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  • Claude Buraglio, Francis Harburger, Pierre Buraglio
  • Le béa-ba de…
  • Pierre Buraglio

    Pierres, parfois meulières, briques, tuiles, ferronneries d’appuis de fenêtre, branches, ciels : voilà ce que l’habitant des villes – singulièrement les moyennes, celles de la banlieue de Paris – voit par sa fenêtre. Fidèle à l’« économie du pain perdu » pour laquelle Pierre Buraglio a opté de longue date, il retaille ces morceaux de tissu urbain et les agence, les recadre, comme en un jeu de construction ou pour former une manière de rébus. Ce faisant, il occupe pleinement cette position intermédiaire, entre intérieur et extérieur, que Matisse dans ses portes-fenêtres a constituée en une sorte de ligne de front où se concentrent les tensions. Liens familiaux, souvenirs – avec le rôle que la maison et la peinture jouent dans leur fixation – , intimité, fragments du quotidien, engagements, mais aussi remémoration d’œuvres vues, telle est la matière que le peintre s’ingénie à frotter au monde.

    Guitémie Maldonado,
    Historienne de l’art et critique

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    Francis Harburger
    Peintre juif d’origine alsacienne, Francis Harburger (1905-1998) est né à Oran. Il se forme au double cursus de l’art décoratif et des beaux-arts. Les lois antisémites de Vichy le contraignent à se réfugier en Algérie durant l’Occupation nazie. A son retour à Paris, à la libération, spolié, il ne retrouve rien de son atelier d’avant-guerre et de ses collections. Cette dépossession marquera désormais toute sa vie. Son travail de maturité se construit dès lors en un incroyable balancement d’apparence contradictoire entre l’éblouissement qu’exercèrent durablement sur son inspiration les natures mortes de la réalité du XVIIe français que lui avait révélées, à Paris, en 1934, une exposition au Jeu de Paume, et la création très personnelle d’un étonnant graphisme pictural, les hiéroglyphes, accompagné d’un riche appareil théorique parfois formalisé en liens avec le philosophe Etienne Souriau. Cet œuvre singulier et cette vie exemplaire font de Francis Harburger une personnalité captivante de l’art moderne.

    Bruno Gaudichon,
    Conservateur du Musée La Piscine de Roubaix

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    Claude Buraglio
    Si dans l’inconscient collectif la madeleine est à Proust, le carré noir à Malevitch et la pipe à Magritte, les chapeaux appartiennent à coup sûr à l’académie «Worosis Kiga» mais aussi à toi Claude, qui aurait eu la meilleure note à l’école du professeur Hammer. Le Mâché, comme tu l’appelles, est une œuvre juste et sensible digne d’accompagner le rêve de notre cher Gasiorowski.
    PS : Savais-tu que le professeur Hammer a disparu le 2 septembre 1981 à 10h30 du matin en traversant une rue, on n’a retrouvé que son chapeau.

    Roland Botrel,
    Collection LGR

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