Du 25/11/2017 au 02/12/2017
Marc FRAISON, Olivier ROLLIN, Nicolas JOYEUX
Exposition Vente curatée par Marc Fraison
Du 25 novembre au 02 décembre 2017
Vernissage vente samedi 25 novembre à 18h
Présentation du travail du 25.11 au 02.12 – jeudi-samedi _ 16-19h et sur rdv tous les jours même le dimanche.
Contacts :
Marc Fraison t: 0609354555 / mail: marc.fraison@free.fr
Olivier Rollin mail: olivierrollin@yahoo.fr
Nicolas Joyeux mail: nicolas_joyeux@yahoo.fr
Partenariat avec la Bienal Arte Contemporáneo Fundación Once, Artistocks Maroc, le Musée Lalique, Galerie Dutilleul, L’Arcada Galeria d’Art, Glass Line Magazine, Artsper, Heike Brachlow Glass Sculpture, Glasgalerie Stölting, Bullseye Glass Co., Neues Glas – New Glass : art & architecture, ESGAA – European Studio Glass Art Association, The Worshipful Company of Glaziers and Painters of Glass, Galerie Spätiinternational, Olivier Massebeuf Artwork, David Hobday Kiln Formed Glass, Dustin Yellin Studio, Washington Glass School, MAMO.
OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel
58 rue Jean de Bernardy 13001 Marseille
Horaires et jours d’ouverture jeudi-samedi _ 16h-19h sur rdv, et plus selon les événements in situ – T.:06 98 89 03 26
Espace d’expérimentation et d’exposition, de résidence atelier/logement
L’Association OÙ est soutenu par le Département 13, la Région PACA, la Ville de Marseille et les membres de l’Association OÙ.
Partenaires des expositions : QUOTIDIEN DE L’ART et Paris-ART.
L’Association OÙ est membre du réseau MARSEILLE EXPOS.
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TEXTES ET CV DES ARTISTES
MARC FRAISON
0033 6 09 35 45 55 – marc.fraison@free.fr – http://marcfraison.wix.com/marc-fraison
Mon travail actuel est sous-tendu par une lecture des mythologies actuelles et des odyssées futuristes… Mais je découvre humblement que les masques de la modernité dissimulent mal les forces antiques de l imagination humaine, toujours vivantes et puissantes dans l ombre de nos songes. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de revisiter le thème d’ Icare, mi homme mi robot, prouesse d’ingénierie de son père Dédale, qui veut le sauver du labyrinthe mais qui l’envoie à la mort. L’ Homme veut dépasser les Dieux et s’affranchir des lois de la nature, dure sera la chute.
Marc Fraison est né à Paris, il vit et travaille à Marseille.
Cet artiste sculpteur verrier alimente et rattache son univers sculptural à la terre d’Aveyron où il a grandi.
Les Grotesques contemporains de Marc Fraison. De cette ruralité forte et diverse, il ne retient et explore obsessionnellement que la part sombre et cachée : forêts profondes, humides, lumières filtrées, matières ambiguës, textures indéfinies, couleurs chatoyantes… C’est d’abord en modelant la terre que son vocabulaire formel a pu se mettre en place patiemment et en ordre de marche. Aujourd’hui, l’usage du verre massif lui permet de mieux réinventer les messages de sa mémoire : mares, crevasses, trous d’eau habités, surpeuplés de lézards, grenouilles, crapauds, salamandres, insectes… . Tout ce monde embarque et se presse vers une histoire ou un scénario improbable… À peine a-t-il dressé les décors de son théâtre enfantin que déjà l’artiste fait entrer en scène un nouveau bestiaire autrement dérangeant et complexe… tout continue de grouiller gentiment… tout mute, se mélange, se métisse, s’accouple…. . Les créations de Marc Fraison nous invitent à rencontrer des êtres féeriques et monstrueux. Les normes de ce monde envoûtant sont chimériques et relèvent d’une esthétique baroque et charnelle. Pourtant, aux frontières du rêve et des cauchemars, Marc Fraison a sans doute trouvé son jardin des délices. Raymond Martinez, sculpteur. Lurs. octobre. 2014.
