Depuis 2005, Flop s’est aventuré sur le territoire poétique de machineries optiques, qui font le lien entre l’univers ancien des lanternes magiques et l’image animée mécaniquement, artisanalement, avec tout un bricolage de lumières dont la source est l’ampoule électrique. Les objets qui peuplent l’espace d’exposition le transfigurent, les miroirs et les optiques ouvrent cette nuit expérimentale où petits et grands découvrent les fondements élémentaires de ce qui fait l’image-lumière dont tout le contemporain est fait.
Genèse
En avril 2005, le Channel (Scène Nationale de Calais) m’a demandé de concevoir une exposition pour des enfants, à la galerie de l’ancienne poste. Ma préoccupation première a été de faire partager mon travail sur la lumière, l’ombre, et l’image en mouvement, en orientant plus particulièrement mes recherches sur ce que je pouvais obtenir comme image en exploitant chaque type de reflet et de rayon lumineux émanant d’une ampoule électrique… Plutôt que d’utiliser du matériel de projection classique (diapos, cinéma super 8, 16 mm ou vidéo) j’ai alors décidé de créer des petites machines à projeter en laissant volontairement visible toute la poésie de la mécanique, élaborée à partir de matériaux simples et facilement identifiables (fil de fer, ressorts, bois, peintures, miroirs) ainsi que des moteurs.
Descriptif
L’installation est constituée d’une vingtaine de ces projecteurs poétiques disposés dans l’espace face aux murs ou à des écrans de tissu. Pour chacune d’entre elles, une lentille permet de restituer l’image produite par les mécanismes sur l’écran. Naturellement, le spectateur fait l’aller-retour entre ce qui est éclairé et ce qui est projeté. Grâce aux lueurs et aux rais de lumière se reflètent sur les murs et sur les écrans des images au milieu desquelles petits et grands visiteurs peuvent déambuler et paresser. Des tableaux dans lesquels le simple filament d’une ampoule électrique pourrait dessiner la ligne d’un horizon lointain. Ici, chaque reflet est acteur et la lumière en mouvement permet de faire danser n’importe quel morceau de fil de fer.
Déroulement
L’installation fonctionne par séquences d’environ 20 minutes se répétant tant qu’il y a du public. Tout n’est pas donné à voir dès le début. Un automate déclenche les moteurs et les montées de lumière selon une écriture décidée à chaque fois en fonction de l’espace investi. Le spectateur se laisse guider par de multiples résonances des images entre elles ainsi que par les sons de ces machines bricolées. À lui de créer les liens entre les différentes installations et de construire ainsi sa propre histoire.
Ateliers
Parallèlement à l’installation Heureuses lueurs, des ateliers sont proposés aux enfants à partir de 5 ans. Il s’agit d’expériences et de petits jeux sur la lumière, les reflets, l’ombre et la projection d’images. Nous mettons à leur disposition des territoires d’exploration.
Un rendez-vous à retenir :
Jeudi 28 février à 19h
Bricoluminologie
Performance de Flop et de ses jeunes invités marseillais à l’issu d’un atelier de trois jours avec Flop en partenariat avec le CCO Bernard Dubois.
entrée libre