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  • Delphine Wibaux, Ismaïl Bahri
  • Lumière habitée
  • Dans le cadre du Printemps de l’art contemporain

    Deux artistes se partagent les lieux, pas vraiment avec des œuvres, mais plutôt avec des actions. Des actions qui ne sont pas des « performances », mais des gestes tentés en direction de la lumière, pour la faire venir, advenir, et montrer qu’elle nous traverse et qu’on l’habite. L’idée c’est de la capter telle qu’elle se manifeste, venant du dehors et faisant entrer ce dehors dans l’espace de la galerie. Il ne s’agit pas d’une opération abstraite, mais d’une sorte de déposition matérielle continue : via des trouées, des images, des objets. Et le dehors c’est tout ce qui commence dès qu’on franchit une porte ou qu’on ouvre une fenêtre : à la limite il n’y a pas de dedans, ou du moins n’a-t-il de sens qu’à être pénétré. A la limite il n’y a pas de limite. Il suffit de capter pour le comprendre. Fabriquer de bons capteurs et parfaire avec eux l’écoute, tel serait le propos.

    « La somme de ce qui nous touche on l’appelle la nature » disait Novalis. C’est donc la « nature » qu’on écoute, mais aussi, comme un filtre, la ville, oublieuse, oubliée. Et là, tout près, la ville c’est la Plaine, avec ce qui s’y passe, avec ceux qu’on empêche de passer. Là aussi des grains, des grains d’existence dispersés.

    Et toujours avec l’entrée de la lumière et de ce qui l’habite, le passage du temps : une poussière qu’on recueille avec soin dans une sorte d’observatoire en prise sur le vivant.

     

    Exposition proposée par Jean-Christophe Bailly.

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