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    « Il n’y a, dans un monde aussi multiple et aussi partiellement connecté, aucun lieu de repos. »
    Donna Haraway


    EXPOSITION
     | 16 novembre 2019 > 31 janvier 2020
    Du mardi au vendredi de 14h à 18h et sur rendez-vous. Entrée libre
    Le 3 bis f sera fermé du 23 décembre 2019 au 5 janvier 2020

    VERNISSAGE | Samedi 16 novembre 2019 de 11h à 13h
    Ouverture exceptionnelle de 14h à 18h

    Suite du processus de recherche entamé au 3bis f en 2018, le personnage-double de l’artiste qui observait, dissimulé dans une souche creuse, les activités insolites autour de l’entreprise Thermocline, implantée au milieu d’une forêt saignante, construit lui-même sa souche et sa pratique de l’ensouchement. Dans une Zone, un hôpital psychiatrique, un Jardin clos, c’est une monade mettant à l’épreuve le jeu social.
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    « Je me réveille de la première nuit dans “la souche”. La souche n’est encore que virtuelle. La veille j’ai tracé à la craie les emplacements de deux matelas, en plein milieu de l’atelier, à l’ œil, dans le prolongement du couloir central qui, conduit 2D, distribue de part et d’autre les 10 carrés de sommeil des anciennes patientes. La céramique du sol crée les démarcations de l’espace comme sur un terrain de sport. J’ai pris le matelas d’appoint qui se trouve contre le mur devant la porte de l’atelier et l’ai déposé au centre de mon tracé bi-places. Je suis seule ce soir. En bas, dans le placard que l’on m’avait indiqué, j’ai trouvé une paire de draps et une taie d’oreiller. Je ne tique pas sur les draps d’hôpital rayés de l’inscription bleue “ GCS DU PAYS D’AIX 2018 ”, j’ai un truc à soigner. Je dois restaurer le fusible source. Je ne crois pas à l’origine, ni à l’essence, mais au fusible source, si. J’ai attrapé une couverture bleue, d’hôpital elle aussi, que Cécile Dauchez, l’artiste précédente, a laissée sur le canapé-lit, sous l’étagère de stockage. Et j’ai bordé le matelas, avec soin. À côté j’ai placé le prototype de la première souche, un bébé volcan-pieuvre en terre cuite, brut d’émaillage. Dedans j’y ai mis la lampe de chevet dont la lumière de veilleuse glisse entre les pattes. En mesurant la circonférence potentielle avec des rubans souples, cela me donne environ 9 mètres… »
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    SESSIONS |
     Déesse Vertebra
    Mardis 1, 8 et 15 octobre 2019 de 14h à 16h

    Quelque chose manque dans notre rapport à la nature. Dieu l’a désherbée au Roundup de sa biodiversité de « Présences » pour préparer le terrain à l’empire du Sujet, roi d’un monde sans sujets, qui ne parle qu’à la couronne qu’il appelle son esprit.
    Jean-Christophe Cavallin, Une Ecologie du récit.
    Pourtant religion vient de religare, relier. Déesse Vertebra, loin d’être une marque de rasoirs féminins ou un ultime accessoire dévitalisé conçu par la real sphere coloniale, dissociée, vorace et mysogyne, est l’une de ces puissances enfouies. Enroulée autour de notre colonne vertébrale ou réfugiée entre les lames de nos écrans prothésiques, elle va nous permettre de mettre en culture un récit collectif, que nous allons tenter de fertiliser par une symbiose de pratiques. Sculpter et articuler des vertèbres en terre pour remembrer nos imaginations formulera une première invocation à la Déesse qui végète depuis trop longtemps, à l’ombre de nos mémoires gravées sur les claviers vertébraux et tactiles. Un temps de reliance pour penser ensemble en praticiens modelant des récits intuitifs et régénérateurs comme des soins.
    POSTURES CORPORELLES, SCULPTURE, DISCUSSIONS, MAGIE, PERMACULTURE DU RÉCIT

    WWW.ELEONORKLENE.NET

     

    © JC Lett

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