Du 02/04/2014 au 31/05/2014
Deux artistes réunis par l’esthétique de la ruine, du fragment, et l’idée du futur antérieur.
Boris Chouvellon crée in situ une sculpture monumentale : Un drôle de manège (auxquels s’ajouteront d’autres nouvelles pièces, toutes produites par La compagnie, lieu de création).
Dans l’installation vidéo The Recess, Marcin Malaszczak est le témoin d’une dérive où la maladie mentale nous mène dans un monde éphémère et profond.
En partenariat avec la Biennale des écritures du réel-La cité, le FIDMarseille et le Printemps de l’art contemporain/Marseille expos
du jeudi au samedi de 15h à 18h, entrée libre (visites de groupe sur rendez vous)
Boris Chouvellon, Last Splash, Amiens, 2012
Un drôle de manège – une sculpture monumentale de Boris Chouvellon (2014)
« Un manège en ruine, en béton armé. Cette sculpture monumentale, absurde et ambiguë, réinvente le geste d’une fouille archéologique future, celle de la vacuité des zones des parcs d’attractions, d’animations, de loisirs et plus précisément des paysages que l’on nous propose. Cette œuvre fait suite à un répertoire d’œuvres qui obéissent à une grammaire formelle dont les matériaux, et les motifs sont déjà établis. » B. C.
Les sculptures monumentales de Boris Chouvellon parasitent poétiquement l’espace d’exposition : elles semblent avoir poussé à l’intérieur du lieu. Émanation, excroissance, disproportion extrême où l’homme n’est plus la mesure des choses. Le manège fossilisé, spécialement créé pour le grand espace de la compagnie, enferme toute la vitesse et le tourbillon de l’enfance. C’est une deuxième enfance qui surgit, celle des terrains vague, non plus celle de l’école. Le béton et les fils de fers produisent un anéantissement, une disparition elle-même poussée vers la disparition, en faisant surgir une incohérence formelle.
http://www.borischouvellon.com/
http://www.documentsdartistes.org/artistes/chouvellon/page1.html
The Recess (La cavité) – installation vidéo de Marcin Malaszczak
« Mon objectif est de créer une expérience physique de la fragmentation, de la désorientation et de la perte de sens du temps. Le visiteur ne peut pas dire quel son vient de quelle image. Temps et espace deviennent poreux l’un à l’autre. La fragmentation d’une longue prise de vue conduit à une fragmentation du temps et de l’espace dans l’œuvre et dans l’environnement physique. Maintenant, ce que vous percevez est une interprétation subjective du temps et de l’espace et documente ma perception de la condition humaine dans cet espace et cet environnement particulier. » M.M.
Le film Sieniawka, aux tonalités tarkovskiennes, a été primé au FID-Marseille 2013. L’installation vidéo The Recess utilisent des rushs de ce film pour créer une configuration labyrinthique interne à partir d’une longue séquence qui se passe dans l’asile de cette petite ville polonaise d’où l’auteur est originaire, Sienawka.
http://www.mengamukfilms.com/films/sieniawka/index.html
Voir les soirées associées : http://la-compagnie.org/spip.php?article456