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  • Adrian Paci, Anri Sala, Driant Zeneli, Edit Pulaj, Endri Dani, Enkelejd Zonja, Ermela Teli
  • Albanie, 1207 km est
  • Léonard Qylafi, Imagery 7, 2014, huile sur toile, 103,3 x 77,3cm. Prêt de l'artiste

    Bâtiment Georges-Henri Rivière – Fort Saint-Jean

    Commissariat : Jean-Roch Bouiller


    Et si, pour mieux connaître un pays ou une région du monde, on commençait par s’intéresser aux œuvres de ses artistes ? C’est dans cette perspective que le Mucem présente régulièrement des expositions d’art contemporain dans le bâtiment Georges-Henri Rivière (fort Saint-Jean). Après le Maroc, la Grèce et la Tunisie, la prochaine étape de ce tour de la Méditerranée contemporaine nous mène à 1207 km à l’est de Marseille : Tirana, la capitale de l’Albanie. Un pays d’Europe méditerranéenne à la fois si proche et si lointain.

    L’exposition Albanie, 1207 km est se consacre à la scène artistique contemporaine albanaise. Il s’agit de porter un éclairage singulier sur les questions de société qui animent l’actualité de ce pays ; de rendre perceptible ces zones de tension et de fracture que les artistes ont la capacité de percevoir ; de comprendre, à travers l’art contemporain, comment l’Albanie regarde et se représente le monde.

    L’Albanie a la particularité d’être gouvernée depuis 2013 par un premier ministre artiste et passionné d’art contemporain, Edi Rama. Maire de Tirana entre 2000 et 2004, l’un de ses actes forts est d’avoir fait repeindre les immeubles de la capitale albanaise de couleurs vives : cette opération marque-t-elle la mise en œuvre d’une forme d’utopie artistique ? En d’autres termes, l’art peut-il changer la vie ? La question retentit aujourd’hui inévitablement sur la scène artistique du pays.

    L’exposition Albanie, 1207 km est présente des œuvres d’artistes albanais émergents (sélectionnés par un jury indépendant pour le Salon de Tirana en 2015), aussi bien que des œuvres d’artistes confirmés (issues de collections privées) bien connus du public international. Elles dialoguent avec un tableau réaliste socialiste prêté par la galerie nationale de Tirana et avec des objets traditionnels puisés dans les collections du Mucem, revisités par l’artiste albanaise Edit Pulaj.

    De cette façon, elle cherche à dénouer les liens entre art, pouvoir, image, imagerie, histoire et propagande, dans ce pays encore très marqué par son passé récent, 25 ans après la chute de la dictature communiste.

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