fenichel : contrebasse – Julien Heurtel : batterie

    Le mercredi de 16h30 à 18h – Atelier Jazz débutant.
    L’atelier Jazz mis en place la saison dernière a eu tant de succès que nous avons décidé d’ouvrir une session pour les débutants. Il s’agira d’aborder les rythmes et le jazz vocal en partant des bases et des fondamentaux.

    Le mercredi de 18h à 20h – Atelier Jazz confirmé.
    Pour la 2e année Caroline Tolla poursuit, à la Maison du Chant, sa démarche de transmission du jazz vocal. Cet atelier aborde un répertoire jazz choisi avec son d’approche de l’harmonie, de l’interprétation et de l’improvisation, Il est destiné à des chanteurs ayant déjà une pratique du chant et sera limité à 8 participants.

    Les séances seront accompagnées de fichiers sonores et documents visant à l’acquisition de notions théoriques musicales. Certaines séances seront accompagnées par des musiciens et conduiront à des représentations à la Maison du chant.
    Renseignements : 06 62 68 86 48 ou 09 54 45 09 69

     

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    OÙ Association & Lieux d’Expositions Résidences

    OÙ Contact
    OÙ bureau – Permanence 152 rue Paradis 13006 Marseille, tous les jours sur rdv
    T : 06 98 89 03 26
    F : 04.91.81.64.34
    M : ounousecrire@club-internet.fr
    W : http://www.ou-marseille.com/
    http://www.cnap.fr/ou-lieu-dexposition-pour-lart-actuel
    http://www.marseilleexpos.com/?page_id=3068

    OÙ Lieux d’expositions
    OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel – 58 rue Jean de Bernardy 13001 Marseille.
    Horaires et jours d’ouverture jeudi-samedi _ 16h-19h, et plus selon les événements in situ.
    Espace d’expérimentation et d’exposition, de résidence atelier/logement.

    OÙ et L’Aventure – Place des Cèdres, 58 bis Boulevard Bouge, 13013 Marseille Malpassé.
    Œuvres éphémères dans l’espace public, visibles 24/24, 7/7.
    Exposition dans l’espace public.

    OÙ Galerie Paradis – 7ème étg 152 rue Paradis 13006 Marseille. Ouvert tous les jours même le dimanche. Passez directement, sonnez à Association OÙ 1er étg, ou téléphonez.
    Galerie privée non subventionnée.

    OÙ Résidences
    OÙ résidences d’artistes, commissaires d’exposition, critiques d’art, théoriciens de l’art, historiens de l’art
    OÙ résidence Atlantique – 37 rue de la Semie 40130 Capbreton.
    OÙ résidence Méditerranée – 58 rue Jean de Bernardy 13001 Marseille.
    Espaces d’expérimentation, de résidence atelier/logement.

    OÙ en tournée – Cabane Georgina, Hotel Burrhus Supervues Vaison la Romaine (84), HLM (13), Galerie du 5ème Marseille (13), etc …

    PRESTATIONS – EXPOSITIONS, ÉDITIONS, WORKSHOPS, CONCERTS, PERFORMANCES, LECTURES, CONFÉRENCES, SPECTACLE VIVANT, DANSE, PROJECTIONS, CONVERSATIONS, DÉAMBULATIONS URBAINES, DESIGN, ARTS DE LA RUE, ETC…

    OÙ association loi 1901, expérimente trois espaces d’exposition à Marseille – OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel dans le 1er arrd, OÙ et L’Aventure dans le 13ème et OÙ Galerie Paradis dans le 6ème – et deux lieux OÙ Résidences d’artistes, critiques d’art, commissaire d’expositions, à Marseille et Capbreton.