Études et recherches : Artiste sculpteur verrier. Dr Marc FRAISON, Dentiste 251 Boulevard Casanova à Marseille. Expositions de groupe (sélection) 2015 – 2014 : Bienal Arte Contemporáneo Fundación Once, Espace Culture, Artistocks Maroc, Djamel Kokene, La Ménagerie de Verre, Musée Lalique, Galerie Dutilleul, les Abattoirs, L’Arcada Galeria d’Art, Culture Time, Versant Est – Réseau art contemporain Alsace, Glass Line Magazine, Artsper, Heike Brachlow Glass Sculpture, Glasgalerie Stölting, Bullseye Glass Co., Neues Glas – New Glass: art & architecture, ESGAA – European Studio Glass Art Association, The Worshipful Company of Glaziers and Painters of Glass, Galerie Spätiinternational, Olivier Massebeuf Artwork, David Hobday Kiln Formed Glass, Dustin Yellin Studio, Washington Glass School, MAMO …
ICARE
Je vais aborder ce soir du mythe d’Icare qu’Olivier Rollin et moi avions choisi pour travailler ensemble dans le projet d’une exposition commune. S’est greffé un jeune ami photographe, Nicolas joyeux, ce qui nous permettra collectivement de proposer nos regards singuliers avec des médiums différents sur ce mythe universel et complexe. Je voudrai tenter de souligner les parallèles avec Le monde d’aujourd’hui et les leçons que l’on aurait du en tirer.
Je vais commencer par vous raconter cette histoire à rebondissement, en choisissant la version la plus classique que j’ai trouvée dans les Métamorphoses d’Ovide. Nous allons osciller entre la tragédie grecque et le vaudeville 19eme siècle.
Débutons par Dédale, c’est le père d’Icare, il est athénien et descendrait d’Athéna et de Métion fils d’un roi d’Athènes Erechtée. Il était reconnu pour son ingéniosité et ses talents artistiques, c était un sculpteur sur bois émérite capable de donner vie à ses œuvres en créant des sortes d’automates, dont les yeux plus vrais que nature et dont les membres bougeaient.
Il devint précepteur de son neveu Talos, qu’il éduqua si bien, qu’adolescent il inventa le compas, et la scie en jouant à couper des branches avec une mâchoire de serpent. Dédale jaloux le tua en le précipitant d’une falaise. Pour cacher son crime, il veut l ‘enterrer mais se fait prendre. Eu égard à son génie et probablement à son ascendance, l’aréopage d’Athènes le bannit. Dédale se réfugiât donc à Cnossos en Crète à la cour du roi Minos. Une autre version d’Ovide: il précipite son neveu ici nommé perdrix de la tour de Pallas, mais Athena ,ayant pitié métamorphose l’enfant en perdrix pour le sauver. D où le nom de l’oiseau. Nous laisserons de coté cette version cocasse mais moins romanesque.
Nous sommes maintenant en Crête. Minos son roi a passé un marché avec Poséidon pour asseoir son règne devant son peuple. Le dieu fait surgir un superbe taureau blanc des flots, taureau que Minos est sensé immoler ensuite au culte de Poséïdon. Le trouvant si beau, Minos, roublard, immole un autre taureau et cache le premier. Le dieu se venge en jetant un sort à l’épouse du roi Pasiphaé, qui devient folle de désir pour ce taureau blanc.
C’est ici que nous retrouvons Dédale. La reine lui demande de lui créer un stratagème pour assouvir son penchant. Notre ingénieur fabrique une vache en bois recouverte d’une peau de génisse fraîchement écorchée, tout ceci munie d’une loge pour que Pasiphaé s’y glisse. Sans rentrer dans les détails, nait 9 mois plus tard un magnifique poupon nommé Asterion. Il a un corps d’homme mais une tête de veau. C’est le Minotaure. La reine est un peu gênée mais l’élève tendrement malgré la colère de son mari.
Cependant en grandissant le Minotaure devient hargneux mord tout le monde et devient anthropophage . Minos dont la patience a quand même des limites, demande à Dédale de construire une sorte de sanctuaire pour l’y enfermer, le Labyrinthe est né. Quant à la nourriture du monstre, ne voulant pas sacrifier des crétois , Minos somme les Athéniens qui viennent de perdre une guerre contre la Crète de fournir 7 jeunes gens et 7 jeunes filles tous les ans.
Athènes en a ras le bol, et Thésée , fils de Poséidon mais reconnu comme son fils par le roi Egée, se livre comme un des 7 garçons. Il se présente à Minos, séduit la princesse Ariane en passant. Minos prévenu par Thésée qu’ il veut mettre à mort le minotaure ricane, sachant que grâce à Dédale il est impossible de sortir du labyrinthe. Ariane amoureuse et effrayée demande au génial Dédale de trouver un stratagème: une pelote de fil qu’elle donne à son prétendant qui la déroulera au fur et à mesure de son chemin afin de retrouver la sortie .
Comme vous le savez il tue la bête, ressort, embarque Ariane et met les voiles. En chemin déjà lassé de la princesse, il l’abandonne sur l’ile de Naxos, où elle finira par se consoler dans les bras de Dionysos.
Le sang de Minos ne fait qu’un tour et désignant Dédale responsable le punit en l’enfermant avec son fils dans le Labyrinthe. Père et fils essayent de survivre en tuant des oiseaux et en mangeant du miel, le bâtiment étant à ciel ouvert. L’idée de fabriquer des ailes pour s’enfuir par les airs lui vint. Et avec les fils de leurs vêtements, les plumes et la cire d’abeille il confectionna des ailes pour eux deux.
