Exposition dans le cadre de la quatorzième édition des Rencontres Internationales des Arts Multimédia (RIAM), à Marseille et Aix-en-Provence.
www.riam.info
Estrid et Emile se sont rencontrés en 2010 et ont commencé leur collaboration en 2011 en Études de design d’objet. Ils se sont rapidement tournés vers l’art et sont diplômés d’un master aux Beaux Arts de Paris et du Art Center College of design de Pasadena. Leurs précédents, Estrid en tant que batteur dans des groupes punk et Emile comme ingénieur ferroviaire, forment le matériel de leur collaboration, une collision entre instinct et analyse, contrôle et éclats, humanité et automatisation, dans le contexte présent et dans les modèles en train de se faire. Ils produisent des installations de sculptures, et d’images mouvantes dans un sens large, où la confection manuelle, centrale, se mélange à des procédés industriels de production de l’image.
Depuis 2010, Estrid Lutz et Emile Mold explorent ensemble les zones de friction de l’hyperprésent. Diplômés avec les félicitations des Beaux-arts de Paris en 2016, leurs œuvres témoignent d’une imbrication violente entre différents niveau de réalité. Entre réel et virtuel, homme et machine, organique et synthétique, la fusion harmonieuse rêvée au siècle dernier s’est progressivement délitée, cédant la place aux chocs, aux crashs et aux hybridations contre-nature qui font temporairement entrer en collision des registres que tout oppose. A travers des installations où sont mis en tension divers matériaux synthétiques ou trouvés, agrégeant comme au sein d’un organisme parasité la fibre de carbone, la mousse ou des fragments de grillages de sécurité, le duo transforme ces frictions en matrice. Plus récemment, une nouvelle série de collages lenticulaires déplaçait cette logique au registre des image. A la fois fixes et mouvantes, celles-ci varient selon l’angle de vision adopté, semblant recracher en vrac la mémoire visuelle d’un écran défaillant. Cabossées, sublimes et tragiques, les œuvres d’Estrid Lutz et Emile Mold déplient la palette des émotions contemporaines, tout en restant toujours dans une ambiguïté aussi fuyante que moirée. Ingrid Luquet-Gad
www.estridlutzemilemold.com
Le travail de Kareem Lotfy convoque plusieurs disciplines, diverses formes d’art qui entrent en collision, se mélangent. Il s’intéresse plus au processus de création, bourré de références et d’interprétations, plutôt qu’au résultat.
Lotfy s’est formé en tant que graphiste et s’intéresse aux images numériques et à son approche qu’elles suggèrent. Il intègre les logos et les marques dans son travail, présentant souvent des qualités graphiques particulières qui jouent sur les interprétations et les références.
Les arts décoratifs dans lesquels l’apparence esthétique a un sens fort, font partie de la culture du Moyen Orient depuis des siècles.
Né en Egypte, Lotfy se réfère à la diffusion des différentes formes d’information et d’images dans ces arts, qu’il réutilise pour créer dans ses oeuvres une réalité hypothétique faites d’images statiques et de peintures numériques en mouvement.
http://www.kareemlotfy.info/
www.kareemlotfy.info
Avec le soutien de la Galerie Art-Cade et de Marseille-expos.