Du 14/11/2019 au 14/11/2019
ZOME, ERIKM ET STÉPHANE COUSOT
Zome a la caractéristique de se nourrir mutuellement de sources sonores et visuelles issues du réel et en temps réel, au travers de flux disponibles sur Internet.
Certaines sources sonores sont libres d’accès via une plateforme en ligne que Stéphane Cousot a développée dans le cadre de recherches à Locus Sonus, laboratoire en arts audio. L’image temps quant à elle, provient de plateformes lambdas. Le processus de création se déploie autour d’un dispositif « table » commun où les deux protagonistes sont face à face, écrans dos à dos.
Ils partagent au-delà de leur dispositif respectif, un atelier électromagnétique et lumineux à base de LED et d’optique vidéo.
Les sources sonores sont générées par les variations de tension électriques des Leds.
Ces alternances lumineuses et sonores sont intégrées aux flux de données visuelles et sonores issues du web. Chaque source est susceptible d’être traitée, analysée et transformée, puis couplée et réencodée formant in fine un macro paysage abstrait composé d’autant de feedback sur sa propre temporalité.
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Le chant des Machines, PACE – avec : François Parra et Fabrice Césario
Selon le principe des Machines Désirantes énoncé par Gilles Deleuze, celles-ci ne produisent du désir que lorsqu’elles dysfonctionnent. Nous poussons pour ce faire dans leurs retranchements
des machines habituellement dédiées à la communication pour produire un langage dans lequel nous abandonnons temporairement le sens pour entrer dans le son. Par la mise en relation des deux organismes, nous laissons en advenir un nouveau, hybride, de chair et d’électronique.
Nous le laissons produire, nous mettons à son écoute, dé-automatisons les gestes, laissons advenir le non-contrôle.
La musicalité qui en résulte remet en jeu la place et la fonction des corps dans notre environnement électronique.
Le synthétiseur y fabrique des sons parasites – de ceux que l’on n’écoute généralement pas – lorsque la voix travaille à la production d’un infralangage avorté, qui joue à la limite du
faisable avec l’appareil phonatoire.
Nous jouons dans la pénombre, très amplifiée, captons, produisons des flux. Ils ouvrent des espaces temporaires libres à l’intérieur de celui des machines de contrôle.
Car si voir c’est prévoir, entendre c’est explorer. Ce projet s’inscrit dans la tradition «Cagienne» de la conception du sonore. L’objet sonore se crée dans l’instant entre les deux hautparleurs puis disparait. Il s’est entretemps inscrit dans les corps comme une trace singulière.
François Parra (voix) | Fa Césario (synthèse modulaire)
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Feedback Acoustique, Virgile Abela
Pendule Acoustique est un projet d’installation immersive et modulable mettant en corrélation de manière générative, acoustique et gravité. En écho au pendule de Foucault, cette installation cinétique anime un écosystème vivant dans l’espace et dans le temps. Il génère son propre son par un feedback électroacoustique à travers l’acoustique du lieu, et son mouvement à partir de sa propre fréquence de résonance, depuis l’immobilité. Par le détournement artistique d’une théorie physique, Pendule Acoustique propose une interprétation plastique et sonore de la pesanteur. Pour la 15e édition du festival GAMERZ Virgile Abela proposera une version performative du pendule.