Dédale prévint son jeune fils qu’ il fallait suivre la voie du milieu, c’est à dire ne pas voler trop bas pour éviter les flots et ne pas monter trop haut pour ne pas faire fondre la cire à la chaleur du soleil.
Ils s’envolent et très vite Icare, grisé, fend l’air en tout sens, sème son père malgré ses cris et bien sur monte de plus en plus haut, ses ailes fondent et il sombre dans la mer dite Icarienne qui portera son nom. Héraclès retrouvera son corps et nommera l île ou il l’enterrera, Ikaria.
une autre version est que Dédale aurait inventé une voile permettant à son bateau de semer les bateaux à rame crétois. Le résultat fut le même, car Icare ne sut pas le manœuvrer et s’empala sur des écueils.
Rendu furieux par la fuite de Dédale, Minos décida de tout mettre en œuvre pour le retrouver. Pour cela, il eut alors l’idée de lancer un défi que seul un homme comme Dédale pouvait réussir. Il promit une forte récompense à celui qui réussirait à accrocher un fil au fond d’une coquille d’escargot. Pour relever le défi, Dédale eut l’idée d’accrocher le fil à une fourmi, cette dernière se faufilant ensuite dans la coquille.
Sachant qu’une personne avait réussi le défi en Sicile, Minos sut alors que Dédale s’y trouvait. Le roi Cocalos, refusa cependant de le lui livrer, ce qui provoqua une guerre entre la Sicile et la Crète. Selon une tradition différente, Cocalos aurait tendu un piège à Minos. Il fit mine de l’inviter pour lui livrer Dédale et le convia à partager le bain de ses trois filles. Mais c’était Dédale qui avait fabriqué une baignoire diabolique et Minos mourut ébouillanté.
Voilà pour l’histoire que j’ai traitée un peu cavalièrement.
Je vais aborder un peu plus sérieusement les thèmes symbolistes mais surtout moraux que l’on peut y trouver.
J’aimerais commencer par Icare, qui a finalement un petit rôle dans notre histoire, mais important car il représente le résultat final de toutes les turpitudes, les bassesses de ses prédécesseurs. Je le vois plutôt innocent et pure victime des événements. Il est la jeunesse, l’innocence, l’espérance la beauté. Il est aussi la fougue, le courage, la témérité, l’élan.
Il symbolise bien sûr le conflit entre le vieillesse et la jeunesse, entre la fougue et l’expérience, peut-être entre la force et la sagesse.
Son envol représente la séparation du monde parental, couper le cordon ombilical, voler de ses propres ailes. c’ est à dire devenir autonome. C’est l’incitation à découvrir ce qui est inconnu, caché.
Cet envol c’est aussi violer les interdits, franchir les règles, aller au delà de ce qui est permis ou conseillé. Pour aller plus loin apparait alors l’idée de provocation.
Personnellement je ne trouve pas qu’il soit à blâmer de sa témérité même s’il la paye très cher. Il faut noter que c ‘est le premier vol profane, avec des ailes on ne peut plus rudimentaire. Je crois qu’il vaut mieux voir ce premier essai comme les prémisses de l’aventure spatiale humaine. Nombreux furent les suiveurs à rêver, à prendre des risques, à y laisser leur peau pour bientôt partir sur Mars.
Je voudrais parler maintenant du fantasme de l’homme à vouloir se transformer, acquérir des fonctions qu’il n a pas naturellement. C’est le thème éternellement revisité des chimères que j’adore. La chimère est par définition un être composite, souvent mi homme mi bête, l’exemple le plus célèbre est le sphinx d’Egypte, et bien sur dans la représentation des dieux égyptiens mi homme mi bête. Dans l’antiquité gréco romaine c étaient les faunes, les centaure, le minotaure, Icare aussi finalement .
Et de nos jours ce fantasme du sur homme se décline dans les super héros de Marvel, batman superman, etc …
Cela m’amène à aborder le rapport que l’humanité a avec l’évolution, darwinienne j’entends. Pendant des millénaires, l’homme subissait son biotope, son milieu environnant et évoluait naturellement ou passivement. Doué d’une intelligence rare, tout comme Dédale il observait, analysait sa souffrance face au monde extérieur, et trouvait des solutions: l’outil, La médecine, l’agriculture, la sélection des espèces etc. Il perfectionna ses outils au point qu’aujourd’hui l’homme s’est affranchi de l’évolution. Il domine le génome, le transforme, aujourd’hui il peut recréer des organes, j ai même vu qu’il existait une imprimante 3D d’organes humains complexes comme la peau, on est capable d’imprimer couches par couches un épithélium, un conjonctif vascularisé ect. Nous sommes presque capables de créer une chimère viable, un homme avec de vraies ailes par exemple. Aujourd’hui l’Ethique interdit de trafiquer le génome humain, mais demain???
