Du 08/09/2018 au 28/10/2018
Vieille bastide, située au cœur d’un domaine agricole historique face à la Sainte-Victoire, autrefois dévolue à la sériciculture, le Domaine du Défend est gérée par une fratrie tout à la fois portée vers la pérennisation des activités agricoles et vers l’ouverture à ce qu’ils nomment “l’agriculturel”. Autrement dit, faire se rencontrer sur ce lieu deux approches de la terre et de cet environnement si précieux qu’ils habitent.
Une aile de la bastide a entièrement été transformée en atelier et logement pour y accueillir des artistes en partenariat avec voyons voir. Pour la troisième année consécutive, le Domaine du Défend accueillera une résidence d’artiste, mettant en présence une jeune artiste récemment diplômée de l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence (ESAAix) et une commissaire d’exposition s’intéressant aux enjeux territoriaux.
Milena Walter s’intéresse à l’intrication entre le récit et le lieu de son déploiement. Préambules nécessaires à son travail, elle use des mots comme matière première; les formes plastiques et leur mise en scène portent et appuient les éléments narratifs de ses recherches. Certaines de ses réalisations comprennent une couche de “fictionnalité ajoutée”, opérant un certain flou entre ce le vrai et le faux. Utilisant des supports multiples comme l’installation, l’objet, la vidéo, la photo ou encore l’écriture et l’édition, Milena Walter s’intéresse également à la synergie entre espace d’exposition et production artistique. Durant sa résidence au Domaine du Défend, Milena Walter orientera ses recherches sur un pan de l’histoire du domaine consacré à la sériciculture et à la magnanerie lui valant aujourd’hui encore une reconnaissance scientifique.
Aurélie Barnier est historienne de l’art, critique d’art (membre de l’AICA) et commissaire d’expositions indépendante. Doctorante en Histoire de l’art contemporain et titulaire d’une Licence de Philosophie, elle est l’auteur d’ouvrages et d’essais sur l’art américain, la question de l’intégration des arts, les revues d’artistes ou l’art urbain, des années 1950 à nos jours. Ses textes critiques et ses projets d’expositions consacrés à la jeune création explorent également les rapports à l’histoire, à la mémoire et à l’espace (architectural, public ou naturel) ainsi que les pratiques collaboratives. Elle intervient régulièrement en écoles d’art et dans des colloques, conférences ou tables-rondes au sein d’institutions françaises et internationale
Une coproduction de l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence.