Dentelle de coquillage
Né sur la frontière franco-belge Brian Mura habite Marseille depuis dix ans où il bâtit son travail de sculpteur et d’éditeur. En 2006 à l’école des Beaux-arts de Dunkerque il fonde une revue d’art nommée GPU. En partenariat avec des Fondations, maisons d’éditions et galeries comme : les Editions Seghers et Al Dante, les Galeries Chantal Crousel, Nathalie Obadia et Porte-avion, GPU publie et défend près de 170 artistes et auteurs tels que : Jean-Luc Steinmetz, Aurélie Nemours, Jacques Villeglé, Jean-Pierre Luminet, Wim Delvoye, Fabrice Gygi, Gérard Traquandi, Valérie Favre et Dorothée Selz.
En 2008 il apprend les métiers de l’imprimerie (offset et chaîne de façonnage). En 2010 il obtient une qualification professionnelle d’imprimeur / brocheur- relieur industriel. La même année il valide une qualification dans les métiers de la publication assistée par ordinateur puis en 2012 une licence en développement informatique orientée web (front-end) viendra compléter cet éventail de compétences dans les métiers de l’art, du print et du web. En 2011, à Marseille, Brian Mura crée Courtesy : une maison d’édition, volontairement discrète, qui contient la revue et produit des livres de moyens et courts tirages. Chaque ouvrage est l’occasion d’une manifestation de type exposition, lectures et performances. A ce jour, une quinzaine d’ouvrages circulent dans des galeries, librairies, centres d’arts et événements choisis comme le 12 Festival de Poésie Marseille organisé par la Galerie Jean-François Meyer et le FRAC-PACA en avril 2017.
Sculpteur, c’est en majeure partie dans l’effervescence du centre-ville de Marseille qu’il récolte la matière de ses travaux. Brian Mura bâtit un ensemble charnel et poétique fait de colle, de caoutchouc, de métal et de carton à partir d’un concept : le presque rien. Et c’est en quelques variations brèves avec ce qui semble être rejeté, commun, qu’il crée une torsion à la fois plastique, lexicale et symbolique (Eventails, Rubans) qui lui permet de faire tournoyer les thèmes de l’élévation et de la chute (Labyrinthe), et ceux du délaissement et de la remise en jeu (Doigté), le fameux recyclage des objets à l’abandon (Crocodiles, Coquillages) ; le tout dans un désir d’emprunt à la scène, aux écritures, à la flore, aux minéraux, à la faune, au féminin (Glyphes, Pinces de crabes) à Rebecca Horn (Homard Glouton). En 2012 avec un collectif d’artistes et de designers il fonde l’Atelier National dans le quartier de la Belle de mai à Marseille. Les grandes surfaces murales du lieu seront pour Brian Mura l’occasion de commencer à faire et penser le dessin dans un champ élargi (Papiers humides). Sa première monographie est en élaboration pour 2018.
Aujourd’hui, ces deux métiers qui sont pour lui indissociables, comme deux mots qui ont la même racine étymologique (Volume / Volumen), Brian Mura les transmet dans des conférences à l’Université Aix-Marseille, collèges et écoles d’arts.
Feuillets d’endives : Technique mixte − Dimensions variables, 2017
Méduse : 2017
Gouvernail-1 : Métal, Bois − 2.50 x 1.30 m variables, 2017
Pendule-3 : Métal, plastique − ~ 1.50 / 1.20 m, 2017
Homard Glouton : Papier, métal, bois – 45 x 25 cm, 2015