Dans la même veine critique, je pense que vous avez remarqué que le génie de Dédale s’emploie systématiquement à réparer les stupidités de ses maitres , qui amènent à une autre imbécilité, que Dédale répare encore par une nouvelle ingéniosité. Il crée un vache en bois pour que Pasiphaé s’amuse, et en ressort le minotaure. Il doit donc créer le Labyrinthe. il trouve le coup du fil d’Ariane pour en sortir. Puis il finit par inventer des ailes pour lui même s’en échapper.
C’est là qu’est la morale principale de la fable, le manque d’éthique. Si Minos n’avait pas demandé l’aide de Poséidon, s’il avait immolé le taureau blanc comme il s’y était engagé, si Pasiphaé avait pris sur elle et n’avait pas assouvi sa concupiscence avec l’animal sus-dit, ect et bien Icare, le seul innocent de l’histoire ne serait pas mort.
On peut donc se poser une question, à quelle fin l’ingénierie et le progrès existent t-ils?
Est ce que c’est pour le bien de l’humanité ou à la demande personnelle de quelques uns, les puissants en l’occurrence?
Exemples:
L’homme a passé des millénaires à améliorer ses semences, dans quel but les semences actuelles sont elles stériles ?
Pour quelles raisons, connaissant les problèmes secondaires liés aux énergies fossiles, qui ont été une grande source de progrès en leur temps, l’humanité ne prend pas le taureau par les cornes, c’ est le cas de le dire, pour changer ses politiques énergétiques ?
De la même manière, pour quelles raisons on investit autant d’argent et de recherche pour quitter la terre sachant qu’on est en train, bien que ce soit réversible, de la rendre hostile à la survie de l’humanité ?
Je pourrais passer la nuit à pointer du doigt le cynisme du monde politico industrialo financier. J’arrêterai donc la sur ce sujet.
Plus symboliquement on pourra noter dans notre histoire que le versant civilisé et intelligent de l’Homme, en l’occurrence Dédale, a pour rôle de cacher ou de contenir son coté obscur et bestial, le Minotaure. Et à contrario, Icare, l’innocence, la pureté s’élève vers la lumière. Peut-être, Icare est il une métaphore d’une initiation mal faite ou mal comprise ?
En conclusion, vous comprendrez sans doute pourquoi cette année j’ai choisi dans mon travail profane ce thème éternel. Je rêve de super pouvoirs, de voler vers la lumière , vers la liberté. La bestialité animal de l’homme et sa quête du pouvoir me fascinent. Les liens que l’on peut faire avec le monde présent m’inquiètent et me rendent bien pessimiste devant notre avenir proche.
OLIVIER ROLLIN
olivierrollin@yahoo.fr
Au coeur du Dédale des passions j’ai le vertige d’Icare.
Les paysages se minéralisent, les terres se forment.
L’envol, les ailes se confondent dans l’air
Le dessein s’estompe, fuse et s’efface.
La cire fond à la chaude lumière solaire.
Feu.
L’encre pleure et s’épanche.
La chute dans les abysses d’Icarie approche.
La terre s’écroule,
l’eau corrode.
Pour traiter un épisode de la mythologie d’Icare, Olivier Rollin convoque différents procédés:
dessin à l’encre, terres moulées, montages et ici une série de dessins gravés sur verre.
L’ensemble des travaux met en lumière, l’environnement palpable et symbolique à travers la lumière des vides, l’immatérialité des espaces et la suspension du temps.