    Depuis le 1er mai 2000 l’association donne à voir le premier projet OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel dans le quartier Palais Longchamp – la Friche 13001 – “Ceci n’est pas une galerie” – Leslie Compan – Le lieu d’exposition de la rue Jean de Bernardy, semble paradoxalement se situer dans un territoire indéterminé qui serait peut-être celui de l’art contemporain. Aménageant les possibles, OÙ est un territoire où se déterminent simultanément les espaces de création et des temps de regards. Mais la quête d’une quatrième dimension, d’un espace-temps nouveau n’a rien de fictionnel. Ancré dans les réalités économiques et laborieuses de la création et de l’exposition, le lieu travaille à exploiter les contraintes. Renversant alors l’énoncé, OÙ interpelle : jusqu’où ces réalités peuvent-elles mener ? Lieu où les expositions se succèdent à un rythme effréné depuis l’an 2000, OÙ accroche et décroche des expositions individuelles ou collectives présentées pendant quatre semaines. Entre deux expositions ne s’écoule généralement pas plus d’un week-end. Mais ceci n’est pas non plus une machine : ce qui motive ce rythme relève davantage de la volonté de refléter le bouillonnement créateur des artistes, la dimension active de leur travail en tant que réalité trop souvent oubliée. OÙ est avant tout LE lieu où l’on produit pour expérimenter, pour engager une quête artistique parfois inattendue. Les expositions présentées provoquent avant tout la rencontre entre les productions formellement différentes et un large public. Sans titre, sans thématique qui orienterait la lecture du spectateur et surtout sans opposition, ce choix tient du démantèlement des systématismes généralement exploités par les commissaires d’exposition. Ici, les travaux artistiques sont présentés pour ce qu’ils sont et pour un potentiel qu’ils ne soupçonnent pas eux-mêmes. Subtilement poussés à dépasser leur démarche respective, les artistes présentent ainsi des oeuvres dévoilées dans leur simplicité et valorisées dans une force singulière. Pourtant, la cohérence et l’unité nous touchent ici au plus profond et de manière si naturelle que la formulation même de leur explication est difficile. Et c’est sans doute là que se situe l’abolition même des automatismes thématiques ou visuels du commun des expositions. Les accrochages sont envisagés contre la facilité et le conventionnalisme, tout en rendant naturellement sensible le travail même de celle ou celui qui l’a pensé.”

    En 2013, le 11 mai, l’association développe le deuxième projet OÙ et L’Aventure 58 bis Boulevard Bouge dans le quartier Malpassé 13013 Marseille. Espace de diffusion artistique s’inscrivant dans l’espace public avec des expositions et des déambulations urbaines. Un rendez-vous qui mêle les arts de la rue et arts plastiques, est donné. Cet engagement est un moteur de régénération urbaine, musée à ciel ouvert en plein coeur des quartiers Malpassé 13ème jusqu’à ceux du Palais Longchamp – la Friche 1er, et de Castellane – Prado 6ème. De quoi faire éclater le carcan des disciplines artistiques (ici, on n’imagine de formes que collaboratives, qui se fichent d’appartenir à un quelconque champ de la culture). Au commencement de cette propagation artistique, le point « OÙ et L’Aventure » à Malpassé 13013 Marseille, un volume de ciment, reste d’une oeuvre de Richard Baquié, l’Aventure, désormais détruite par manque d’entretien. Une dialectique le lie aux terminus « OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel » 13001 et « OÙ Galerie Paradis » 13006 Marseille. Effectivement, tandis qu’à Malpassé l’espace et les murs extérieurs sont investis des interventions des artistes, les lieux d’expositions OÙ offre la visite d’expositions dans l’espace et les murs intérieurs. Ces « murs » deviennent un creuset de « situations » et espace d’hospitalité. Les artistes participant aux projets invitent le visiteur à dialoguer, à inventer, à se déplacer, à produire, à tester.

    Et c’est en novembre 2014 que l’association inaugure un troisième espace d’exposition OÙ Galerie Paradis. Le lieu est mis à disposition d’un commissaire artiste pour une durée de deux ans, qui lui ré-attribue un nom, un fonctionnement et une programmation spécifique de son choix. La galerie de 5,5m2, située 152 rue Paradis 6ème arrondissement dans le quartier chic de Marseille, avec une vue incroyable, est un espace intime et personnel dominant la ville, autre fois chambre de bonne. Cela veut dire qu’on ne peut pas tout montrer, cela veut dire qu’on optimise un lieu avec toutes les choses que l’on a apprises et expérimentées pour donner un sens certain, tout au moins voulu, ardemment souhaité, à des oeuvres qui n’auraient peut-être jamais été vues dans d’autres circonstances.

    Partenaires : www.fidmarseille.org / www.esba-lemans.fr / www.actoral.org /

     

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    Axelle Régine GALTIER

    Présidente et responsable de la programmation artistique des espaces d’expositions OÙ [<http://www.facebook.com/axelle.galtier?ref=tn_tnmn>]

    Présidente et membre coresponsable des projets de l’association Perspective Trouble [<http://www.verif.com/societe/ASSOCIATION-PERSPECTIVE-TROUBLE-794538447/>]

    Membre actif du Comité d’Expert et co-responsable des projets du réseau associatif Marseille expos [<http://www.marseilleexpos.com/>]

    Présidente et membre actif de Take Off Production – Association des Arts du spectacle vivant [<http://www.manageo.fr/fiche_info/508670429/36/take-off-production.html>]

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