Exposition coproduite avec Mécènes du sud Aix-Marseille.
Une programmation satellite des Rencontres d’Arles dans le cadre du Grand Arles Express.
« L’oeuvre d’art est faite pour partager avec nous son secret. »
Depuis plus de trente ans, Jean-Louis Garnell a su garder un style, imposer une liberté, tracer en toute logique un sillon pour construire une œuvre dense, concentrée et ouverte, Cette exposition événement présente seize ensembles de photographies – ou extraits d’ensembles – et une série de dessins. La plupart des œuvres sont inédites. Elles montrent le parcours récent d’un des artistes majeurs de la photographie contemporaine en France.
Le titre en anglais de l’exposition suggère que l’artiste n’a pas trouvé de juste équivalence au mot picture, qu’on ne peut résumer en français au mot image, sa traduction la plus courante. Car si dans ce titre la référence est aussi musicale, picture est pourtant au pluriel. Pour lui en effet « mettre deux photographies côte à côte est un geste qui provoque immédiatement une appréhension particulière ». Ainsi, depuis 1988, il compose régulièrement des ensembles avec différentes photographies : des diptyques, des triptyques, des séries ouvertes ou des pièces à l’ordre et au nombre de photographies déterminés.
Jean-Louis Garnell porte un regard constant sur ce qui le concerne au plus proche : l’entourage, la famille, la nature qui dessine avec les ombres, l’appartement transpercé de rayons. Sa manière de photographier est simple, ses sujets aussi. La lumière est son attention permanente, le cadre son outil principal. « C’est à partir d’un lieu fixe, le site d’une vie, que je vois les infinies variations se présenter. Ce sont elles que je relève avec mon appareil photographique, constituant ainsi un matériau, à partir duquel des pièces prennent forme. »
Lors de la grande exposition monographique de son travail au Württembergischer Kunstverein de Stuttgart. Uta Nusser décrivait avec justesse sa volonté de savoir « comment éclairer – par les moyens de la photographie – le monde, le présent et les relations de l’homme à l’espace et au temps, au matériel et au virtuel. »
C’est toujours le cas aujourd’hui, avec encore plus de beauté, encore plus de lumière.
Jean-Louis Garnell
Né en 1954. Après des études d’ingénieur, Il participe à la Mission photographique de la DATAR en 1985 et 1986, une de ses premières expériences d’artiste. Il poursuit ensuite sa réflexion sur le désordre et l’indéterminé à travers de nombreuses séries ou pièces le plus souvent composées de plusieurs photographies, mais aussi parfois d’objets trouvés, et plus récemment de dessins. Il développe ainsi un langage singulier lui permettant de réaliser des œuvres méditatives, qui se distancient d’une attitude purement descriptive.
Il porte un regard constant sur ce qui le concerne au plus proche, la lumière est son attention permanente, le cadre son outil principal. « C’est à partir d’un lieu fixe, le site d’une vie, que je vois les infinies variations se présenter. Ce sont elles que je relève avec mon appareil photographique, constituant ainsi un matériau, à partir duquel des pièces prennent forme. »
Depuis 1985, ses œuvres ont été montrées dans de nombreuses expositions personnelles et collectives.
© Jean-Louis Garnell. Paysage #1, 2018. 67×100 cm.