olivierrollindessin.tumblr.com
olivierrollin@yahoo.fr
Olivier Rollin Atelier du rocher 14 rue de la pointe à pitre Marseille 13006
NICOLAS JOYEUX
nicolas_joyeux@yahoo.fr
Né en 1991 à Marseille et très tôt fasciné par l’Histoire et les arts, je quitte ma ville natale pour la capitale en 2008. Dès mes premières heures à l’Ecole du Louvre, je développe deux passions conjointes pour l’étude des peintures italiennes de la Renaissance et des Temps modernes, et pour la photographie. Mon approche intuitive de la peinture, très formaliste, fut alimentée par l’enseignement du Professeur émérite Michel Laclotte. En effet, l’ancien directeur du Musée du Louvre m’a très tôt initié à l’exercice de l’attribution en affûtant mon oeil au contact des tableaux des grands foyers italiens. Son secret résidait dans la pratique quotidienne de la « lunette longhienne », un procédé mis en place par Roberto Longhi, basé sur la reconnaissance de la main d’un artiste à partir d’un détail d’une
oeuvre. C’est ainsi que j’entrais dans le monde du connoisseurship. Dans cette dynamique, j’étoffais mes connaissances en multipliant les stages en galeries marchandes parisiennes (Terrades, Mendes) et en rédigeant des notices pour les catalogues d’exposition sur la peinture italienne (L’âge d’or de la peinture à Naples : de Ribera à Giordano’, Montpellier, musée Fabre, 20 juin – 11 octobre 2015 ; De Fra Angelico à). Inspiré par l’attributionnisme romantique – le coup d’oeil d’ensemble très empirique du XIXème siècle – et les méthodes plus rigoureuses du siècle suivant, mon oeil ne cessa plus jamais d’entrer dans la matière des tableaux, enregistrant, comparant les techniques et les détails idiosyncrasiques des artistes dans une étonnante danse des sens, une synesthésie où la vue appelle au toucher. Autant de réflexes aiguisés par les lectures de Gustav Friedrich Waagen, Giovanni Morelli, Bernard Berenson, Roberti Longhi, Max Friedländer, Carlo Ginzburg, Federico Zeri, André Chastel et son élève Daniel Arasse. Vint le rêve d’une collection de détails, rendue seulement possible grâce à la photographie numérique. La photographie… son entrée dans ma vie n’avait donc aucune visée artistique dans un premier temps : il s’agissait d’acquérir un outil indispensable à la rédaction du catalogue raisonné des peintures italiennes du musée de Besançon pendant mes deux années de mémoire (en cours de publication). Sans le savoir, je m’initiai à ce qui deviendra ma seconde passion. Dans une quête quasi frénétique, j’allais bientôt récolter quelques quinze mille détails de peintures italiennes aux quatre coins de l’Europe. Ces détails deviennent pour moi des marqueurs forts et sûrs de l’identité des artistes. Un détail qui résume à lui seul l’ensemble de l’oeuvre et qui, parfois, confirme ou infirme son sens général. Un détail qui fait loi ou qui, tout au contraire, déstabilise. A l’instar des leçons essentielles d’Aby Warburg, j’entrepris la formation de planches synoptiques où se sont côtoyés, juxtaposés, des formes, des détails, des oeuvres, retraçant des fils rouges parfois bouleversants, sinon éclairants, dans l’histoire de l’art.
Comme un lapsus en psychanalyse – Freud étudia d’ailleurs Morelli –, le détail serait-il alors comme une trace infime qui nous aurait échappée ? La réponse devint évidente lorsque je mis la main par hasard sur un article de
Carlo Ginzburg paru en 1980 dans lequel l’auteur italien relie Giovanni Morelli, Arthur Conan Doyle et Sigmund Freud. Le postulat de départ consiste à mettre en relation le principe des marques personnelles et irrépressibles, que ce soit dans les tableaux selon Morelli, la résolution d’une enquête criminelle par Sherlock Holmes à partir d’une simple oreille découpée et envoyée par la poste selon Conan Doyle, ou encore de la recomposition de la pensée réprimée dans l’inconscient grâce au lapsus selon Sigmund Freud. Grâce à ces champs du savoir, l’historien d’art, l’écrivain et le psychanalyste peuvent reconstituer la réalité, échafauder un ensemble à partir de ruines en n’utilisant qu’un détail pour reconstituer le tout. C’est ainsi que Carlo Ginzburg devient l’inventeur de la microhistoire en appliquant ce paradigme à la discipline historique. Cette pratique consiste, à partir d’une étude de cas – un détail –, à reconstituer et comprendre l’histoire plus générale d’une période. A cette passion dévorante s’ajouteront les préceptes lumineux et indispensables enseignés par le Professeur Jérémy Koering sur l’iconographie et l’iconologie dans la peinture italienne. Cette seconde formation, concomitante à celle du Professeur Laclotte, devient un support essentiel à ma connaissance et forme un bagage visuel qui bouleversera à jamais ma représentation du monde. Mon oeil s’allia désormais avec mon regard et tous deux font la rencontre, au même moment, avec les photographies de Sebastião Salgado. Une photographie, une rencontre. Convoquant les arts entre eux, je fus saisi par le chiasme formé par un mineur de dos s’engouffrant dans le précipice et d’un saint Sébastien-mineur moderne accablé contre son poteau ; ce fût pour moi une souvenance de L’Enfer de Dante et d’un contexte eschatologique si souvent dépeint de Sandro Botticelli à Gustave Doré en passant par Luca Signorelli. Je ressentais l’atmosphère infernale dans lequel évoluaient ces hommes. Me vint une mélodie, celle d’Après une Lecture de Dante, Fantasia quasi Sonata de Franz Liszt qui, elle aussi mineure dans une première partie, devient majeure, passant de l’ombre à la lumière. Mais Salgado nous rappelle comment la descente sera longue et la lumière encore loin. « Tous les hommes, quand ils commencent à toucher l’or, ne reviennent plus » rappelle le photographe brésilien. Je compris alors l’impact infini d’une image et le rôle fondamental que pouvait prendre une photographie. Un nouveau rêve avait éclos en moi. En effet, toute cette théorie, tous ces détails de peintures formaient, à mes yeux, un bloc stérile s’ils restaient indéfiniment séparés de la pratique. C’est en méditant les théories d’Erwin Panofsky sur la Melencolia d’Albrecht Dürer que j’entrepris une première formation artistique et technique en photographie, un art qui répondait parfaitement à l’amour que je voue aux effets de lumière dans les tableaux et un médium qui m’était désormais familier.
