Du 20/01/2018 au 02/03/2018
Des antennes réceptrices auscultent en temps réel le rayonnement électromagnétique solaire et saisissent, selon son rythme et son activité, des sursauts d’activités. Ces radiations solaires, analysées à la lumière de références scientifiques du XVIème siècle, sont transposées en ondes acoustiques spatialisées pour le centre d’art, en intégrant ses différentes surfaces, cavités, zones d’ombres et de lumière. Le sol de la terrasse devient une membrane sensible à l’empreinte des vibrations de ces signaux. Les tâches sombres inaudibles maculant notre étoile se déplacent ici, dans cet observatoire sonore à ciel ouvert. A travers une installation protéïforme regroupant nos différentes recherches plastiques et sonores, cet espace nous enveloppe dans une sphère attentive aux orages de bruits, aux pertubations sensorielles, nos oreilles en prolongements, vos corps en dernières lignes…
Les artistes:
Todèl:
Diplômés de l’ESADMM en 2016 et 2014, Tom Rider et Delphine Wibaux (prix show-room ARTORAMA 2017) composent le duo Todèl. L’installation Dissoudre le lieu a constitué leur point de rencontre en 2012. Depuis, ils arpentent ensemble monts, rivières, rails et chemins de halage. Les propositions personnelles des deux artistes s’agrègent parfois en pistes convergentes, jusqu’à former une parcelle stable accueillant un monde plus vaste. Celui-ci se construit en frontière des repères connus sous forme d’installations immersives sondant nos liens sensibles.
Une résidence de recherche en Ariège a permis à l’installation Delta Aurigide d’émerger à l’aube, dans la forêt de Cadarcet en 2014. En Mai dernier, la Galerie nomade Le Papillon a invité les trois artistes à construire un radio télescope pour capter les sursauts d’activité solaire sur un toit terrasse de Nîmes. La suite de ces recherches seront proposées au Centre d’art de Port de Bouc début 2018. Dans la continuité de ces collaborations, le duo propose en Décembre 2017 sous le commissariat de Gaël Charbau une nouvelle traversée de Dissoudre le lieu, récolter quelques traces de lumière, investie par Yoshiko Kinoshita, danseuse au ballet de Marseille.
Paralle?lement, il a été publié dans plusieurs catalogues, revues et magazines spécialisés, en ligne ou en version papier tel Artpress, Semaine avec les éditions analogue, Teste, Tk-21, Branded, Arts Sacrés, Artai?ssime, ainsi que Point contemporain qui lui offre sa toute premie?re entrevue pour leur revue #4.
Kévin Cardesa:
Diplomé de l’ESADMM depuis 2016, Kévin Cardesa commence sa pratique de révélation d’espace de manière immaterielle, au travers d’ondes sonores et lumineuses. Après l’exposition Rêvez de la fondation Yvon Lambert, à laquelle il participe, en décembre 2016, avec son installation Transcendance, ainsi qu’une résidence à l’ESAA, le même mois, dans le cadre de l’OBS/in, lui permettant de realiser l’installation SuperVision, il part s’installer en Loire-Atlantique pour poursuivre ses recherches au sein des ateliers PCP. Il fera sa première exposition personelle à Nantes en décembre 2017 chez HAUS, au blockhaus DY-10.
Sa première installation Emergence à La Compagnie, en duo avec Tom Rider, sera un élément déterminant dans son rapport au travail en collectif, qu’il poursuivra avec le duo Todèl pour l’installation Sursauts solaires.