Pouvez-vous nous résumer vos missions ?
Je dirais que les administrateur·rice·s dans le champ de l’art contemporain sont les professionnel·le·s qui guident les directeur·rice·s, les curateur·rice·s, et les artistes dans l’exercice de leurs missions et dans la réalisation de leurs projets au regard des obligations règlementaires en lien avec les activités visées ; avec cette idée de toujours servir l’artistique.
Pour ce faire le champ d’intervention demande beaucoup de curiosité et d’écoute afin d’être précis·e et juste dans les réponses données ; il est très large, ce qui en fait son grand intérêt : le cadre légal spécifique à la forme juridique, à l’objet et aux projets de sa structure, la gestion, la comptabilité, la fiscalité, les ressources humaines, les réflexions et l’application des bonnes pratiques responsables en faveur du droit et de la rémunération des artistes et des autres professionnel·le·s du secteur…
C’est une mission passionnante au travers de laquelle se rencontrent les artistes et les projets pour offrir à tous les publics une réflexion avec et autour de l’art contemporain.
Quel chemin vous a conduit à l’art contemporain ?
Bien que travaillant précédemment à la promotion internationale de l’industrie musicale française pour un opérateur du Ministère de la Culture et du Ministère des Affaires Étrangères, mon intérêt pour l’art contemporain n’est pas récent. C’est lors d’un voyage au Japon dans les îles Setouchi de la mer intérieure de Seto, et plus précisément Inujima et Teshima, que mon intérêt s’est affirmé avec le Teshima Art Museum créé par Ryue Nishizawa présentant Matrix de Rei Naito, et avec la découverte de Les Archives du cœur de Christian Boltanski.
Quelques mots sur la relation qui se crée entre vous et les artistes ?
Les artistes sont le sens même de mes missions : devant mon ordinateur à travailler sur des projections budgétaires analytiques ou encore sur la mise en place des mesures sanitaires en lien avec le Covid 19, je connais le sens de mon travail qui a pour finalité l’accompagnement, la recherche, la production ainsi que la diffusion auprès du plus grand nombre.
Double Cabinet (blue) de Liz Magor et le souvenir de la performance de Josèfa Ntjam Hilolombi #2, Et si nos corps en formes de gouttes côtoyaient les étoiles, comme des allégories contextuelles.
Quel rituel vous manque quotidiennement en cette période si particulière de confinement ?
Même s’ils ne sont pas quotidiens : les pique-niques tardifs sur la plage du Prophète, les randonnées toujours pleines de surprises sur les chemins du massif de l’étoile, les premiers bains de mer du mois d’avril…. et évidemment l’énergie et l’excitation des soirs de vernissage lors du PAC !