Je pris donc le chemin de Clermont-Ferrand et m’initiai dès l’été 2011 à la technique du collodion humide sur plaque de verre auprès de Patrice Dhumes. Sa personnalité généreuse, discrète et son humilité m’ont inculqué un savoir-faire
d’exception. Le collodion humide, une technique élaborée en 1851 par Frederick Scott Archer, supplante la plaque métallique du daguerréotype, plus onéreuse. Le support en verre permet aux noirs et aux blancs de se dissoudre dans une
profondeur insondable que le papier limite. Les forts contrastes dus à une pause longue avec la chambre photographique et une phase au révélateur prolongée, accentue le dramatisme des scènes immortalisées, une caractéristique idoine à satisfaire un jeune élève de l’Ecole du Louvre en proie aux affres exhibés dans les toiles du Caravage, de ses suiveurs napolitains (tels que Luca Giordano, Filippo Vitale), génois (comme Giovan Battista Langetti) ou nordiques (citons Rembrandt) et de tant d’autres artistes luministes. Ces toiles où l’ombre la plus obscure et la lumière la plus crue, luttent dans un combat perpétuel. Dès lors, je n’ai plus jamais quitté le noir et blanc. En 2015, une nouvelle rencontre, certainement la plus bouleversante de ma vie, allait orienter mon regard vers une thématique chère à mes yeux depuis le début de mes études : la notion de sacré. Un jour d’été, le photographe et Professeur Ferrante Ferranti prend le temps d’observer mon travail. Je suis tout d’abord devenu son plus grand admirateur – reconnaissant dans ses noirs et blancs l’appel quotidien de mon âme –, puis son ami et enfin son élève. Je fis mes armes au contact de ses clairs-obscurs lors d’un séjour à ses côtés en Italie. Dans un oxymore visuel, les pierres des architectures et des sculptures mais aussi les écorces des arbres étaient découpées violemment par la lumière douce et diaphane d’un été indien. Quant à son exposition à Bordeaux la même année : ce fut une révélation. Cette notion de
sacré imprègne désormais mon travail. Parallèlement, j’admettais que ma compréhension du monde ne pouvait pas
se limiter à l’intérieur d’un cadre. C’est au cours de mes voyages en Provence, en Corse puis en Afrique et en Amérique du Sud, que je commence à transférer le paradigme du détail à l’ensemble de la nature. La pile de mes livres de chevet
s’étoffe: Gilles Clément, Roger Caillois, Walter Benjamin, Friedrich Nietzsche, Jean Giono, Rainer Maria Rilke et Hermann Hesse. Dès lors, je ne désirais plus qu’une chose : voyager et rendre à la nature ses lettres de noblesse, son savoir-faire, sa subjectivité, son pouvoir créateur démiurge hors du temps qui relègue l’homme dans un recoin de l’univers, qui le situe à sa juste place d’interprète, de commentateur, de spectateur, de passeur. Je décide de cacher mon regard derrière celui de mon appareil et d’offrir au monde l’immortalisation de ses chefs-d’oeuvre : une série de détails saisis dans la nature. Je me mis à croire tout à la fois en un Beau primordial – une beauté
spontanée – existant indépendamment du regard de l’homme, et au regard de l’homme comme unique sésame pour sublimer ce Beau et le révéler. Dans la suite des travaux de Roger Caillois, je souhaite développer une mystique de la matière en recherchant, dans les pierres par exemple, ce que l’on recherche dans une poésie ou une peinture : le détail évocateur qui surprend et qui parfois met du temps à émerger. La matière est pourvoyeuse de « peintures de la nature », d’images acheiropoïètes qui seraient toutes autant des créations contenant un des chiffres secrets de l’univers. Leurs représentations sont des graphies naturelles qui décrivent un monde nouveau et qui seraient le fruit du hasard et de l’aléatoire. Cette beauté spontanée, indépendante de l’empreinte humaine, le peintre K’iao Chan savait l’apprécier dès le XIXème siècle, lorsque qu’il signe un bloc de marbre dont les veinures dessinent un paysage. L’homme n’intervient donc que dans la mise en valeur de ces peintures naturelles. L’oeil du photographe effectue une sélection2, opère une découpe de la matière et engendre un cadrage qui isole et donne à voir un détail. En dé-taillant, démarquant, dé-tachant un moment de l’ensemble perçu, le photographe – cherchant « à partout guetter des correspondances et à les créer où elles manquent »3 – propose une interprétation à laquelle il ajoute éventuellement un titre. Le cadrage fait
écart et constitue la marque intime de l’artiste. C’est une signature implicite par l’homme d’une oeuvre d’art dont l’auteur n’est autre que la nature. Le détail nous permet également de rester fidèles, sans pour autant être identiques, car le détail « fait image »4 : il nous invite en tant que spectateur à nous concentrer et renvoie à
notre propre histoire. Enfin, l’homme peut interférer dans la lecture de ces peintures de la nature dans les cas de rencontres fortuites entre la main humaine et les éléments naturels. On parlera alors « d’art involontaire ». Il s’agit du « résultat heureux d’une combinaison imprévue de situations ou d’objets organisés entre eux selon des règles
d’harmonie dictées par le hasard » 5 comme la trace d’une tronçonneuse sur un duramen. Le stade ultime étant l’alliance volontaire entre la nature et l’homme au coeur d’un processus artistique.
