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  • Charles Dreyfus Pechkoff, Julien Blaine, Patrice Lerochereuil, Vincent Friot, Wilfrid Rouff
  • Se mettre en cinq
  • Julien Blaine :

    FEUiLLES DE FOUGèRES

     

    L’acéphale cher à Bataille a la vertu en lui de ne pas museler le corps et de le laisser dire : et que son récit soit fragmentaire comme chez Barthes ou prenne la forme d’un « ça parle »  comme chez Lacan ou encore l’apparence tonitruante d’une vocifération désespérée/exaspérée comme chez Julien Blaine importe sans doute moins, en effet ,que la générosité d’une telle expérience collective.
    Laurent Devèze  In Excentricités VIII – Corps désirants – Corps délirants (2017)

     

     

    Charles Dreyfus Pechkoff :

    photo de Jean-Claude Marut

     

    Photo de Jean-Claude Marut

    Poète, esthéticien, ‘critique’ d’art, – et en tout hors norme -, Charles Dreyfus est d’abord un casseur des dogmes les mieux établis et les plus défendus. « Casse-dogme », expression naguère revendiquée par le Grand Jeu, définit d’ailleurs bien le mouvement Fluxus dont il est à la fois l’acteur et le théoricien. Son itinéraire a été à plusieurs reprises retracé. On sait que le rejet de la « rupture », dont la modernité est la ronronnante rhétorique, l’a tôt conduit vers d’autres terres d’où il a pu prendre la mesure de l’inexistence de l’art de l’avant-garde académique, complaisante aux contradictions. Suivant l’exigence de George Maciunas d’en arriver au plus vite à l’expérience du monde concret, il y a mis en scène et en œuvres diverses ce qui relève de ce constat… Toujours « sur la brèche » ouverte dans l’enceinte fortifiée du langage, maître en déliaison, en distorsion, en dérision qui se livre, quand il ne se tient pas au bord des failles, « à une occupation quelque peu mensongère », aussi discrètement que sobrement formulée : « je dors pour vous ».

    Bernard Valade

     Vincent FRIOT

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    Artiste navigateur, Vincent Friot vit et travaille à Marseille.
    Vincent Friot privilégie le collectif de création : il a créé et participé à Artstarats, au duo Friot-Pelletier et à la marque artistique Dépressionnisme Abstrait avec Jean-Pierre Morand. Actuellement, il développe avec Nicolas Gentil le groupe artistique Agori centré sur la représentation de l’énergie.
    Vincent Friot poursuit en parallèle un travail personnel dont le fil rouge est le détournement de sens, le langage, l’objet, l’altérité. Son travail a fait l’objet d’expositions collectives et personnelles, il a notamment été présenté par la galerie Pierre Hubert (Genève), la galerie Antoine Candau (Paris), la galerie L’Ollave (Lyon) et la galerie Traje (Besançon).

     

    Patrice Lerochereuil :

     

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    Un artiste qui vit entre 2 pays, Patrice Lerochereuil crée un travail qui existe entre 2 univers. Il puise en même temps dans ce qui est du jeu de l’esprit esthétique et littéraire de tradition française et de l’orientation plus matérialiste de son pays d’adoption, les Etats-Unis. Ses créations résistent aux catégories conventionnelles de genre ou de discipline. Ses peintures, ses sculptures, aussi performances empruntent au langage de la peinture et de la sculpture. Parce qu’il alterne continuellement français et anglais, il est très conscient de la nature arbitraire du langage.. Son travail s’installe entre jeux verbaux et visuels qui deviennent des moyens pour faire apparaitre des “fêlures” sur la surface lisse de la réalité.
Dans une option générale, la philosophie de Lerochereuil est de conserver la dissonance esthétique qui est associée a dada, fluxus. le situationnisme, et a tous les mouvements qui tendent a être balayes. Ses travaux restent inscrits dans les mouvements secondaires de discours historiques parce qu’ils organisent le grandeur et les inspirations universalisantes du modernisme. Lerochereuil note qu’il est inspire par des artistes comme Marcel Duchamp, Joseph Beuys, Guy Debord, et Dieter Roth qui étaient des magiciens et des briseurs de règle. Dans certains de ses travaux il les paie d’un hommage délibère et dans d’autres, il préserve simplement la liberté anarchique au coeur de son processus…….
    La constance du travail de Lerochereuil est l’absence de signature. Plusieurs artistes aujourd’hui semblent davantage concernés par l’image de marque que par l’exploration de l’aspect créatif. Lerochereuil approche l’art comme une méthode d’attention particulière. Son support d’inspiration est en fait le monde lui-même, ses absurdités, ses contradictions et l’irrationnel sont les matériaux a partir desquels il crée un univers plus surprenant, plus engageant encore dans son travail.

    Extrait texte d’Eleanore Heartney, New York 2014.

    Wilfrid ROUFF

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    L’œuvre de ce photographe installé dans le Midi depuis une quinzaine d’années l’apparente aux artistes de Fluxus et de la performance qu’il a connu dans sa période new-yorkaise. Rouff a souvent pris part à des rencontres de Performances et il est connu dans les milieux de l’avant-garde post-dada. Il est aussi intervenu avec le Groupe Untel vers la fin des années 70. Dans ses actions, le photo-acteur aime mettre en abyme son attitude ou son statut de photographe, jouant sur l’acte de la prise de vue ou sur la mythologie qui s’attache au cadrage, au développement, à l’instant décisif ou à la portée du regard. Rouff a ainsi beaucoup pratiqué le Polaroïd dans les années 80 et a inventé des actions où l’appareil jouait le premier rôle. […]La rencontre de l’argentique et du numérique engendre un autre travail où le mouvement est produit par l’ordinateur lui-même et où l’image devient virtuelle, elle-même manipulable comme un objet dissout par son cadre. Ses « objeux » photographiques sont de drôles de poèmes où l’artiste exprime à la fois son talent de photographe picturaliste, son goût pour le bricolage et la sculpture, et le plaisir de l’objet trouvé quotidien, posé devant soi comme une énigme.

    Pascal Letellier

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