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  • Sharka Hyland
  • Sharka Hyland
  • En collaboration avec la Galerie Bernard Jordan, Paris/Berlin/Zurich.

    Exposition dans le cadre de la Saison du Dessin initiée par PARÉIDOLIE, Salon International du Dessin Contemporain à Marseille.

    Pour son exposition PHARES à The American Gallery :

    « Parmi les images dont nous nous souvenons le plus vivement il y a celles qui n’appartiennent pas au monde physique (comme des lieux, des personnes ou des peintures): ils se forment au fur et à mesure que nous lisons. Chacune de ces images est unique lorsque elle unit les mots de l’auteur avec notre expérience individuelle.

    La langue a la capacité de générer des images—à la fois dans l’œil de l’esprit et en tant que des représentations physiques. Les artistes dépeignent des scènes basées sur des œuvres littéraires, et des romans sont adaptés en films. Parfois, une représentation peut être plus puissante que l’original. Quelquefois on rencontre une image textuelle si achevée, si complète, qu’elle résiste le déplacement hors du texte. Elle ne se révèle complètement que dans l’œil intérieur du lecteur.

    Je cherche ce genre de passage textuel et je les rends en dessins en crayon. Bien sûr, le texte peut être présenté sous forme d’une page imprimée. Mais en dessinant les lettres une par une, j’essaie d’imiter la précision de l’expression de l’écrivain, mais aussi de souligner la qualité visuelle de l’image littéraire.

    L’ekphrasis

    Dans l’Antiquité, l’ekphrasis (description) dénotait l’évocation vivace d’un objet ou d’une situation. Aujourd’hui, le terme est utilisé pour désigner une représentation verbale d’une représentation visuelle (typiquement, un poème ou un texte évoquant une œuvre d’art).

    La tradition de la poésie ekphrastique remonte à Homère. Des exemples modernes comprennent des œuvres de Keats, Baudelaire, Rilke, Auden et William Carlos Williams. Les textes ekphrastiques en prose se trouvent dans les écrits de Johann Winckelmann, Walter Pater et John Ruskin.

    Il est souvent affirmé que la description verbale ne peut jamais évoquer entièrement une œuvre d’art visuelle ou être égal à son effet. Bien que je sois d’accord avec cette prémisse, je crois que l’intention vraie d’ekphrasis est de produire une œuvre d’art nouvelle et distincte, une image verbale qui ne réduit pas l’écart mais reste en équilibre au-dessus de lui. » Sharka Hyland

     

    « I am interested in how literary language transcends the distinction between the verbal and the visual.

    Many of the images we remember have no physical existence. They are evoked by the words of great writers. These complex images exist fully only in the reader’s mind; the text is their only material form. I draw the text in a size and format we would encounter while reading a book. The conjured image is the subject of the drawing. » Sharka Hyland

     

    Sharka Hyland, Proust, Du côté de chez Swann (415), détail, 2013, pencil on paper, 12 x 18cm.

    http://www.galeriebernardjordan.com/artiste/9790/Hyland__Sharka/

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