C’est la base de l’histoire des arts depuis le Paléolithique.
1 L’âge d’or de la peinture à Naples : de Ribera à Giordano’, Montpellier, musée Fabre, 20 juin – 11 octobre 2015 ; De Fra Angelico à
2 Cf. Walter Benjamin, L’oeuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, version de 1936 traduit, Paris, 2011, p. 16.
3 Roger Caillois, (1970), Op.cit., p. 501-508, à propos de l’oeil humain.
4 Daniel Arasse, Le Détail, Pour une histoire rapprochée de la peinture, Paris, 1992, rééd. Malesherbes, 2009, p. 12.
5 Formules empruntées à Gilles Clément, (2014), Op.cit., p. 13.
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OÙ en tournée – Cabane Georgina, Hotel Burrhus Supervues Vaison la Romaine (84), HLM (13), Galerie du 5ème Marseille (13), etc …
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OÙ association loi 1901, expérimente trois espaces d’exposition à Marseille – OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel dans le 1er arrd, OÙ et L’Aventure dans le 13ème et OÙ Galerie Paradis dans le 6ème – et deux lieux OÙ Résidences d’artistes, critiques d’art, commissaire d’expositions, à Marseille et Capbreton.
Depuis le 1er mai 2000 l’association donne à voir le premier projet OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel dans le quartier Palais Longchamp – la Friche 13001 – “Ceci n’est pas une galerie” – Leslie Compan – Le lieu d’exposition de la rue Jean de Bernardy, semble paradoxalement se situer dans un territoire indéterminé qui serait peut-être celui de l’art contemporain. Aménageant les possibles, OÙ est un territoire où se déterminent simultanément les espaces de création et des temps de regards. Mais la quête d’une quatrième dimension, d’un espace-temps nouveau n’a rien de fictionnel. Ancré dans les réalités économiques et laborieuses de la création et de l’exposition, le lieu travaille à exploiter les contraintes. Renversant alors l’énoncé, OÙ interpelle : jusqu’où ces réalités peuvent-elles mener ? Lieu où les expositions se succèdent à un rythme effréné depuis l’an 2000, OÙ accroche et décroche des expositions individuelles ou collectives présentées pendant quatre semaines. Entre deux expositions ne s’écoule généralement pas plus d’un week-end. Mais ceci n’est pas non plus une machine : ce qui motive ce rythme relève davantage de la volonté de refléter le bouillonnement créateur des artistes, la dimension active de leur travail en tant que réalité trop souvent oubliée. OÙ est avant tout LE lieu où l’on produit pour expérimenter, pour engager une quête artistique parfois inattendue. Les expositions présentées provoquent avant tout la rencontre entre les productions formellement différentes et un large public. Sans titre, sans thématique qui orienterait la lecture du spectateur et surtout sans opposition, ce choix tient du démantèlement des systématismes généralement exploités par les commissaires d’exposition. Ici, les travaux artistiques sont présentés pour ce qu’ils sont et pour un potentiel qu’ils ne soupçonnent pas eux-mêmes. Subtilement poussés à dépasser leur démarche respective, les artistes présentent ainsi des oeuvres dévoilées dans leur simplicité et valorisées dans une force singulière. Pourtant, la cohérence et l’unité nous touchent ici au plus profond et de manière si naturelle que la formulation même de leur explication est difficile. Et c’est sans doute là que se situe l’abolition même des automatismes thématiques ou visuels du commun des expositions. Les accrochages sont envisagés contre la facilité et le conventionnalisme, tout en rendant naturellement sensible le travail même de celle ou celui qui l’a pensé.”
En 2013, le 11 mai, l’association développe le deuxième projet OÙ et L’Aventure 58 bis Boulevard Bouge dans le quartier Malpassé 13013 Marseille. Espace de diffusion artistique s’inscrivant dans l’espace public avec des expositions et des déambulations urbaines. Un rendez-vous qui mêle les arts de la rue et arts plastiques, est donné. Cet engagement est un moteur de régénération urbaine, musée à ciel ouvert en plein coeur des quartiers Malpassé 13ème jusqu’à ceux du Palais Longchamp – la Friche 1er, et de Castellane – Prado 6ème. De quoi faire éclater le carcan des disciplines artistiques (ici, on n’imagine de formes que collaboratives, qui se fichent d’appartenir à un quelconque champ de la culture). Au commencement de cette propagation artistique, le point « OÙ et L’Aventure » à Malpassé 13013 Marseille, un volume de ciment, reste d’une oeuvre de Richard Baquié, l’Aventure, désormais détruite par manque d’entretien. Une dialectique le lie aux terminus « OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel » 13001 et « OÙ Galerie Paradis » 13006 Marseille. Effectivement, tandis qu’à Malpassé l’espace et les murs extérieurs sont investis des interventions des artistes, les lieux d’expositions OÙ offre la visite d’expositions dans l’espace et les murs intérieurs. Ces « murs » deviennent un creuset de « situations » et espace d’hospitalité. Les artistes participant aux projets invitent le visiteur à dialoguer, à inventer, à se déplacer, à produire, à tester.
Et c’est en novembre 2014 que l’association inaugure un troisième espace d’exposition OÙ Galerie Paradis. Le lieu est mis à disposition d’un commissaire artiste pour une durée de deux ans, qui lui ré-attribue un nom, un fonctionnement et une programmation spécifique de son choix. La galerie de 5,5m2, située 152 rue Paradis 6ème arrondissement dans le quartier chic de Marseille, avec une vue incroyable, est un espace intime et personnel dominant la ville, autre fois chambre de bonne. Cela veut dire qu’on ne peut pas tout montrer, cela veut dire qu’on optimise un lieu avec toutes les choses que l’on a apprises et expérimentées pour donner un sens certain, tout au moins voulu, ardemment souhaité, à des oeuvres qui n’auraient peut-être jamais été vues dans d’autres circonstances.
Partenaires : www.fidmarseille.org / www.esba-lemans.fr / www.actoral.org /
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Axelle Régine GALTIER
Responsable Générale de OÙ Association & Lieux d’Expositions Résidences
Programmatrice Artistique [<http://www.facebook.com/axelle.galtier?ref=tn_tnmn>]
Membre actif du Comité d’Expert en charge des projets du réseau associatif Marseille expos [<http://www.marseilleexpos.com/>]
Marion ALBERT
Collaboratrice au Fonctionnement Général de OÙ Association & Lieux d’Expositions Résidences
Patrick LEFEBVRE
Collaborateur à la Régie Générale de OÙ Association & Lieux d’Expositions Résidences
Erika NÉGREL
Collaboratrice à la Rédaction Internet des Subventions
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Axelle Régine GALTIER
Présidente de OÙ Association & Lieux d’Expositions Résidences – Marseille & Capbreton
Présidente et membre coresponsable des projets de l’association Perspective Trouble [<http://www.verif.com/societe/ASSOCIATION-PERSPECTIVE-TROUBLE-794538447/>]
Présidente et membre actif de Take Off Production – Association des Arts du spectacle vivant [<http://www.manageo.fr/fiche_info/508670429/36/take-off-production.html>]
Marie-Françoise DE GANTES
Vice-présidente de OÙ Association & Lieux d’Expositions Résidences
Véronique DELORIEUX CONCORDEL
Secrétaire de OÙ Association & Lieux d’Expositions Résidences
Caroline TOLLA
Trésorière de OÙ Association & Lieux d’Expositions Résidences
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Axelle Régine GALTIER
Art Advisor, Conseiller & Assistant d’artistes.
Curateur de la programmation artistique des espaces d’expositions OÙ et Responsable c/o OÙ Lieux d’Expositions Résidences.
Collaboratrice et Assistant d’artistes : Rodolphe Millot, Richard Baquié, Bernar Venet, Arnaud Vasseux, Rémy Muratore, Roland Roure…
Commissaire artistique (liste des artistes sur www.oumarseille).
Gestionnaire Patrimonial chez Pontet & Cº.
[<http://www.facebook.com/axelle.galtier?ref=tn_tnmn>]
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