
En partenariat avec le festival MUFF, Eve Mélissa Traoré présente une installation dans la vitrine (29 rue de la bibliothèque)
C’est à partir du film « Eaux d’artifices » (1953) de Kenneth Anger et de l’interprétation métaphysique proposée par l’essai d’Érik Bullot « La foudre A+B » que l’œuvre Eau d’artifice s’approprie, fragmente, isole dans l’espace les éléments constituant une lecture nouvelle du film.
Définissant la fantasmagorie aquatique d’Anger par la foudre, c’est-à-dire un phénomène électrique qui suppose le pas- sage instantané d’un courant entre deux termes dont il est la somme, qu’Érik Bullot formule l’équation du film :
Eaux d’artifice = foudre x métaphore. Les jeux d’eau suggèrent des feux d’artifices et transposent ces motifs en phénomènes incandescents et insaisissables que la lumière seule capte. Autrement dit l’oxymore eau-artifice devient une métaphore de la transformation évoquant l’eau ignée des alchimistes.